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Une des premières commodes en laque du Japon

Publié le 30/08/2013

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Le meuble imaginé par BVRB, aujourd'hui conservé au mu­sée du Louvre, est une réus­site extraordinaire. La façade plate, imposée par le cabinet, se fait oublier grâce à une frise concave et un tablier (bas du meuble) bombé. Les côtés, plaqués de deux panneaux de laque, s'évasent en s'arrondis­sant. L'encadrement en bronze dissimule le contour des pan­neaux de laque, et un vernis noir unifie les surfaces dépour­vues de décoration. L'en­semble du cabinet a été enve­loppé sur trois côtés dans un bâti de commode. Il a par ailleurs été remanié pour s'adapter à son nouvel usage : les vantaux extérieurs ont été retirés, les panneaux de laque des côtés ont été sciés et pro­bablement réutilisés pour pla­quer les côtés car le décor en est analogue.

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« lis sélectionnent les meilleurs artisans et suivent les évolu­ tions de la mode .

C'est ainsi que vers 1730 Darnault , à l'af­ fût des dernières tendances, imagine de marier le goût de la clientèle pour les cabinets en laque du Japon du siècle précédent avec la commode , LA VOGUE DES COMMODES EN LAQUE Si l'on ignore quelle a été sa destination, la somptueuse commode réalisée par Bernard Il Van Risen Burgh vers 1 730 a connu un succès exceptionnel ; si bien que l'ébéniste et son marchand mercier ont reçu de nombreuses commandes et sont devenus les spécialistes incontestés de ce type de mobilier.

Dès 1737, une commode analogue est livrée à Fontainebleau pour les appartements de la reine Marie Leszczynska .

L'inventaire établi en 1764 après le décès de la marquise de Pompadour , la favorite de Louis XV, fait mention, dans la galerie de son château de Saint-Ouen, de deux meubles de même nature, « deux commodes de laque à onze tiroirs chacune, garnies de mains et entrées de serrure de cuivre doré d'or moulu, avec leur dessus de marbre ».

Sous Louis XVI, un ensemble de meubles en laque du Japon est livré par les magasins Darnault au château de Bellevue pour décorer les appartements de Mesdames , les tantes du roi.

Cet engouement pour les cabinets transformés en commodes réapparaîtra au début de la période néo-classique avec quelques pièces massives à dix tiroirs dues à l'ébéniste Joseph Baumhauer, dit Joseph.

meuble qui connaît alors un succès spectaculaire .

Pour ce faire, il se tourne immédiate­ ment vers l' ébéniste le plus doué de sa génération, BVRB, en qui il a toute confiance .

Ce n'est pas la première fois que ce dernier est confronté au problème d'enchâsser des panneau x de laque dans un bâti du XVIII" siècle , car une première commode existe , beaucoup moin s audacieuse que celle que Darnault lui pro­ pose de réaliser maintenant , avec des formes droites , peu susceptibles de plaire aux amateurs du temps de Louis XV.

Pour parvenir à l 'union par­ faite entre un cabinet en la­ que, à la surface plate et aux bords droits, et une commode, aux formes galbées et harmo­ nieuses, Van Risen Burgh est sans conteste l' homme de la situation.

Une prouesse technique Le meuble imaginé par BVRB , aujourd'hui conservé au mu­ sée du Louvre, est une réus­ site extraordinaire .

La façade plate, imposée par le cabinet , se fait oublier grâce à une frise concave et un tablier (bas du meuble) bombé .

Les côtés, plaqués de deux panneaux de laque, s'évasent en s'arrondis­ sant .

L.:encadrement en bronze dissimule le contour des pan­ neaux de laque , et un vernis noir unifie les surfaces dépour­ vues de décoration .

L.:en­ semble du cabinet a été enve­ loppé sur trois côtés dans un bâti de commode .

li a par ailleurs été remanié pour s'adapter à son nouvel usage : les vantaux extérieurs ont été retirés, les panneaux de laque des côtés ont été sciés et pro­ bablement réutilisés pour pla­ quer les côtés car le décor en est analogue .

Enfin, la bordure d'aventurine qui encadrait les dix tiroirs a été badigeonnée en noir dans un souci d'unifica­ tion et d'harmonisation du dé­ cor .

Ce meuble exceptionnel est estampillé par trois fois : sur le dessus, aux angles anté­ rieurs droit et gauche, et au milieu de la traverse arrière.

li porte une étiquette incomplè ­ te « DARNAULT, Marchand , vend ce qu'il y a de plus beau ...

», qui précise notam­ ment que le marchand mercier vend « des toilettes complè­ tes en vernis de toutes cou­ leurs .

Cabarets, cabinets, para­ vents & écrans en vernis de la Chine & autres .

Des bureaux pour écrire , serres papiers , commodes de toutes gran­ deurs avec leurs dessus de marbre, le tout en bois des Indes , en vernis de la Chine & du Japon, garnis de bronze ».. »

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