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Venezuela de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Tout comme son prédécesseur, le président social-démocrate Carlos Andrés Pérez Rodriguez poursuit une politique de libéralisation de l’économie, mais la baisse des prix du pétrole, dont le Venezuela dépend dangereusement (80 % des exportations), provoque une grave récession. Alors que 41 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté et que la corruption généralisée gangrène les plus hautes sphères de l’État, la brutalité du plan d'austérité imposé par le FMI accentue un malaise déjà profond. Le pays connaît une flambée très préoccupante de la violence et de la criminalité. En janvier 1990, des émeutes de la faim, qui éclatent à Caracas et dans plusieurs villes, se soldent par des centaines de morts. Cependant, la stricte application des directives du FMI - diminution des dépenses publiques, privatisations, suppression des subventions, libéralisation des prix - permet au gouvernement d'obtenir un nouveau prêt du FMI en décembre et la renégociation de la dette extérieure. En effet, le « plan Brady » ramène la dette du Venezuela à 28 milliards de

 

dollars et réduit le service de la dette de 3.6 à 1,2 milliard par an. De plus, l’augmentation de la production pétrolière et la hausse des prix du pétrole consécutifs à la guerre du Golfe renflouent l’économie et accélèrent la croissance, qui atteint 4 % en 1990 et 9 % en 1991. Cette bonne conjoncture favorise la poursuite du programme économique gouvernemental.

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« l'AD et donnent la victoire aux partis d'opposition, dont la Cause radicale (Causa-R), alliance de gauche qui enlève la mairie de Caracas.

La crise politique atteint son paroxysme lorsque le président Carlos Andrés Pérez, mis en accusation sur décision de la Cour suprême pour malversations et abus de biens sociaux.

est destitué le 21 mai 1993.

Cette mesure discrédite les partis traditionnels, voire le régime, et n'apaise que très provisoirement une grave crise sociale alimentée par la récession, la misère croissante et la création d'une impopulaire taxe sur la consommation (une TVA de 10 %).

C'est dans une atmosphère de complot que se forme une coalition -la Convergence nationale (CN)­ réunissant dix-sept partis, depuis la droite jusqu'à la gauche communiste, afin de soutenir la candidature à l'élection présidentielle de Rafael Caldera.

Celui-ci, qui a rompu avec le CO PEI.

la remporte le 5 décembre avec 30 % des voix.

Pour la première fois depuis 1953 au Venezuela.

le chef de l'État n'appartient ni au COPEI ni à l'AD.

Cependant, la participation au scrutin est restée très faible, tandis que le nouveau gouvernement, qui ne dispose pas de majorité au Congrès, doit faire face à une situation chaotique.

Il prend différentes mesures pour lutter contre le «capitalisme sauvage "• mais la fail lite, en janvier 1994, de la deuxième banque du pays ­ le Banco latino - entraîne de nombreuses banqueroutes, suivies d'une véritable débâcle financière.

Après de graves émeutes, le pouvoir décide, le 27 juin, de prendre des « mesures d'urgence nationale » et décrète le lendemain.

pour plus d'efficacité, la suspension temporaire des garanties constitutionnelles- qui durera trois semaines-, décision qualifiée de" coup d'État civil" par l'opposition, mais soutenue par l'AD.

Le plan économique de « stabilisation ,, annoncé en septembre par le président Caldera, ayant pour objectif la réduction du déficit, de l'inflation et de la dépendance à l'égard des recettes pétrolières, n'apaise pas la virulence de l'opposition.

De leur côté, des militaires ayant p�rticipé aux deux tentatives de coup d'Etat et récemment amnistiés s'unissent pour proposer la convocation d'une Assemblée constituante.

Alors qu'en décembre un nouveau scandale implique un membre du gouvernement, tandis que le président lui-même propose au Sommet des Amériques, à Miami, un plan anticorruptioo, le Venezuela, jusqu'à présent considéré comme l'une des rares démocraties stables d'Amérique latine, est menacé par une grave crise politique, économique et sociale.. »

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