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Serbie-monténégro de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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L’arrivée au pouvoir de Milosevic À la suite de la situation agitée au Kosovo, cette province autonome située en Serbie et dont la population à majorité albanaise revendique la création d’une septième République yougoslave, l’évolution politique de la Serbie est marquée par la résurgence d’un puissant courant nationaliste panserbe. L’accession à la tête de la Ligue communiste serbe de Slobodan Milosevic en 1986 constitue la première étape de ce réveil. S’inspirant des thèses ultranationalistes parues dans le Mémorandum de l’Académie serbe des sciences et des arts et écartant ses adversaires au sein du parti, Milosevic se convertit au nationalisme.

 

Devenu président de la Serbie en 1989, il supprime l’autonomie du Kosovo, ainsi que de la Vojvodine, l’autre province autonome située en Serbie, où vit une importante communauté hongroise. Dans le même temps, il parvient, en janvier 1989, à porter au pouvoir au Monténégro une équipe dirigeante favorable à sa politique. Dès

 

lors, l’évolution de cette République se trouve liée à celle de sa voisine serbe, dont elle dépend économiquement. Cette alliance est renforcée par les résultats des élections de décembre 1990, qui voient la victoire du Parti communiste serbe, rebaptisé Parti socialiste de Serbie, et du Parti communiste monténégrin, qui se transforme peu après en un Parti démocratique du Monténégro, alors que les communistes sont battus dans les autres Républiques. Partisans du

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« paralyser l'économie serbe et entraîne une hyperinfiation et l'augmentation du chômage, situation aggravée par l'a(fiux de réfugiés en provenance de Croatie et de Bosnie.

Milosevic doit en outre faire face au mécontentement des Musulmans du Sandjak, situé à cheval sur la Serbie et le Monténégro, et des Albanais du Kosovo.

Les premiers, qui réclament leur rattachement à la Bosnie, se dotent d'un Parlement en mai 1992, tandis que les seconds proclament leur indépendance et élisent un président.

Milosevic décide alors l'envoi de troupes dans ces deux régions et la serbisation de l'administration et de l'enseignement, qu'il étend à la Vojvodine au détriment de la communauté hongroise.

Mais ces mesures, qui divisent l'opinion publique serbe, et l'aggravation de la crise économique provoquent un renforcement de l'opposition, regroupée au sein du Mouvement démocratique de Serbie (DEPOS), notamment à Belgrade, où d'importantes manifestations ont lieu en mai 1992.

Milosevic tente alors d'obtenir le soutien des opposants, qui sont à la fois anticommunistes et nationalistes, en confiant à Dobrica Cosic la présidence de la RFY.

Contraint de composer aussi avec la communauté internationale, il fait nommer Premier ministre fédéral le Serbe d'origine américaine Milan Panic, en juillet.

Mais celui-ci, favorable à la reconnaissance de la Croatie et à des négociations au Kosovo, s'oppose rapidement à Milosevic et reçoit le soutien de l'opposition démocratique, ainsi que des députés monténégrins.

Cependant, la défaite de Panic face à Milosevic lors de l'élection présidentielle de décembre 1992 et la percée du Parti radical de Vojslav Seselj (extrême droite nationaliste) aux législatives marquent une nouvelle radicalisation de la politique serbe : Panic est remplacé au poste de Premier ministre fédéral par le Monténégrin Radoje Kontic en décembre 1992 ; le président Cosic, favorable à de plus larges négociations avec les Croates et les Musulmans, est destitué en juin 1993 ; et Vuk Draskovic, chef du Mouvement du renouveau serbe, est arrêté en juillet 1993, avant d'être libéré peu après sous la pression de la communauté internationale.

Toutefois, l'aggravation des mesures d'embargo en mai 1993 et la désorganisation croissante de l'économie serbe, malgré l'introduction d'un • super-dinar " qui met fin à l'hyperinfiation, conduisent Milosevic à rompre avec ses alliés radicaux, hostiles à toute concession susceptible de retarder l'unification de tous les territoires serbes.

Cette rupture entraîne des élections anticipées en décembre 1993, qui permettent au PSB de regagner quelques sièges et de former un gouvernement homogène minoritaire.

Dans le même temps.

Milosevic tend à prendre ses distances avec les Serbes de Bosnie.

li instaure ainsi en aofit 1994 un blocus économique à leur encontre, afin de les inciter à accepter le plan de paix proposé par les grandes puissances.

Le déploiement, en accord avec Belgrade, d'observateurs de l'ONU chargés de veiller au respect de ce blocus vaut alors à la Serbie et au Monténégro un allègement des sanctions internationales en septembre.. »

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