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UMW (États-Unis)

Publié le 14/01/2012

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Le Syndicat des Mineurs américains (United Mine Workers : UMW) a joué longtemps un rôle décisif à l'avant-garde du mouvement ouvrier aux Ëtats-Unis. Il le doit à la grande figure de celui qui fut son président pendant quarante ans : John L. Lewis, créateur de la puissante centrale syndicale CIO (Congress of lndustrial Workers), fusionnée par la suite avec I'AFL (American Federation of Labor). A la fin du règne de Lewis, l'UMW s'est enlisé dans le bureaucratisme puis, avec son successeur Tony Boyle, dans le scandale et le crime. Une réaction de la base s'est amorcée à partir de 1971.

« du syndicat : 500 000 affiliés', soit 70% des mineurs.

Mais les divisions et l'indiscipline des branches locales affai­ blissent I'UMW, qui voit ses effèëtTfs fondre en quelques années.

Lewis saura profiter du New Deal de Franklin O.

Roosevelt pour reconstruire le syndicat, devenir le diri­ geant national le plus progressiste et grouper autour des mineurs d'autres syndicats industriels, qui forment le CIO.

5 Toujours indépendant, I'UMW forcera Roosevelt à céder à la grève de 1941, à la veille de Pearl Harbor.

Il pour­ suivra sa lutte en pleine guerre : en 1943, il n'obtient satisfaction qu'après six mois de grèves Intermittentes coupées de trêves et de réquisitions.

Après 1946, les conflits perdent de leur violence.

L'UMW négocie des contrats qui portent la marque de la période d'expansion.

Les mineurs, dont les salaires ont été fortement relevés, se battent désormais pour améliorer leurs avantages sociaux et leur retraite.

En 1974, du fait de l'automatisation qui réduit les effectifs , I'UMW compte 450 000 adhérents, et 220 000 à la veille de la longue grève de 1977.

6 Pendant ses dernières années d'activité, John Lewis accentue le caractère bureaucratique de I'UMW et, à son départ, il laisse la direction à William {Tony) Boyle (salaire annuel de 50 000 dollars) et à son entourage, tous forte­ ment corrompus.

En 1969, Joseph Yablonsky, adversaire syndical de Boyle, est assassiné avec sa femme et sa fille par des tueurs qui avouent être payés sur la caisse noire de I'UMW.

Boyle est lui-même condamné à la prison à vie.

Son procès est aujourd'hui en révision, d'autres syndi­ calistes paraissant susceptibles d'être plus coupables.

Les menaces de Yablonsky (d'ouvrir une enquête sur les irrégularités financières de I'UMW) ont pu concerner beau­ coup de monde.

Arnold Miller, qui succède à Boyle, a promis de rétablir la démocratie interne.. »

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