Thoutmosis Ier atteint l'Euphrate

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dès qu'il rencontra l'ennemi (les Mitanniens), il commen­ ça le combat.

Il fit un grand massacre et nous pouvions compte r tous les prisonniers qu'il ramena de ses victoires.

J'étais aux avant-postes de l'armée et Sa M ajesté put vé­ rif ier ma vaillance.

Je rame ­ nai un char et son attelage complet et les lui offris.

A nouveau, il me récompensa avec de l'or .» Thoutmosis a-t-il emprunté la route terrestre, par Péluse, Joppé et Meggido, ou a-t-il préfé r é suivre la voie mari­ time en débarquant ses trou­ pes plus au nord , dans le port de Byblos? Nul ne peut le di­ re.

Ce qui est sûr, c'est que la deuxième hypothèse semble la plus plausible , car les Égyp­ tiens entretiennent d'excel ­ l ents rapports avec Bybl os depuis des années.

Par cette ville transitent en effet les marchandises indispensables au pays des pharaons, dont le fameux cè dre du Liban, bois jugé p lus résistant que le sycomore ou le palmier .

L 'autre hypothèse accrédi­ tant l'option maritime tient au fait que les p rédécesseu rs de Thoutmosis ont déjà paci­ fié cette partie asiatique de la Palestine .

On peut ainsi supposer que, pou r épargner à ses troupes une lo n gue marche harassan te à travers des régions déjà sous domi ­ nation égyptienne, le nou ­ veau monarque ait privilégié la mer, faisant embarq uer son armée à Memphis, dans le port qu 'il a fait aménage r comme base de départ, pour remonte r le Nil ju squ'à la mer et, de l à, rallier Byblos.

Une fois débarquées, les divi ­ sions égyptiennes se mettent en route et remonten t jus­ qu'à l'Oronte, fleuve qui cou­ le à l'ouest de l'antique cité d'Ougarit, une ville vieille de plus de trois mille ans située sur la cô te à cent cinquante. »