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Thème 1 : « Comprendre un régime politique : la démocratie ».

Publié le 26/12/2021

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Thème 1 : « Comprendre un régime politique : la démocratie ».

 

À la suite de la Révolution française la démocratie et de nouveau interrogée notamment avec Alexis de Tocqueville (XIX siècle), homme issu d'une famille haute noblesse normande qui a échappé de justesse à la mort lors de la terreur. Alexis de Tocqueville, homme anti-esclavagiste, libre-échangiste, est décrit comme un libéral conservateur : député de la Manche de 1839 à 1851, et conseiller général de 1842 à 1853, il siège à gauche sous la monarchie de Juillet, puis appartient au parti de l'ordre après 1848. En plus d'être un homme qui étudie la possibilité de réformer le système français, du fait de son voyage d’étude aux États-Unis en 1831 afin d'étudier le système carcéral, d’où il a pu observer la fragilité et la susceptibilité de ce régime au niveau des libertés. C'est un écrivain qui se fait connaître par son essai politique intitulé « de la démocratie en Amérique » (1835-1840), où il va mener une analyse approfondie au niveau politique et qui va la critiquer. Mais rappelons tout de même, le contexte politique des état unis. Aux États-Unis la révolution de 1776 conduit à la mise en place jusqu'au début du XIX siècle, une démocratie originale. Les premiers amendements à la constitution de 1787 garantissent la séparation des pouvoirs et les libertés publiques. Le pouvoir législatif et confié au congrès. Lorsqu’en 1831, Alexis de Tocqueville jeune magistrat français se rend aux États-Unis le suffrage universel masculin blanc est reconnue dans la plupart des états. L'alphabétisation précoce des populations et une presse puissante favorise l'avènement d'une culture démocratique. Prenons pour principal modèle présidentiel américain comme de nombreux libéraux, ses analyses vont lui révéler une inquiétude sur le passage éventuel de régime démocratique à des régimes tyranniques. Qui s'avère justes puisque ce processus s'opère plusieurs fois au cours du temps dans des état différent comme pour le Chili. On peut alors comprendre l'inquiétude de Tocqueville et se posait ainsi comme problématique quelles peuvent être les dérives de la démocratie ? Dans un premier lieu nous aborderons les avantages puis dans un second temps, nous évoquerons les dérives de celle-ci.

« et celui qui l'exécute ; lui -même forment le jury qui punit les infractions à la loi » (L1 -2).

De plus, et je cite, il dit « le peuple nomme directement ses rep résentant s et les choisit en général tous les ans, afin de les tenir plus complètement dans sa dépendance.

C'est donc réellement le peuple qui dirige » ( L4 - 6).

Donc, la démocratie américaine est fondée sur la souveraineté populaire. Celle -ci est la source du pouvoir législatif, qui s’exerce par le biais de représentants élus et renouvelés fréquemment. Aux États -Unis com me dans tous les pays o ù le peuple règne, c'est la majorité qui gouverne au nom du peuple .

Cette majorité se compose nt de citoyens qui désire nt sincèrement le bien du pays. Deux idées - forces sont au cœur de la démocratie : l’égalité et la liberté.

En démocratie, la recherche de l’égalité prime sur celle de la liberté.

Cette dialectique des principes démocratiques fonde la possibilité d’une auto -destruction du système démocratique tout entier. Ce qui peut entrainer des dérives.

Malgré donc ces avantages , il existe des dérives. C’est ce risque potentiel , inhérent à toute démocratie, qui explique l’ambivalence des jugeme nts, à la fois enthousiastes et critiques, de Tocqueville. Tocqueville observe que les trois principales menaces pesant sur le régime américain sont : la tyrannie de la majorité, l’individualisme et le despotisme étatique. A l 'aspiration à l'égalité, Tocqu eville oppose le risque de « tyrannie de la majorité ».

Tocqueville se montre critique envers le modèle américain.

Comme beaucoup de libéraux de son temps, il redoute que le principe d'égalité , moteur de la démocratisation des sociétés et des gouvernements , menaces à terme les libertés .

Selon lui , puisque le suffrage donne raison à la majorité, les groupes minoritaires , en devant s'incline r devant elle , peuvent subir la tyrannie .

Bien qu’il fasse une analyse détaillée , de la démocratie américaine, Tocqueville néglige certains aspects inégalitaires de la démocratie américaine comme l’esclavage, ou bien comme les Indiens qui eux aussi sont exclu de la démocratie.

Il est même dit, d’après François Furstenberg, dans « du v oyage de Tocqueville en Amérique » que celui -ci ne semble pas avoir remarqué que des artisans était obligé de reprendre le statut d'ouvrier non qualifié, ou les dockers immigrés, ou les noirs libres vivote en marge de la société américaine .

Par ailleurs co ncernant l'exclusion des Indiens de la vie politique , selon François furstenberg , il n'aurait pas fait de connexion entre cette expérience et ses propres réflexions sur le danger de la tyrannie de la majorité.

On peut également rajouter, que selon encore u ne fois François f urstenberg , il n'aurait vu que la classe moyenne en Amérique .

Tocqueville voi e certaines formes de tyrannie qu'il accepte d’ailleurs , d'autres qu ’il ne voit pas ou encore certaines lui font peur .

Par exemple le 23 juin 1848 , 4 mois après la proclamation de la République une insurrection de la misère éclatent dans les quartiers ouvriers de Paris.

Les députés, dont Tocqueville , vote des mesures de répression. À l'assemblée ils votèrent un décret qui met Paris en état de siège, la ville fut p lacée au pouvoir de l'armée, et les libertés suspendues.

Bien qu’ il ait un mépris et une grande horreur pour la tyrannie militaire .

Lors de la répression en France et plus précisément à Paris « les partisans du général Cavaignac av ait pour dessin de hâter le vote » (selon Tocqueville dans son ouvrage souvenir chapitre 9 ) ceci eut pour conséquence sur lui ( Tocqueville ), de leur pardonner leur supercherie puisque selon lui les mesures entrepr is furent indispensables au salut du pays .

Un autre danger menace les démocraties : le danger d’une « tyrannie » de l’opinion.

Les repères que se donne l’individu sont essentiellement fournis par cette « opinion ».

Aujourd’hui, ce que n’avait pu imaginer Tocqueville au XIX siècle, les médias, Inter net (la massification des moyens d’information et de communication, amplifiée encore par un progrès technique permanent) fabriquent cette opinion.

Tocqueville explique (toujours au milieu du XIX siècle) que l’opinion risque de devenir la source essentielle de l’autorité.. »

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