Viêt-nam du nord de 1960 à 1969 : Histoire

Encouragé par les actions de guérilla du Front national de libération du Viêt-nam du Sud, hostile au régime dirigé par Ngô Dinh Diêm, le président Hô Chi Minh décide de passer à la lutte armée. Mais il se heurte à la détermination du gouvernement nord-américain de conserver à tout prix ce bastion occidental. Profitant de l'incident naval dans le golfe du Tonkin survenu en août 1964 entre deux destroyers américains et la flotte nord-vietnamienne, le président Lyndon Johnson obtient du Congrès les pleins pouvoirs. Les Américains lancent en représailles leur première attaque aérienne et, dès février 1965, l’aviation commence à bombarder systématiquement le Viêt-nam du Nord. Une épreuve de force s'engage alors entre Johnson et Hô Chi Minh.

Ce dernier annonce qu’il refuse de négocier avant l'arrêt complet des bombardements dans le Nord. Mais le gouvernement américain est formel, Hô Chi Minh doit pour cela s’engager à arrêter l'infiltration de forces nord-vietnamiennes au Sud.

Toutefois, malgré des moyens impressionnants — leur contingent s’élève en 1968 à 550 000 hommes — les Américains ne réussissent pas à arrêter la progression des forces du Viêt-cong et des troupes nord-vietnamiennes qui bénéficient d’une aide militaire importante des pays communistes. Après l'offensive du Têt lancée en janvier-février 1968 contre Saigon et les grands centres du Sud, démontrant aux Américains la puissance de leur adversaire, Lyndon Johnson décide d’arrêter partiellement