Sri LANKA de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Une année après l’arrivée au pouvoir de Chandrika Kumaratunga, élue à la présidence de la République en novembre 1994, avec plus de 62 % des suffrages, à la tête de la coalition électorale Bahejana Nidasa Pakhsaya (BNP, alliance populaire, composée de partis allant du centre aux communistes), l’armée reprend le contrôle de la péninsule septentrionale de Jaffna, fief des séparatistes du
LTTE (ou Tigres de libération de l’Eelam tamoul).
En février 1998, le pays célèbre le cinquantenaire de l’indépendance dans un contexte politique marqué par l’affaiblissement de l’exécutif et par la poursuite de ce conflit. Cependant, la vaste opération, baptisée « Sûre victoire », lancée au milieu de l'année 1997 par les troupes gouvernementales pour désenclaver le

«
Colombo,
un attentat ravage la
Banque centrale du Sri Lanka ; en
octobre 1997, c'est le World Trade
Center qui est visé, puis, en janvier
1998, le temple de la Dent du
Bouddha à Kandy, dans le centre du
pays.
L'intransigeance de leur leader,
Vellupillai Prabhakaran, empêche
l'ouverture de négociations avec le
gouvernement, et les sécessionnistes
considèrent que le projet de
fédéralisme proposé ne répond pas à
leurs revendications.
Pour sa part, le
gouvernement de Sirimavo
Bandaranaike ne dispose au Parlement
que d'une très fragile majorité
parlementaire, ce qui lui interdit
d'engager des réformes
constitutionnelles sans l'aval de
l'opposition, menée par le Parti
national unifié (UNP, dirigé par Rani!
Wickremesinghe, au pouvoir de 1977
à 1994).
De son côté, il rejette J'offre
de pourparlers de paix faite par les
Tigres en décembre 1998, estimant
que ces derniers sont en position de force
sur le plan militaire.
Comptant
sur la désillusion de l'opinion face à
cette impasse politico-militaire,
l'opposition entend bien revenir aux
affaires.
Cependant, Chandrika
Kumaratunga bénéficie de deux atouts :
d'une part, des succès diplomatiques,
largement dus à son ministre des
Affaires étrangères, Lakshman
Kadirgamar {d'origine tamoule), qui
est parv�nu à isoler les LITE, de sone
que les Etats-Unis, en octobre 1997,
ont fini par les inclure dans la liste des
organisations terroristes mondiales ;
d'autre part, une conjoncture
économique favorable.
En effet, la
croissance s'améliore, les tensions
inflationnistes et le déficit budgétaire
diminuent, les comptes extérieurs se
redressent et les privatisations
sont poursuivies (dans les
télécommunications et Je transport
aérien).
Les effets de la crise asiatique
n'ont guère touché le Sri Lanka : les
exportations de thé profitent de cours
élevés ; le tourisme ct le rapatriement des salaires
des travailleurs émigrés
alimentent toujours en devises les
caisses de 1 'État ; la dépréciation des
monnaies d'Asie du Sud-Est se traduit
par une baisse des prix des tissus
importés par l'industrie locale de la
confection, qui maintient sa position à
1 'exportation grâce au système des
quotas et à la qualité croissante de ses
produits.
Mais, en dépit de résultats
macroéconomiques plutôt satisfaisants,
ct bien supérieurs à ceux du reste de la
région, une partie de la population
continue de vivre dans des conditions
précaires, notamment les personnes
déplacées, dans le nord et l'est du pays,
qui bénéficient toutefois de l'aide
gouvernementale avec le concours de
la Croix-Rouge internationale et de
quelques ONG, y compris dans les
zones tenues par les rebelles tamouls.
En décembre 1999, quatre jours après
avoir échappé à une tentative
d'assassinat, Chandrika Kumaratunga
est largement réél uc à la présidence de
la République..
»
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