Vaines initiatives de paix pendant la Première Guerre mondiale : la fin de la diplomatie traditionnelle
Publié le 27/03/2019
Extrait du document
Vaines initiatives de paix pendant la Première Guerre mondiale : la fin de la diplomatie traditionnelle
Des pertes qui ne cessent d'augmenter et un approvisionnement qui se dégrade conduisent à la disparition de l'euphorie avec laquelle les peuples étaient partis au combat en août 1914. A la fin 1916, les puissances centrales font une offre de paix, mais, étant donné les nouvelles dimensions d'une guerre fortement mécanisée, ces négociations sont vouées à l'échec, tout comme la tentative de médiation du président américain.
Après deux ans d'une guerre d'usure à l'Ouest, les espoirs d'une bataille décisive rapide se sont depuis longtemps envolés. Chez tous les belligérants, des voix s'élèvent plus ou moins ouvertement pour s'engager dans la voie d'une paix négociée. L'Empire allemand, qui ne parvient sur aucun des deux fronts à porter de coups décisifs, tente de profiter de ses succès initiaux et de diminuer la pression qui pèse sur lui en tentant de mener des négociations de paix séparée avec des pays qui veulent cesser le combat.
Les hommes politiques Gustav Stresemann (à g.) etAristide Briand (à d.)tentent après la Première Guerre mondiale de rapprocher les adversaires que sont l'Allemagne et la France.
Paix séparée de 1915-1916. De nombreuses rencontres pour étudier la possibilité d'un tel accord précèdent l'offre de paix formelle proposée par les puissances centrales le 12 décembre 1916. Des entretiens sont en cours depuis novembre 1915 avec un négociateur du roi Albert de Belgique. Ils dépassent le stade des simples entrevues grâce aux succès allemands à l'est (5 août 1915 occupation de Varsovie, 6 octobre 1915 conquête de Belgrade) et à une offensive qu'ils mènent à l'ouest. Le roi semble déjà prêt à accepter un statut de neutralité
pour la Belgique, mais les exigences allemandes considérables (notamment droit de passage et droit d'occupation facultatifs, droit de contrôle sur les chemins de fer belges,
«
d'épuisement
de Falkenh ayn, le remplace
au command ement supr ême par les
vainqueur s du front de l'est, Hindenburg
et Ludendor ff (28 août 1916), qui ,
bénéfi ciant d'une forte popu larité,
deviennent les véritables maîtres du pays.
En Grand e-Bretagne, le cabine t Asquith
cède la plac e au gouvernement d'Union
de David Lloyd George (6 déc embr e
1916 ).
Dans les deux camps, on recherche
avec une dureté sans faille un anéan
tissement total de l'advers aire.
Lloyd
George explique ainsi dans un entretien
accordé à un journal britannique le
28 septembre 1916 : «T he fight must be
to a finish, to a knock out.
» (« La bat aille
doit être une mise à mor t, un coup de
grâce.
>>) On constitue aussi des cabinets
de guerre en France et en Russie.
L'offre des puissances centrales.
Après
l'e ntrée en guerre de la Roumanie le
28 août 1916 aux côtés des Alliés, les
cercles dirigeants en Allemagne voient le
moment venu de garantir le plus d'acquis
pos sible.
En octobre, le chanc elier
Theobald von Bethmann-Holl weg,
l'empereur Guillaume Il et les comman
dan ts du grand état- major , Pa ul von
Hi ndenburg et Erich Ludend orff, tombe
d'ac cord sur le principe de la soumission
d'une offre de paix aux Alliés, dans la
mesur e où la situation militaire leur
permet de ne pas perdre la face.
Après de longs pourparler s avec
l' Autriche -Hongrie, un man ifeste de
Pologne des puissanc es centrales, daté du
5 novembre 1916, an nonce l'intention de
former un État de Polog ne autonome
mais sous domina tion allemande.
En ce
qui concerne l'avenir de la Belgique, point
central de la lutte entre les belli gérants, la
direction de gue rre de l'Emp ire ne veut
pas céder sur les possibil ités de mettre ce
pays sous son influen ce, comme elle l'a
exigé dans ses consultations auprès du roi
Al bert.
Les anne xions de la rég ion
française minière de Lon gwy, du Congo
français, de la Courlande et de la Lituanie,
ainsi que l'édification d'une bande
frontalière polonaise à l'est de la Prusse
Or ien tale, comp lètent les objectifs de
gue rre allemands.
L'Autriche-H ongrie
exige la souverai neté suprême sur
l'Albanie, le Monténégr o et la Serbie.
Prof itant de la pris e de Bucarest le
6 décembre 1916, Guil laume Il lance une
offre de paix spect aculaire le 12 décembre
1916 , sans définir toutefois de conditions
concrètes.
La formulation de la demande
la isse penser que la direction de guer re
n'est que peu intér essée par l'acceptation
de l'offre.
La requête se termine par ces mots
:.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Société des Nations (SDN) A la fin de la guerre, les Alliés victorieux créent une organisation pour la coopération internationale, la Société des Nations (SDN), destinée à garantir le maintien de la paix entre les pays membres.
- La poésie italienne par Marco Forti Milan La fin de la Seconde Guerre mondiale constitue dans l'histoire de la poésie italienne contemporaine un jalon qui n'est pas uniquement d'ordre chronologique.
- L'art depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale par Pascal Bonafoux 1945.
- À la fin de la seconde guerre mondiale le contrôle du Proche-Orient
- F êtes de la victoire, juillet 1919 Promu maréchal de France, Foch signe l' Armistice le 11novembre1918, qui met fin à la Première Guerre mondiale.