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Un modèle pour penser et faire la guerre : l’œuvre de Clausewitz

Publié le 16/02/2022

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alain

« THÈME 2 : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de réduction AXE 1 : La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux I/ Un modèle pour penser et faire la guerre : l’œuvre de Clausewitz A) Carl Von Clausewitz : une vie consacrée à la guerre pour la grandeur de la Prusse Un militaire prussien devenu enseignant Clausewitz (1780-1831) officier prussien qui a consacré une grande partie de sa vie à l’enseignement de la stratégie militaire au sein de l’Académie militaire de Berlin dont il devient le directeur en 1818. N’ayant jamais obtenu, à son grand regret, de commandement militaire, il a décidé de faire valoir ses talents de théoricien de l’art et de la guerre en entreprenant « De la guerre » une œuvre qu’il n’achèvera pas mais que sa femme, Marie Von Brühl, publiera après sa mort des suites du choléra. Un homme marqué par la traumatisme de la défaite prussienne La pensée et l’action de Clausewitz ont été marquées par l’effondrement de la Prusse face à la France napoléonienne. La cinglante défaite à Iéna infligée par les troupes françaises en 1806 au terme de laquelle Clausewitz est fait prisonnier. Le traité de paix qui a suivi en 1809 (paix d’hégémonie française) imposant à la Prusse une perte de 50 % de son territoire et d’importantes réparations de guerre ont été ressenties comme une profonde humiliation pour ceux qui voyaient dans cette dernière une puissance de premier plan. Participer au réveil de la Prusse en analysant la guerre et son évolution Sous l’impulsion des réformateurs de l’armée prussienne que sont les généraux Gerhard Scharnhorst et August Von Gneiseneau, Clausewitz s’engage dans la modernisation de la Prusse et dans la réorganisation de son armée pour lui redonner sa grandeur. Son œuvre inachevée, « De la guerre », participe à cet effort : tirer des leçons des mutations de la guerre qui ont conduit à la suprématie militaire de la France de Napoléon, le « Dieu de la guerre » sur les champs de bataille européens et décrypte le fait militaire dans nos sociétés. Pour cela, son livre est à la fois une analyse théorique du fait guerrier mais aussi une étude de cas pratique destinée à participer au renouveau de la Prusse. B) Carl Von Clausewitz : la guerre décryptée dans sa dimension politique La pensée de Clausewitz s’articule en fait autour de 2 concepts puissants : la guerre possède une seule dimension : la dimension politique.

De plus, il existe 2 types de guerres : la guerre absolue et la guerre réelle. La guerre absolue selon Clausewitz consiste par le choc des armées et à obtenir l’anéantissement des capacités de résistance de l’adversaire afin de le contraindre à accepter les volontés de son vainqueur, c’est le principe du duel où seul le lutteur reste debout tandis que l’autre est à terre. La guerre réelle se distingue cependant, selon Clausewitz, de la définition théorique du duel.

On n’observe pas, dans la réalité de « guerres absolues » où les adversaires cherchent à se détruire mutuellement et totalement mais des guerres limitées dont l’objectif est « d’obtenir quelques conquêtes » sans renverser l’État adverse, soit pour les conserver, soit pour servir de monnaie d’échanges, au moment de la paix. La dimension politique exclusive de la guerre Pour Clausewitz, la guerre est un phénomène social qui est régie par des être humains et qui répond donc à des objectifs politiques.

On ne peut ainsi concevoir la guerre sans un but politique. La guerre n’est plus ou pas un défi entre 2 force armées mais bel et bien un outil politique plus subtil.. »

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