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Thoutmosis III l'idéologie impériale

Publié le 09/09/2014

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duiras les vivants pour l'éter­nité. « Le Grand Cercle repré­sentant l'océan et donc l'uni­vers, Pharaon devient ainsi le maitre du monde et le fau­con, son double spirituel, embrasse d'un seul coup d'oeil son domaine. Quant aux vivants, ils représentent aussi bien les Égyptiens que les habitants de tous les pays conquis.

Par l'intermédiaire d'Amon, Thoutmosis III devient un roi 

les terres, la crainte ressentie devant toi atteint les fron­tières des quatre piliers du ciel (...), les princes de tous !es pays étrangers sont ras­semblés dans ton poing. (...) La Terre, dans sa longueur et sa largeur, les pays d'Occi­dent et d'Orient sont désor­mais sous ton autorité. (...) Il n'existe plus d'hommes qui se dressent contre toi jus­qu'aux limites qu'entoure le ciel. (...) Je suis venu, je fais que tu écrases les terres les plus éloignées, ce qu'entoure le Grand Cercle étant lié dans ton poing. Je fais qu'ils voient Ta Majesté comme un faucon, possesseur d'ail qui s'empare de ce qu'il voit selon son 

« çon de remercier les prêtres .

qui ont pris son parti contre la reine Hatshepsout et l'ont aidé à monter sur le trône .

Parmi les thèmes i llustrés sur les bas -reliefs des temples, il en est un qui immortalise la légitimité divine de Pharaon sur tous les pays rattachés de près ou de loin à l'empire, ce­ lui du roi-dieu auquel s 'assi ­ milent toutes les divinités des régions conquises par l'Égyp ­ te.

L' image du souverain écrasant les peuples asiati ­ ques et les p iétinant sous son char scintillant ne suffit plus .

Il faut montrer que, au-delà d'une unité et d'une pacifica ­ tion politiques de l'empire, il existe surtout une unité spiri­ tuelle , dont Pharaon est l' unique garant .

...

et souverain universel A insi , sur une stèle en gra ­ n it retrouvée à Karnak et conservée au musée du Caire.

on peut lire par la bouche même du dieu Amon un hym­ ne lyrique louant les actions impériales de Thoutmos is Ill et énumérant ses pouvoirs di­ vins sur les régions qu'il a sou­ mises : «Je te donne la force et la victoire sur tous les pays étran ­ gers, je place ta gloire et la frayeur que tu inspires dans toutes AMON LE PRIVIL ÉGIÉ Thoutmosis Ill voue un culte particulier à Amon, le dieu de sa cité de Thèbes , Amon le guide suprême qui l'a conduit à la victoire .

Pour remercier le dieu, et donc son clergé, le roi n'est pas regardant sur les dons.

Une grande partie du butin de guerre ramené de ses campagnes va grossir le trésor du temple de Karnak, haut lieu sacré de l'Égypte.

«Ma Majesté (Thoutmosis /fi) lui a donné (à Amon ) tout le butin.

( ...

) J'ai donné des serviteurs pour qu'ils tissent le lin royal, le lin blanc, des paysans pour travailler ses champs, récolter les moissons et remplir le grenier.

» Le roi offre également des Nubiens, des Asiatiques, dont 1 588 Syriens.

Il donne des vaches laitières, des villes situées dans le Retenou qu'il a conquis lors de sa première campagne contre le Mitanni, des objets en or, en argent, en lapis-lazuli, en turquo ise, en cuivre noir, en bronze, de nombreux troupeaux d'oies, sans oublier de la vaisselle, des colliers, des statues, des coffrets en or.

Une richesse incompara b le qui, au fil des temps, donnera au clergé d'Amon une puissance économique et une influence qui iront jusqu'à constituer une menace pour le trône.

Un siècle et demi plus tard, Aménophis IV mettra un frein à ce pouvoir en instituan t le culte d'Aton.. »

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