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SOLIMAN LE MAGNIFIQUE

Publié le 05/02/2019

Extrait du document

Les opérations ainsi menées dans le bassin occidental de la Méditerranée écartent toute menace chrétienne dans le bassin oriental. De l'Algérie à

À Soliman au cœur d’une bataille, par Jean-Honoré Fragonard (Quimper, musée des Beaux-Arts). Soliman a mené treize expéditions au cours de son règne. Il fit peser une grave menace sur l’Europe occidentale, et particulièrement sur l'Empire autrichien, jusqu’à sa défaite devant Vienne en 1529.

Le sultan Soliman à la bataille de Mohàcs, art ottoman xvie siècle (Istanbul, bibliothèque du Palais Topkapi). Lors de sa seconde campagne contre la Hongrie en 1526, Soliman remporte l’écrasante victoire de Mohàcs et s’empare de Buda. Le problème posé alors par l’occupation du trône de Hongrie l’amène à s’attaquer directement à l’Autriche.

Aden, tous les pays arabes reconnaissent l'hégémonie de Soliman. Il étend également son empire aux dépens de la Perse, au sud du Caucase et en Mésopotamie (prise de Bagdad en 1524).

 

Le diplomate

 

François Ier, le Roi Très-Chrétien, rival lui aussi de Charles Quint, n'hésite pas à se rapprocher du commandeur des Croyants. À l'alliance militaire entre la France et l'Empire ottoman, Soliman ajoute des traités de commerce (1536) qui portent bien leur nom de «capitulation», tellement le sultan y accorde de privilèges aux Français. Ceux-ci obtiennent la liberté de navigation, la liberté de commerce dans les «échelles» (ports) du Levant, le droit de n'être jugés que par leurs consuls, la liberté religieuse et un droit de protection sur les chrétiens des Lieux saints. Cette extrême tolérance manifestée ici à l'égard des Français, et qui sera plus tard étendue à d'autres puissances européennes, inaugure un début d'ingérence dans l'Empire ottoman et marque le début de son déclin.

 

Le législateur et le mécène

 

Tolérant vis-à-vis des étrangers, des juifs et des chrétiens, Soliman n'en est pas moins un souverain très autoritaire qui exige la plus grande soumission de ses vizirs autant que de ses fils. Cette autorité prend parfois des formes aussi cruelles que celle de son père. Son fils aîné, Mustafa, soupçonné d'intelligence avec le chah de Perse, est assassiné sur l’ordre du sultan (1553). Son autre fils, Bayazid, se réfugie en Iran pour échapper aux menaces de son frère Sélim et de son père. À la demande de Soliman, le chah livre son hôte à Sélim qui le fait étrangler (1561).

 

Le sultan a une haute idée de la justice et son règne est marqué par la promulgation de très nombreuses lois organisant tant son pays que la gestion de ses conquêtes. Il détient tous les pouvoirs, et ceux qui, dans l'immense empire, exercent leur autorité, ne l'exercent que par délégation. Une des principales préoccupations du sultan est de les empêcher de tyranniser le peuple. Les peines sont fixées, et nul, juge ou policier, ne peut les augmenter ou les diminuer. Tout homme peut s'adresser au sultan directement, mais le cas est exceptionnel. Habituellement, le plaignant a affaire à un juge unique, formé au cours de longues études, qui applique la loi avec un grand pouvoir d'appréciation ; il est tout à fait indépendant du gouverneur de province qui n'a aucune prise sur ses décisions.

 

Dans l'ensemble, les juges sont honnêtes et la justice fonctionne correctement, plongeant dans l'admiration certains visiteurs étrangers. Ainsi, en 1579, un Marseillais s'étonne que «le Chrétien et le Turc soient indifféremment écoutés pour le moindre sujet de plainte, sans qu'il soit besoin de l'éloquence d'un avocat pour défendre la vérité».

 

Protecteur des lettres et des arts, Soliman accueille à sa cour les chroniqueurs et les poètes. Il permet au génial architecte Mimar Sinan d'édifier des mosquées grandioses, notamment à Istanbul (mosquée de Soliman). Elles constituent une synthèse heureuse entre le modèle byzantin (Sainte-Sophie) et les conceptions turco-musulmanes. À la beauté des volumes et l'architecture extérieure (multiples coupoles et minarets élégants pointés vers le ciel) répond la splendeur du décor intérieur en céramique polychrome.

« Soliman le magnifique Quint qu'il se refuse à nommer «empere ur>>, consi­ dérant qu'il est le seul à pouvoir porter ce titre.

Mais il ne parvient pas à s'emparer de la ville.

L'échec du siège de Vienne (1529) marque le point extrême de l'avancée musulmane en Euro­ .

pe.

L'action conjuguée des flottes ottomane et française et du corsaire Khayr al-Dîn Barberousse ! Soliman au cœur a d'une bataille, par Jean-Honoré Fragonard (Quimper, musée des Beaux-Arts).

Soliman a mené treize expéditions au cours de son règne.

Il fit peser une grave menace sur l'Europe occidentale, et particulièrement sur l'Empire autrichien, jusqu'à sa défaite devant Vienne en1529.

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Le sultan Soliman à la batai lle de Mohâcs, art ottoman xvr siècle (Istanbul, bibliothèque du Palais Topkapi).

Lors de sa seconde campagne contre la Hongrie en 1526, Soliman remporte l'écrasante victoire de MohScs et s'empare de Buda.

Le problème posé alors par l'occupation du trône de Hongrie l'amène à s'attaquer directement à l'Autriche.

réduit les ambitions de Charles Quint en Méditer­ ranée.

Celui·d, en 1535, reprend Tunis perdue en 1533, mais subit un désastre en 1541 quand il veut reconquérir Alger.

Les opérations ainsi menées dans le bassin occi­ dental de la Méditerranée écartent toute menace chrétienne dans le bassin oriental.

De l'Algérie à Aden, tous les pays arabes reconnaissent l'hégé­ monie de Soliman.

Il étend également son empire aux dépens de la furse, au sud du Caucase et en Mésopotamie (prise de Bagdad en 1524).

Le diplomate François 1", le Roi Très-Chrétien, rival lui aussi de Charles Quint, n'hésite pas� se rapprocher du commandeur des Croyants.

A l'alliance militaire entre la France et l'Empire ottoman, Soliman ajoute des traités de commerce (1536) qui por­ tent bien leur nom de« capitulation"· tellement le sultan y accorde de privilèges aux Français.

Ceux­ ci obtiennent la liberté de navigation, la liberté de commerce dans les «échelles" (ports) du Levant, le droit de n'être jugés que par leurs consuls, la liberté religieuse et un droit de protec­ tion sur les chrétiens des Lieu x saints.

Cette extrême tolérance manifestée ici à l'égard des Français, et qui sera plus tard étendue à d'autres puissances européennes, inaugure un début d'in­ gérence dans l'Empire ottoman et marque le début de son déclin.

Le législateur et le mécène Tolérant vis-à-vis des étrangers, des juifs et des chrétiens, Soliman n'en est pas moins un souve­ rain très autoritaire qui exige la plus grande sou­ mission de ses vizirs autant que de ses fils.

Cette autorité prend parfois des formes aussi cruelles que celle de son père.

Son fils aîné, Mustafa, soupçonné d'intelligence avec le chah de furse, est assassiné sur l'ordre du sultan (1553).

Son autre fils, Bayazid, se réfugie en Iran pour échap­ per a�Jx menaces de son frère Sélim et de son père.

A la demande de Soliman, le chah livre son hôte à Sélim qui le fait étrangler (1561).

Le sultan a une haute idée de la justice et son règne est marqué par la promulgation de très nombreuses lois organisant tant son pays que la gestion de ses conquêtes.

Il détient tous les pou­ voirs, et ceux qui, dans l'immense empire, exercent leur autorité, ne l'exercent que par délé­ gation.

Une des principales préoccupations du sultan est de les empêcher de tyranniser le peuple.

Les peines sont fixées, et nul, juge ou policier, ne peut les augmenter ou les diminuer.

Tout homme peut s'adresser au sultan directe­ ment, mais le cas est exceptionnel.

Habituelle­ ment, le plaignant a affaire à un juge unique, formé au cours de longues études, qui applique la loi avec un grand pouvoir d'appréciation; il est tout à fait indépendant du gouverneur de province qui n'a aucune prise sur ses décisions.

Dans l'ensemble, les juges sont honnêtes et la justice fonctionne correctement, plongeant dans l'admiration certains visiteurs étrangers.

Ainsi, en 1579, un Marseillais s'étonne que «le Chrétien et le Turc soient indifféremment écoutés pour le moindre sujet de plainte, sans qu'il soit besoin de l'éloquence d'un avocat pour défendre la vérité"· Protecteur des lettres et des arts, Soliman accueille à sa cour les chroniqueu rs et les poètes.

Il permet au génial architecte Mimar Sinan d'édifier des mosquées grandioses, notamment à Istanbul (mosquée de Soliman).

Elles constituent une synthèse heureuse entre le modèle byzantin (Sainte-Sophie) et les conceptions turco-musulmanes.

À la beauté des volumes et l'architecture extérieure (multiples coupoles et minarets élégants pointés vers le ciel) répond la splendeur du décor intérieur en céramique polychrome.. »

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