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A la recherche du temps perdu.

Publié le 17/01/2022

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LA JEUNESSE MONDAINE

Marcel Proust, né à Paris, est le fils d'un médecin renommé. Dès l'âge de neuf ans, il subit les premières atteintes de l'asthme dont il souffrira toute sa vie; mais sa mère, sa grand-mère entourent son enfance fragile des soins les plus tendres. Il suit, assez irrégulièrement, les cours du lycée Condorcet. L'été, il séjourne à Illiers, près de Chartres, dans la maison d'un de ses oncles; ou sur les plages normandes, à Trouville, à Dieppe, puis à Cabourg. Très jeune, il est attiré par la vie mondaine. Il fréquente surtout les salons de Mme Straus, veuve remariée du compositeur Bizet; de l'aquarelliste Madeleine Lemaire; de Mme Arman de Caillavet. Il lie connaissance avec d'illustres représentants de l'aristocratie, comme le comte Robert de Montesquiou; avec des musiciens comme Reynaldo Hahn; avec des écrivains comme Anatole France. Lui-même aborde la littérature, mais en dilettante et en homme du monde : avec ses amis Fernand Gregh, Robert Dreyfus, Daniel Halévy, Robert de Fiers, il fonde, en 1892, une revue, Le Banquet; puis il réunit des contes, portraits ou études en un luxueux album illustré par Madeleine Lemaire, Les Plaisirs et les Jours (1896); il esquisse un roman autobiographique, Jean Santeuil, publié en 1952; enfin, à partir de 1900, il traduit, avec l'aide de sa mère, divers ouvrages de l'esthéticien anglais Ruskin. Dans les milieux littéraires, il acquiert la réputation d'un amateur de haut goût.
 

LA RETRAITE FÉCONDE

Marcel Proust a perdu son père en 1903, sa mère en 190$. Profondément ébranlé, il accomplit un séjour dans une maison de santé. Le chagrin, la maladie l'éloignent du monde. Installé boulevard Haussmann, il se confine dans sa chambre, qu'il a fait tapisser de liège; il y reçoit quelques amis, mais voue la plus importante partie de son temps à la solitude et au travail. Il rédige des observations sur la critique littéraire, qui seront publiées après sa mort sous le titre Contre Sainte-Beuve. Il prépare un grand livre, où revivront, transposés, ses souvenirs. Vers 1911, il se juge arrivé au bout de l'entreprise; mais plusieurs éditeurs se récusent. Bernard Grasset, enfin, accepte de publier, à compte d'auteur, la première partie de son roman cyclique, Du côté de chez Swann (1913); le volume passe presque inaperçu. En revanche, au lendemain de la guerre, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, publié chez Gallimard, reçoit le prix Goncourt. La réputation de Proust bénéficie alors d'un extraordinaire engouement; l'écrivain stimulé s'applique, en dépit de la maladie, à parfaire son œuvre, qui déborde le cadre primitivement conçu. Bientôt paraissent Le Côté de Guermantes (1920-21), Sodome et Gomorrhe (1922); puis, après sa mort, La Prisonnière (1924), Albertine disparue (1925), Le Temps retrouvé (1928). L'ensemble constitue une quinzaine de volumes, sous le titre collectif A la recherche du temps perdu.

 

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