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Adamov - La parodie

Publié le 12/01/2014

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Adamov - La Parodie Biographie : D'origine russo-arménienne, il est né en 1908 à Kislovodsk. Après une éducation à la française passée dans le Caucase, Arthur Adamov et sa famille émigrent en France en 1924. Après un entre-deux-guerres passé dans le monde littéraire parisien où il rencontre Artaud, Adamov écrit sa première pièce de théâtre, Mort Chaude, tableau unique en deux pages. Il est interné au camp d'Argelès en 1941 après avoir tenu des propos jugés hostiles à l'égard du gouvernement de Vichy. Il publie L'aveu en 1946, confession où il exprime son sentiment d'humiliation et son sentiment d'impuissance. Suivent ensuite L'invasion, La Grande et la Petite Manoeuvre, La Parodie, Les Retrouvailles ou encore Paolo Paoli. Les événements de la guerre d'Algérie conduisent Adamov à rejoindre le parti communiste. Il publie Ici et maintenant, recueil de ses articles les plus importants depuis les années 50, Théâtre III et Théâtre IV en 1965 et Si l'été revenait en 1968. Arthur Adamov s'éteint en 1970. Bibliographie : L'Aveu (1946), La Parodie (1947), Invasion (1949), La Grande et la Petite Manoeuvre (1950), Tous contre tous (1952), Le Ping Pong (1955), Paolo Paoli (1956), La Politique des restes (1962), La sainte Europe (1965), M. le Modéré (1967), Si l'été revenait (1970). Mouvement littéraire : THEATRE DE L'ABSURDE :- Thème de l'absurdité de l'homme et de la vie en général : existence dénuée de signification et mise en scène de la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd. Volonté de dresser un tableau de la condition humaine prise dans son absurdité. L'absurdité est que la vie mène à la mort, elle est aussi présente dans la guerre.- Refus du réalisme, des personnages et de l'intrigue. Pas de personnalités marquées (exceptée Lili, les personnages n'ont même pas de nom), ni d'intrigue dans le sens « narratif » du terme.- Le lieu n'est pas cité avec précision (décor qui doit susciter le dépaysement). Le temps est lui-même tourné à l'absurde (horloge sans aiguilles).- Le langage mis en scène n'est plus un moyen de communication mais exprime le v...

« hommes qu'elle a eus.

Mais le journaliste ne l'aime pas comme les autres hommes. Personnages : - Lili : c'est le modèle de la femme idéale, un mannequin, celle que tout le monde veut posséder, comme un objet, mais que personne n'a jamais.

Elle représente plus un caractère esthétique que psychologique.

Au début de la pièce, elle passe et repasse sur scène, ce qui suppose qu'elle aime se donner en spectacle, comme un mannequin.

Elle semble vivre hors du temps, toujours en décalage avec toutes ces voix qui l'appellent, et elle se plaint d'être toujours harcelée.

Allumeuse et cervelle d'oiseau, elle sème des promesses qu'elle ne se rappelle pas et ne se rend pas compte qu'elle sème le malheur autour d'elle.

« Ses changements de costumes symbolisent son caractère » : c'est donc une femme assez mouvante, inconstante autant du point de vue de ses hommes que de son caractère.

Elle ne sait pas ce qu'elle veut, n'a pas de désirs.

« Vous êtes légère comme l'air, inconsistante comme une bonne pensée », lui dit le journaliste en dansant avec elle, ce qui résume ce qu'elle est réellement et qu'aucun autre homme n'est capable de voir.

Mais c'est une femme épuisée, accablée qui apparaît au dernier tableau.

Elle enlève son chapeau, se masse le pied. - L'Employé : c'est un homme très agité, qui marche dans tous les sens (même en arrière), ce qui montre son caractère actif.

Pour lui, l'immobilisme, c'est la non-existence (« immobile, il me semble que je n'existe pas).

Il est l'image de l'acceptation de la vie.

Il cherche à se donner tous les moyens d'obtenir ce qu'il veut, mais c'est une quête vaine, qui ne le mènera qu'à sa perte.

Lili devient pour lui une obsession, une idée fixe à laquelle il ne renonce jamais.

Il est très naïf, n'envisage jamais le fait que Lili puisse avoir refusé de venir, et la preuve est sa déclaration d'amour excessive à Lili, sur le modèle des grandes tragédies, parlant de Lili comme d'une apparition divine, ce qui montre qu'il l'idéalise.

Il n'a donc de son travail que le nom, puisque même son costume n'est pas celui d'un employé : costume de sport négligé, espadrilles.

Mais l'expérience de la dure réalité brise rapidement cet élan.

Venu passer ses vacances dans la Ville, il n'en partira plus et vieillira sans rien réaliser de ses attentes.

Il est paralysé par une force obscure.

Au fur et à mesure, la fatigue le gagne et en prison, il titube en parlant au Journaliste, ne voit plus rien et finit par se coucher, renonçant définitivement. - N.

: au contraire de l'Employé, il est totalement passif, comme le prouve le fait qu'il soit toujours étendu par terre, à la merci de tous.

Il semble se déplace avec répugnance, ce qui montre son dégoût de la vie, son dégoût pour lui-même (il se compare à une boue), et rêve d'une mort qui soit digne de ce nom, c'est-à-dire d'une mort donnée par la Beauté elle-même.

Comme l'Employé, il en fait une idée fixe.

Mais il ne recherche Lili que pour la mort qu'elle peut lui donner, et non pour l'amour.

Son attitude raide et son pas saccadé indique une distance par rapport à autrui.

Lili le compare à un enfant, et il en a le costume : pantalon trop court, manches trop courtes.

Mais le Journaliste voit que cette attitude témoigne d'un profond malaise existentiel.

L'apparition de Lili semble lui redonner un peu de vie, mais il retombe vite dans un état de prostration totale. - Le Journaliste : « froid, toujours égal à lui-même ».

Il n'évolue pas vraiment et semble être au- dessus des autres personnages.

Il a un rôle d'observateur désabusé sur les autres personnages qu'il essaye de mettre en garde contre leurs erreurs.

Il dit de lui-même que personne ne le remarque jamais, et il est d'ailleurs habillé d'une façon banale, comme si sa neutralité le rendait transparent.

Il dévoile et commente les sentiments des autres personnages, et joue même un rôle d'annonciateur en prévenant l'Employé des obstacles qui l'attendent.

Il est le seul à pouvoir s'émanciper du pouvoir qu'exerce Lili sur les hommes.

C'est lui que Lili cherche partout, parce qu'il est le seul à ne pas la chercher.

Finalement, le Journaliste est la figure de l'écrivain qui consigne faits divers et cas cliniques, qui est à l'écoute des êtres et des choses.

Il est persuadé de l'inutilité de ses avertissements, ce qui explique sa froideur, et du fait que l'expérience ne sert à rien.

Il a une vision très pessimiste. - Le Directeur : c'est la figure de la Loi.

Il fait régner l'ordre établi.

Mais il se révèle aussi vulnérable que N.

et l'Employé en ce qui concerne Lili.

Il est lui aussi en son pouvoir, et à la fin de la pièce, il échoue lui aussi dans sa relation amoureuse puisque Lili part de l'autre côté.

Pour lui, Lili est l'Avenir (« Plus de Lili, plus d' ''Avenir'' »).. »

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