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Syrie de 1970 à 1979 : Histoire

Publié le 29/11/2018

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Les divisions au sein du parti Baas au pouvoir au sujet de la participation de la Syrie à la guerre civi]e en Jordanie conduisent au coup d'Etat du 13 novembre 1970. Le général Hafez el-Assad, ministre de la Défense, élimine alors ses rivaux, et parmi eux les éléments extrémistes du parti, et prend le pouvoir.

 

Stabilité politique

 

Hafez el-Assad, désigné à la présidence le 14 mars 1971, souhaite élargir les bases de son régime. Il met fin au monopole,absolu du parti Baas sur l'appareil d'Etat en constituant, avec les socialistes, les communistes et les nassériens, un Front national progressiste qui obtient la majorité aux élections législatives de mai 1973 et d'août 1977. Un accord prévoit le partage des responsabilités du pouvoir

 

entre les différentes formations mais la primauté du parti Baas reste intacte. Le 12 mars 1973, une nouvelle Constitution adoptée par référendum instaure une République démocratique populaire et socialiste et renforce les pouvoirs du président. Le texte, ne faisant pas mention de l'islam comme religion d'État, provoque l'hostilité grandissante des sunnites. L'arrivée au pouvoir d'Hafez el-Assad ouvre cependant une période de stabilité politique sans précédent. Mais le pouvoir repose sur la minorité alaouite, de tradition chiite, à laquelle appartient Assad. Représentant 15 % de la population, les Alaouites occupent pourtant les fonctions politiques et militaires les plus importantes, au détriment de la majorité musulmane sunnite. Ce déséquilibre alimente l'agitation dans

 

le pays. Les attentats se multiplient contre les détenteurs du pouvoir. En juin 1979 notamment, une trentaine d'élèves officiers, appartenant à la communauté alaouite, sont assassinés à l'école militaire d'Alep par des membres des Frères musulmans (intégristes). Assad riposte alors par une sévère répression et renforce l'aile dure et militaire du parti Baas.

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« Après la guerre du Kippour, la Syrie engage ses troupes au Liban.

© C.

Leroy- Gamma Le président Hafez el Assad, auteur du coup d'État de novembre 1970.

© A .F.P.

1 Be/ga La guerre du Kippour Le général Assad déploie une activité diplomatique intense.

Le 17 avril 1971, l'Egypte, laSyrie etla Libye annoncent la création de l'Union des réP.ubliques arabes.

Les trois chefs d'État signent le 20 août un projet de Constitution approuvé par la population des trois pays par référendum le 1•' septembre.

Des structures communes sont mises en place progressivement mais les facteurs de division demeurent nombreux.

Ce rapprochement avec l'Égypte conduit Damas à s'engager aux côtés du Caire dans le déclenchement de la guerre du Kippour le 6 octobre 1973, dans l'espoir de récupérer les territoires arabes occupés par Israël depuis la guerre de 1967.

Malgré d'incontestables succès, la Syrie est contrainte de reconna ître la supériorité militaire israélienne.

Un cessez-le-feu est ordonné par le Conseil de sécurité de l'ONU le 22 octobre.

Mais la Syrie refuse de se rendre à la conférence de paix organisée à Genève le 21 décembre.

Grâce à la médiation du secrétaire d'État américain, Henry Kissinger, un accord sur le désengagement est signé entre Israël et la Syrie le 31 mai 1974.

Les Casques bleus des Nations unies prennent alors place sur les hauteurs du Golan.

La guerre d'Octobre est très coûteuse pour la Syrie.

Les destructions sur son territoire sont importantes et l'accord de désengagement lui est défavorable .

De plus, les relations avec l'Égypte se dégradent en raison du rapprochement effectué par Sadate vers Israël.

L 'accord de paix séparée signé le 4 septembre 197Spar l'Égypte et Israël est mal accepté par Damas et les DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES ET ÉCONOMIQUES Nombre d'habitants (en milli ons) Taux d'urbanisation (en %) P � ulation active (en% de l'ensemb le de a populati on) 1 P ro duit national brut (en dollars US par hab.) accords de Camp David en 1978 entra îneront la rupture ,la Syrie rejoignant les pays du Front du refus.

Parallèlement, ayant constaté pendant �a guerre de 1973 l'incapacité des pays arabes à résister à la puissance militaire israélienne, Assad développe des relations étroites avec Moscou.

Des accords -notamment pour la livraison de matériel militaire soviétique -sont signés entre les deux pays.

Cependant, Assad cherche à se rapprocher des États-Unis.

Les relations diplomatiques sont d'ailleurs rétablies en juin 1974.

En 197S,la Syrie se rapproche également de la Jordanie, 1970 1973 1976 1979 6,3 6,9 7,6 8.4 44 46 47 50 50 50 50 48 26 9 358 792 1030 Part du produit national brut réalisée par (en %) : l'agriculture 21 18 20 16 l'industrie 23 25 28 22 le commerce et les prestations de services 56 57 52 62 Taux de chômage (en % de la popu lation active) 6.4 4,5 6,2 - Taux de natalité (en%.) 47 47 46 45 Taux de mortatité (en %.) 13 14 14 8 Espérance de vie par nouveau né (en années ) 54 54 56 56 Consommat ion annuelle d'énergie par habitant (en kg/équ iv.

charbon ) 457 435 744 971 Importations (en dollars US par hab.) 64 100 340 396 Exportations (en dollars US par hab.) 49 90 179 196 Nombre d'habitants par médecin 3 860 2930 2510 - 1.

Population de IS à 64 ans.

mais le projet de confédération est repoussé par le roi Hussein.

Les relations avec l'Irak, marquées par des rivalités anciennes entre les deux partis baassistes, s'améliorent de manière spectaculaire après la signature des accords de paix israélo-égyptiens en 1978.

Mais les tentatives d'union échouent elles aussi.

Intervention au Liban À la fin de 197 5, Damas intervient activement dans la guerre civile du Liban et remporte un succès diplomatique par la signature d'un cessez-le-feu en janvier 1976.

Peu à peu,la Syrie abandonne sa position modérée et, en avril, les troupes syriennes entrent au Liban avec l'assentiment des chrétiens libanais conservateurs.

Son intervention lui permet de soumettre la résistance palestinienne, de contrôler le Liban et d 'appara ître désormais comme une puissance dominante au Proche­ Orient.

Un cessez-le-feu est signé en octobre par les pays arabes et prévoit l'intégration des forces syriennes dans une force arabe de dissuasion chargée de rétablir la paix au Liban.

Cependant, la présence syrienne est de plus en plus mal supportée par les milices chrétiennes et les affrontements se multiplient en 1978 et 1979.. »

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