Salvador de 1990 à 1994 : Histoire
Publié le 16/01/2019
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Élu à la présidence en 1989, Alfredo Cristiani, candidat de l’Alliance républicaine nationaliste (ARENA), d’extrême droite, entend appliquer un projet économique néolibéral et mettre un terme à la guerre civile qui ravage le pays. Aussi se montre-t-il favorable à un dialogue avec la guérilla, qui contrôle une partie du territoire. La
ligne modérée qu'il défend se heurte à l’intransigeance des partisans de la répression, militaires et organisations paramilitaires à la solde de l'oligarchie foncière. De son côté, le Front Farabundo Martf de libération nationale (FMLN). a lancé, en novembre 1989. une offensive générale. Malgré l'échec de cette

«
P.ression
conjuguée de l'ONU, des
Etats- U ois et de pays centraméricains.
Le moment est propice au processus de
paix.
Lors des élections législatives de
mars -les premières à ne pas être
boycottées par le FMNL-, l'AREN A,
désavouée par une partie de la
population, hostile au plan d'austérité
du gouvernement, perd la majorité
absolue à l'Assemblée et doit s'allier
avec le Parti démocrate-chrétien
(PDC), tandis que la gauche devient la
troisième force politique du pays.
Un
mois plus tard, à Mexico, les
pourparlers avec la guérilla aboutissent
enfin à un premier accord, qui prévoit
la limitation du pouvoir de l'armée,
notamment en matière de police et de
justice, la formation d'une
« Commission de la vérité >> chargée
d'enquêter sur les violations des droits
de l'homme entre 1980 et 1981 et
l'envoi d'observateurs de l'ONU.
Un
cessez-le-feu définitif est instauré en
novembre, après l'intervention directe
du secrétaire général de l'ONU, et
« l'Acte de New York >> est ratifié à
Mexico par le gouvernement
salvadorien le 16 janvier 1992.
Cet
accord envisage la création d'une
police nationale civile, la réduction de
toutes les forces armées -la société
salvadorienne est militarisée à
l ' ex trême -, la distribution de terres
aux anciens combattants -première
revendication des rebelles -et la
participation du FMLN à la vie
politique.
L'application de ces mesures
connaît de nombreux retards.
Durant toute
l'année, en effet, plusieurs
milliers de guérilleros sont
progressivement démobilisés, mais, si
le gouvernement supprime la police
fiscale ou la sinistre garde nationale, il
se heurte à l'opposition des militaires
et des grandes familles du pays, et ne
peut ni réduire les effectifs de l'armée
- surtout des formations paramilitaires
-ni procéder à des distributions de
terres.
En outre, chacune des parties
garde en réserve ses meilleurs
combattants, même si les observateurs
de l'ONU se livrent à des destructions
massives d'armement.
Néanmoins,
pressé par les États-Unis, qui
suspendent leur aide militaire, le
gouvernement se résout à réduire et à
épurer les forces armées.
La destitution
du chef de la police et la démission du
ministre de l'Armée précèdent la
publication, en mars 1993, du rapport
de la Commission de la vérité faisant
état de plus de soixante-quinze mille
morts et imputant à l'armée la
responsabilité de la plupart des
atrocités commises durant la guerre
civile.
Le succès du processus de paix
ouvre la voie à la préparation
d'élections générales transparentes,
mais la violence eolitique est loin
d'avoir disparu.
A la fin de l'année, en
effet, des dirigeants du FMLN sont
assassinés.
Tenues sous la surveillance
d'observateurs internationaux, les
élections d'avril1994 portent à la
présidence Armando Calderon Sol,
candidat de l'AREN A, qui l'emporte
avec 66 % des voix.
Ne disposant pas d'une
majorité suffisante à
l'Assemblée, il doit s'allier au Parti de
conciliation nationale (PCN) pour
gouverner, tandis que la coalition
rassemblant le FMLN -transformé en
parti politique -et plusieurs
formations de gauche devient la
deuxième force du pays.
Mais la
stabilité du Salvador demeure précaire.
Les coalitions politiques sont fragiles,
et la personnalité du nouveau
président (il est l'ancien secrétaire
particulier du major D'Au buisson,
fondateur des.
»
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