ACTE II: LE BANDIT dans Hernani de Victor HUGO

qui de son côté a toutes les raisons d’en finir avec Hernani. La scène annonce un combat à mort entre les deux hommes. « La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents,/ Mais elle vient », prévient Hernani (v. 616-617). « Ne demandez un jour ni grâce ni merci ! », réplique don Carlos (v. 627). La tension dramatique atteint son comble.

Deux adversaires d’égale valeur

Face au danger, don Carlos retrouve une dignité et un courage dont il n’a pas jusqu’ici fait preuve. Le roi qu’il est se déshonorerait en effet à se battre avec un « bandit ». La mort ne l’effraie pas, au point de continuer à railler et mépriser celui qui pourrait le tuer sur le champ. Quant à Hernani, il témoigne de sa générosité en laissant partir le roi. Il lui rend ainsi la politesse quand le roi a protégé sa fuite (I, 3). Les deux hommes sont quittes.

ACTE II, SCÈNE 4

RÉSUMÉ

Dona Sol presse Hernani de partir : « Fuyons vite » (v. 629). Mais plus elle le presse, plus Hernani résiste. Dona Sol ne comprend pas, lui redit qu’elle est prête à partager sa vie aventureuse de bandit. Hernani lui explique que désormais il ne s’agit plus du tout de cela. S’il est pris, « l’échafaud1 » (v. 655) l’attend. Et si elle est prise avec lui, elle aura le même traitement. Dona Sol lui reproche de ne lui offrir « pas même le bonheur de mourir près de lui » (v. 680). Ému, Hernani accepte que dona Sol partage son sort, chante son bonheur d’aimer et d’être aimé : « Dona Sol ! mon amour ! ma beauté ! » (v. 696). Le tocsin se fait entendre, sonnant l’alarme dans toute la ville. Les soldats du roi recherchent partout