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Transports et mise en valeur de l'espace en URSS

Publié le 17/01/2022

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• La structure radiale, directement issue de la géographie, volontaire en URSS, est surtout représentée par les routes, les chemins de fer et les canalisations. Les premières supportent les migrations quotidiennes autour des grandes agglomérations. Les seconds coïncident avec le développement industriel dans la partie européenne. L'intégration territoriale dans la partie asiatique s'est réalisée par le prolongement des lignes transcontinentales. Les canalisations soulignent la puissance économique de l'Ouest, exploitant les ressources naturelles éloignées de la froide Sibérie.
  

« • La rudesse du climat continental est le principal handicap.

Navires, convois poussés, chalands sont bloqués par laglace sur les fleuves et le long des côtes les plus froides.

Au dégel, les sols, transformés en bourbier (raspoutitsa),rendent impraticable une partie du réseau routier.

Les fleuves sibériens sont également inutilisables au moment de ladébâcle.

Les températures hivernales, inférieures à —40°, bloquent et dégradent le matériel roulant ou lesinfrastructures.

Les équipements doivent d'abord être chauffés pour être utilisés, ce qui les rend encore pluscoûteux. 2.

De nombreux espaces presque vides Us sont les conséquences des conditions humaines médiocres et de l'histoire. • Pour mettre en valeur la Sibérie, il faut attirer sur les grands chantiers de la taïga des dizaines de milliers depersonnes après un déplacement de 5 ou 6000 km.

Pratiquement, tous les équipements doivent être importés desautres régions ainsi que les biens nécessaires à la vie courante.

La faiblesse du peuplement de ces grands espacesasiatiques d'URSS entraîne donc une utilisation intense des moyens de transport.

Comme leur disponibilité est brèvepour raisons climatiques, il y a une surcharge saisonnière des voies ferrées et des routes, qui accentue lesdifficultés : lenteur, retard, usure. • Dans les premiers plans quinquennaux de l'URSS, la priorité allait à l'industrie lourde, au détriment des transportsqui sont ainsi devenus un point noir de l'économie : un goulot d'étranglement qui limite les possibilités de mise envaleur rationnelle du territoire soviétique. III.

Analyse du trafic des différents types de transport 1.

La prépondérance des transports ferroviaires et la quasi-stagnation du trafic fluvial • Les voies ferrées ont été l'instrument privilégié d'intégration territoriale et d'industrialisation pendant plus desoixante ans.

Leur part reste donc très importante dans le trafic.

C'est sur elles qu'ont été établis les grandscombinats interrégionaux de la période d'après-guerre.

Ce sont elles qui acheminent sur des milliers de km tous leséquipements des villes pionnières.

Elles se trouvent surtout dans la partie la plus développée de l'URSS.

Elles assurent enfin l'essentiel des échanges des produits complémentaires entre les différentes régions.

Leurextension se poursuit avec le doublement du Transsibérien, plus éloigné de la frontière chinoise que la premièreligne.

Cependant leur trafic ne croît que très lentement en raison d'une priorité désormais accordée aux autresmodes de transport.

Ce changement correspond à une vision différente de l'organisation de l'espace soviétique :urbanisation, consommation d'hydrocarbures, ouverture sur l'extérieur, desserte de foyers isolés en zone froide. • Le trafic fluvial reste le second en importance, mais sa part diminue dans le trafic total.

Il reste important car ildessert toute la partie européenne de l'URSS, celle dont l'économie est la plus puissante et la plus diversifiée.

Lesfleuves canalisés y sont devenus de véritables axes d'urbanisation et d'industrialisation, fournissant l'eau, l'énergiedes barrages et surtout un moyen de transport.

Cependant l'essor des régions asiatiques ne peut se réaliser sur letrafic fluvial pour des raisons climatiques.

La croissance en est donc ralentie actuellement. 2.

La croissance rapide des canalisations et de la route • Elle témoigne de l'urbanisation accélérée de la population, mouvement qui repose, de plus en plus, sur la circulation automobile pour les faibles distances.

L'URSS entre dansl'ère de l'automobile urbaine pour laquelle des contrats ont été passés avec des firmes occidentales comme Fiat.Cependant, les voitures particulières sont encore trop chères, donc peu nombreuses par rapport à la population et àla densité des camions et des transports routiers en commun. • Les canalisations détiennent le record de la croissance du trafic de 1955 à 1977 : multiplication par 70, contre 9 àla route, 3,5 aux fleuves, 3,5 à la voie ferrée.

Elles correspondent à trois phénomènes : — d'une part, une consommation grandissante d'hydrocarbures par l'économie soviétique qui doit s'approvisionnerdans les gisements asiatiques de plus en plus éloignés des grands foyers industriels et urbains ; — d'autre part, une politique d'exportation vers le CAEM et la CEE de gaz et de pétrole pour améliorer les balancesextérieures de l'URSS. — Enfin, précisons que contrairement aux autres moyens de transport sur grande distance, il n'y a pas d'interruptionou de mise en sommeil saisonnières.

3.

Une nouvelle orientation de l'économie soviétique marquée par le transport aérien et maritime. »

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