Tolède au lendemain de la Reconquête
Publié le 31/08/2012
Extrait du document
Dans le premier texte, la décision du roi de profaner la mosquée principale de Tolède est considérée comme une trahison par le peuple musulman. On peut lire à la ligne 56 : « Loué soit Dieu qui a brisé son pouvoir et rendu vaines ses tromperies «. L’auteur considère que la guerre menée par Alphonse VI n’est pas une guerre sainte mais une guerre qui obéit à son fanatisme. Il écrit « et malgré eux, le pouvoir de Dieu a prévalu « à la ligne 62. Le deuxième texte du corpus explique que les actes de profanation n’auront que des retombées positives pour Alphonse VI. En effet, on peut lire : « la colère du roi se changea en joie « aux lignes 24 et 26. Les musulmans supplient le roi d’abandonner les poursuites contre l’évêque Bernard et la Reine par peur. Rodrigues de Tolède écrit : « l’archevêque est le chef de votre loi, si nous étions la cause de sa mort, il viendrait un jour où les chrétiens se jetteraient sur nous… nous ne pourrions échapper à la vengeance « aux lignes 18, 19, 20 et 21. Le roi décide d’abandonner les condamnations et la dernière phrase du texte nous montre que cet élément lui permet de « rentrer pacifiquement à la cour « à la ligne 25.
«
plusieurs reprises aux lignes 37 et 41 pour montrer l'autorité suprême de Alphonse VI.
L'auteur rapporte que la présence des chrétiens n'empêche pas aux derniersdisciples musulmans de faire des « prosternations et des dévotions d'usage » à la ligne 45.
L'auteur montre la force et l'état d'esprit musulman.
Il écrit « sans montrerde hâte et de craintes » à la ligne 44.
Malgré ses convictions, l'auteur souligne quand même le respect des chrétiens vis-à-vis du maître.
Il écrit à la ligne 46 « leschrétiens le regardait avec considération et respect ».
B ) Le récit de Rodrigues de Tolède
Le second texte révèle une autre version : dans cet extrait, le roi n'est en rien tenu pour responsable des actes de profanation.
Rodrigue de Tolède écrit : « en uneoccasion où le roi s'était absenté pour aller en Léon » à la ligne 3.
On apprend que le pouvoir est délégué à l'archevêque de Tolède, Cluny Bernard dont laperspicacité reste soumise à la Reine Constance.
L'auteur nous confie que « la Reine Constance le poussa à prendre possession de la mosquée principale » aux lignes3 et 4.
Le roi n'est donc pas accusé.
On peut lire « menaçant de faire brûler l'évêque Bernard et la reine » aux lignes 8 et 9.
Selon l'auteur, on peut affirmer que le roiAlphonse VI souhaite établir la tolérance dans son royaume et s'assurer le respect mutuel des deux cultes en présence.
Par la suite, on peut voir que les musulmansdécide de ne pas se rebeller et d'accepter l'acte de profanation par peur d'être persécutés.
On peut lire « Nous vous demandons de leur pardonner » à la ligne 22.
Cetexte nous présente donc la soumission du peuple musulman, un gouvernement sans oppositions ni hostilités.
C ) Les conséquences de la profanation
Dans le premier texte, la décision du roi de profaner la mosquée principale de Tolède est considérée comme une trahison par le peuple musulman.
On peut lire à laligne 56 : « Loué soit Dieu qui a brisé son pouvoir et rendu vaines ses tromperies ».
L'auteur considère que la guerre menée par Alphonse VI n'est pas une guerresainte mais une guerre qui obéit à son fanatisme.
Il écrit « et malgré eux, le pouvoir de Dieu a prévalu » à la ligne 62.Le deuxième texte du corpus explique que les actes de profanation n'auront que des retombées positives pour Alphonse VI.
En effet, on peut lire : « la colère du roi sechangea en joie » aux lignes 24 et 26.
Les musulmans supplient le roi d'abandonner les poursuites contre l'évêque Bernard et la Reine par peur.
Rodrigues de Tolèdeécrit : « l'archevêque est le chef de votre loi, si nous étions la cause de sa mort, il viendrait un jour où les chrétiens se jetteraient sur nous… nous ne pourrionséchapper à la vengeance » aux lignes 18, 19, 20 et 21.
Le roi décide d'abandonner les condamnations et la dernière phrase du texte nous montre que cet élément luipermet de « rentrer pacifiquement à la cour » à la ligne 25.
III - Un corpus soumis à la partialité des auteurs
A ) La perception de l'acte de profanation
En fonction des différents témoignages, on' aperçoit que l'acte de profanation est perçu de manière différente.
En effet, le premier texte présente la profanationcomme une trahison de la part de Alphonse VI.
L'auteur nous confie « acte qui fut le couronnement d'une si grande disgrâce et consterna tous ceux qui en furenttémoins » aux lignes 28 et 29.
Le dirigeant est présenté comme une fou fanatique qui ne recule devant rien pour exterminer les musulmans.
On peut lire « aveuglé parl'orgueil » à la ligne 33, « écouta la voix de sa folie » à la ligne 34.A contrario, le second texte aboutie sur un peuple musulman soumis à la politique de Alphonse VI, un peuple prêt à se soumettre aux chrétiens.
Selon l'auteur, laprofanation de la mosquée n'est pas vue comme une trahison, mais elle est acceptée par les arabes.
Elle est présentée comme une trahison pour Alphonse VI qui avaitconfié sa politique à l'évêque Bernard et qui n'a pas suivi ses instructions.
On peut noter des termes tels que « l'injure » à la ligne 13, « ma fidélité » à la ligne 14.
Lesmusulmans tentent de se protéger et acceptent donc le pardon.
On peut lire : « les arabes s'agenouillèrent en pleurant devant le roi » aux lignes 16 et 17.
B ) La défense des convictions religieuses
L‘ensemble du corpus est soumis à l‘opinion propre de chacun des auteurs.
Chacun défendent leur convictions religieuses.
Dans le texte 1, on peut relever : « Ceuxqui font le bien » à la ligne 58 en faisant de référence aux musulmans.On comprend que l'auteur du premier texte défend l'islam et les musulmans.
Il accuse la politique de Alphonse VI en montrant son côté tyrannique et contre-religieux.L'avant dernier paragraphe aborde les plans de Alphonse VI maintenant qu'il a donné l'ordre de profaner la mosquée principale de Tolère.
L'auteur cherche àdiscréditer sa politique en montrant qu'il est un homme politique avant d'être un homme de foi.
On peut citer le discours d'Alphonse VI : « je ne le ferai pas avantd'avoir posé le pied sur la cime la plus haute de leur empire et de leur avoir pris Cordoue, qui est la perle la plus précieuse de leur collier » aux lignes 51, 52 et 53.C'est une image de grandeur selon laquelle Alphonse VI veut s'affirmer avant de rétablir le catholicisme.Rodrigues de Tolède, lui, décrit un peuple musulman soumis qui accepte la domination chrétienne.
L'auteur veut montrer que le peuple musulman est prêt à sessoumettre et à oublier ses convictions.
Ils sont moins forts, moins unis et moins convaincu.
Rodrigues de Tolède fait la démonstration de la faiblesse musulmane.
Ilmontre ensuite que le roi chrétien Alphonse VI est un roi juste et bon.
Il le présente comme tolérant et montre que cette personnalité lui permet de récupérer lesmusulmans et Tolède de manière pacifique et légitime.
C ) Une Reconquista « partielle »
Le troisième et dernier texte est un récit de Ibn Bashkuwal basé sur les observations et les idées de Ahmad Abd Al-Rahman, un auteur musulman mort à l'époque deschrétiens comme le stipule l'extrait à la ligne 16.
La retranscription des notes de Ahmad Abd Al-Rahman discrédite les chrétiens.
On peut relever : « qu'Allah lesanéantisse » à la ligne 17.
L'auteur fait son éloge, il écrit « il était digne de confiance » à la ligne14.
Encore, une fois, on peut parler de partialité.
De plus, on trouvedes renseignements sur cet auteur.
On sait qu'il faisait parti d'une famille de la haute société et qu'il n'a pas quitté la ville de la Tolède suite à sa prise par les chrétiens.On comprend donc que la « chasse » aux musulmans n'est pas réelle.
Les chrétiens s'appuient et appuient surtout le gouvernement sur les musulmans ayant une portéeimportante.
Les familles puissantes ne quittent pas la ville, il y a la dessous des intérêts stratégiques.
Pour conclure, nous pouvons dire que ce corpus nous apporte beaucoup d'informations à différents niveaux puisqu'il confronte différentes visions d'un mêmeévénement.
On a d'abord étudié le portrait d'Alphonse VI ainsi que sa politique qui varie en fonction des auteurs étudiés.
Le roi est présenté comme un tyran par IbnBassam et comme un roi bon, juste et pacifique par Rodrigue de Tolède.
Puis nous avons étudier l'événement qui est mis en évidence dans ce corpus : la profanationde la mosquée.
Nous avons vu que les récits sont différents.
Nous avons étudié les conséquences de cet acte.
Puis nous avons mis en évidence la partialité des auteursà travers la défense des idées et des conviction et les perceptions de la profanation.Le travail de l'historien est de retracer les événements du passé.
Ce corpus est l'exemple même de la difficulté de son travail.
Pour le même événement, la mêmepersonnalité, la même politique, il existe diverse version qui reste évidement soumise à l'appréciation de chacun.
Il faut tenir compte des appartenances religieuses,politique ainsi que du contexte d'écriture..
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