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Suède de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Projetée depuis 1988, la réforme fiscale qui réduit l’impôt sur le revenu en échange d’un élargissement de la TVA est adoptée au printemps 1990, à la suite d’un accord entre l’opposition centriste et le gouvernement social-démocrate d’Ingvar Carlsson. Mais ce dernier doit faire face à la récession, après huit années de croissance. Le plan d’urgence prévoyant le blocage des salaires et des loyers, ainsi que l’interdiction des grèves à revendications salariales acceptée par le puissant syndicat LO, proche des sociaux-démocrates, suscite une vive levée de boucliers, qui entraîne la démission du Premier ministre, le 15 février. Cependant, l’incapacité de l’opposition à surmonter ses divisions permet à ce dernier de former un nouveau gouvernement, qui bénéficie de l'abstention des centristes et du soutien des communistes, moyennant une révision des mesures d’austérité (suppression du blocage des salaires et de l'obligation de paix sociale). Toutefois, se conjuguant à la récession, cette crise politique contribue à aggraver le malaise social, alors même que l’on assiste à une remise en cause grandissante de l'Etat providence, la réforme en profondeur du « modèle suédois » apparaissant nécessaire à d’aucuns pour faire face à la crise économique. Cette évolution aboutit, lors des élections législatives du 15 septembre 1991, à la lourde défaite des sociaux-démocrates, qui enregistrent leur score le plus bas depuis 1928 (37,6 %), et à l’arrivée au pouvoir d'une coalition regroupant les partis bourgeois (centristes, populistes, chrétiens-démocrates et conservateurs). Privilégiant désormais la relance par l'investissement (et non plus par la consommation), le nouveau Premier ministre, le conservateur Cari Bildt, fait adopter une série de mesures d’inspiration libérale : allègement de la fiscalité, développement de l'épargne individuelle, suppression des fonds salariaux gérés par les syndicats, économies budgétaires. Mais la tempête monétaire qui s’abat sur la couronne suédoise en septembre 1992 oblige à ralentir le rythme des réformes et donne lieu à un accord avec l’opposition social-démocrate, visant à

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