Devoir de Philosophie

RWANDA de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

Extrait du document

rwanda

Au début des années quatre-vingt-dix. les conflits au sein de la population rwandaise se réveillent soudain. Le Front patriotique rwandais (FPR), constitué de dix mille rebelles réfugiés en Ouganda, lance une attaque dans le nord du pays pour renverser le président Juvénal Habyarimana. au pouvoir depuis 1973. Une vision hâtive de la situation l'interprète comme une simple rivalité ethnique ; elle est en réalité plus complexe, car le FPR est composé d'une majorité de Tutsis mais également de nombreux Hutus. parmi lesquels son president. En revanche, les tensions interethniques sont clairement exploitées par le pouvoir en place. Le président Habyarimana n’hésite pas à justifier l’exercice de son mandat par son appartenance à la communauté hutue (80 % des Rwandais, contre 20 % de Tutsis). Des enquêtes soulignent également le rôle joué par son entourage dans des réunions secrètes qui auraient visé à préparer l'extermination des Tutsis. Des liens entre la famille du président et le dirigeant de Radio-Mille-Collines, cette radio « libre et indépendante » qui ne cesse d'appeler au massacre, sont établis.

 

Pour faire front à l’offensive du FPR, le gouvernement rwandais obtient d'abord l’appui du Zaïre, dont le président, le maréchal Mobutu, est un ami proche de Habyarimana. puis de la Belgique, ancienne puissance coloniale, et, surtout, de la France qui, sous couvert de protéger ses ressortissants, soutient militairement le pays. Après leur départ en 1993, les forces françaises sont relayées par les Casques bleus de l’ONU, qui pressentent que la situation peut dégénérer à tout moment. Pourtant, des progrès semblent se dessiner. Sur le plan politique, le président Habyarimana consent à libéraliser le régime, ouvrant ainsi la voie au multipartisme. Sa réaction, apparemment rapide, lui vaut bientôt le surnom de « meilleur élève de La Baule » (en référence au discours prononcé par François Mitterrand à la conférence de La Baule en 1990. qui

 

liait l'aide française à la démocratisation dans les pays africains). Cependant, les réformes tangibles se font attendre, à tel point que les Français, les Belges, puis les Américains, se rendent en délégation à Kigali, la capitale rwandaise, pour accélérer le processus. 

Liens utiles