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René Caillié

Publié le 20/03/2012

Extrait du document

Bien qu'il observât tous les devoirs d'un bon musulman, la couleur plus claire de sa peau soulevait parfois la méfiance de ses compagnons de voyage. Mais son courage et sa persuasion lui permettaient toujours de convaincre les sceptiques. De façon générale, il était traité très amicalement. Lorsque, arrivé dans la ville de Tiné, il fut atteint de la malaria et ensuite du scorbut, il put compter, durant cinq mois, sur les soins diligents d'une vieille négresse qui lui sauva ainsi la vie.

« l'horizon.

La nature laissait, elle aussi, une im­ pression de pauvreté et de tristesse.

Il y régnait un s ilence de mort.

On n'y entendait même pas le moindre oiseau.'' Caillié se trouva devant la mai son où Laing avait séjourné.

Sans éveiller la méfiance , il essaya d'en savoir davantage sur Laing , et s urtout sur sa fin tragique .

Après un sé jour de deux semaine s à Ci-dessus: La ville de Tombouc­ tou, telle que Laing la vit en 1 826.

Ci-dessous: Il fallut attendre 1910 pour qu'u ne ex péd ition se lanç ât à la rech erche de la dépouille mortelle de Laing.

Ap rès son as­ sassinat, un Arabe avait ente rré le cadavre.

Tombouctou, il partit pour le Maroc, le 4 mai 1828 , av ec une caravane composée de 1 200 ani­ maux et de leurs guides.

Après quatre jours de route, on lui montra l'endroit où Laing avait été assassiné.

Durant sa traversée du Sahara, Caillié souffrit ter­ riblement de la chaleur du désert.

Le jour , les tem­ pératures montaient jusqu'à 70 ° C.

Sa soif était telle qu'il ne pouvait plus penser à autre chose qu 'à de l'eau.

Cette constante oppression lui fit oublier à certains moments qu'il devait jouer le rôle d'un musulman.

Aussi, fut-il souvent mena­ cé, parce qu'il ressemblait à un "chien de chré­ tien".

Il craignait de subir le même sort que Laing .

Lorsque la caravane eut enfin atteint l'At­ las, il fallut à Caillié attendre encore six semaines avant d'arriver, par Fez et Rabat, à Tanger où il put solliciter l'aide du consul de France, M.

Dela­ porte , qui l'hébergea secrètement au consulat et le fit embarquer, déguisé en matelot, sur une goélet­ te de la marine royale, la Légère, venue tout ex­ près le chercher.

La Société de Géographie, con­ v aincue par ses justifications, reçut solennelle­ ment René Caillié dans une séance où se pres­ s aient les personnalités, et lui remit le prix promis .

René Caillié , épui sé par les épreuves subies, ne fe­ ra plus de voyages qu'en imagination .

Il mourra prématurément, père de famille et maire de sa lo­ calité.

203. »

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