Shoah

« l'état de projet et ne sera jamais soumis aux autorités françaises.

L'invasion de l'URSS en juin 1941 est à l'origine de la solution finale.

D'une part, la communauté juive d'URSS est très conséquente, ce qui laisse à penser aux nazis qu'il leur faudra « contrôler » une population importante.

D'autre part, Hitler, aveuglé par son idéologie délirante, assimile les Juifs aux communistes selon l'équation « communiste = Juif».

Enfin, avec les premiers revers face à l'Armée rouge, Hitler voit dans les Juifs les responsables de la défaite qui'se profile à l'horizon.

Responsable de la défaite allemande de 1918 selon Hitler, les Juifs risquent de faire perdre l'Allemagne pour la seconde fois.

C'est pourquoi le Führer entreprend leur extermination afin que leur sacrifice oriente favorablement le cours de la guerre.

Cette politique d'extermination irrationnelle et absurde atteindra son apogée en 1944, lorsque Eichmann s'acharnera à faire déporter les Juifs plutôt que de combattre l'Armée rouge.

Fin 1941, les nazis adoptent le principe de la « solution finale ».

Les premiers massacres de Juifs sont perpétrés en URSS par les Einsatzkommandos, des commandos d'élite dont la mission théorique est de protéger les arrières de l'armée alle­ mande.

En réalité, les Einsatzkommandos font la chasse aux Juifs et aux commissaires politiques de l'Armée rouge.lls abattent 34 000 personnes en deux jours à Kiev.

A la fin de l'année 1941, les Einsatzkommandos ont déjà massacré 285 000 Juifs (femmes et enfants compris).

C'est alors qu'apparaît l'usage des premières chambres à gaz.

Au début, les victimes, enfermées dans des camions, sont asphyxiées par les gaz d'échappe­ ment.

Trop lente, pas assez rentable, cette méthode rudimentaire, aupa­ ravant utilisée de 1939 à 1941 sur 70 000 handicapés mentaux allemands, sera remplacée par les chambres à gaz proprement dites.

Le 20 janvier 1942, les dignitaires nazis se réunissent à Wannsee, dans la banlieue de Berlin.

Contrairement aux idées reçues, ils n'adoptent pas le principe de la solu­ tion finale (principe retenu depuis fin 1941), mais étudient les moyens matériels à mettre en œuvre pour réaliser la solution finale.

Heydrich, secondé par Eichmann, met au point un plan d'extermination à grande échelle qui vise principalement les Juifs, et dans une moindre mesure les Tziganes, les homosexuels, les témoins de Jéhovah, les asociaux, les Slaves.

Depuis la fin de l'année 1941, les nazis construisent des camps d'extermination comme Auschwitz-Birkenau, Belzec, Maïdenek, Sobibor, Treblinka et Chelmno, tous situés en Pologne occupée.

Ces camps d'ex­ termination viennent s'ajouter aux camps de concentration, construits avant la guerre et destinés à l'internement des opposants au régime.

Au printemps 1942 commence la déportation des Juifs.

Raflés, entassés dans des trains dans des conditions épouvantables (beaucoup meurent en cours de route), les Juifs sont internés dans des camps de la mort.

Ceux qui ne meurent pas épuisés au travail sont envoyés dans les chambres à gaz.

Les scientifiques allemands ont mis au point un gaz, le cyclone B, aux effets foudroyants.

Douze mille personnes périssent chaque jour à Auschwitz.. »