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Thaïlande de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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La vie politique thaïlandaise, traditionnellement assez instable, connaît, au début des années quatre-vingt-dix, de vives tensions. En effet, le gouvernement du général Chatichai, constitué au lendemain des élections legislatives d'août 1988, est renversé le 23 février 1991 par un nouveau coup d’État fomenté par une quinzaine de généraux réunis au sein d’un « Conseil

 

pour le maintien de la paix ». Les militaires forment alors un gouvernement dirigé par un civil, Anand Panyarachun, mais où ils détiennent tous les postes-clés. Une nouvelle Constitution est adoptée le 9 décembre 1991 par l’Assemblée, nommée par le Conseil après le coup d’État, et les partis promilitaires remportent les élections législatives en

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« Les rrUJnifesra!ions se mulriplienr en faveur de ill démocratie, fo rç anr le gou vernemem à faire des concessions.

© Voja Miladinovic • Sipa Press plusieurs dizaines de morts.

La situation s'apaise à la fin du mois, à la suite d'une intervention du roi et de la démission du général Krapayoon.

La Constitution est alors révisée par le Parlement : désormais, le Premier ministre sera obligatoirement un membre élu de la Chambre basse.

Anand Panyarachun reprend la tête d'un gouvernement intérimaire composé de technocrates, avant de destituer quatre des généraux les plus impliqués dans la répression de mai.

Après de nouvelles élections, en septembre 1992, qui sont remportées de justesse par les partis opposés à l'armée, le gouvernement est confié à Chuan Leekpai, dirigeant du Parti démocrate, arrivé en tête de la consultation (79 sièges sur 360).

Depuis le début de 1993, il a réussi à stabiliser la situation, notamment grâce à une croissance relativement forte ( + 7,5 % par an en 1992 et 1993, + 8% en 1994), en dépit de la crise économique internationale.

Sur le plan extérieur, la question cambodgienne domine la politique étrangère de la Thailande.

Après avoir, des années durant, assuré le ravitaillement des Khmers rouges en armes et produits fournis par la Chine populaire, Bangkok se rallie, en octobre 1991, aux accords de Paris, qui entérinent le cessez-le-feu au Cambodge et placent le pays sous l'autorité provisoire de l'ONU.

La Thaûande a surtout cherché, à la faveur du cessez-le-feu, à contrecarrer l'influence vietnamienne dans le pays et à y jouer un rôle économique prépondérant, tout en continuant à entretenir des liens avec les Khmers rouges.

Toutefois, les relations jadis très étroites entre la Thailande et la Chine populaire se sont quelque peu distendues.

En octobre 1993, Bangkok a ainsi accueilli le secrétaire général du PC vietnamien, Do Muoi, ce qui traduit un rééquilibrage assez remarquable de sa politique en Indochine.

L'intégration au sein de l'Association des nations du Sud-Est asiatique, avec laquelle la Thaïlande forme une zone de libre-échange depuis janvier 1993, constitue l'autre axe de la politique étrangère du pays.. »

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