Devoir de Philosophie

ALAIN CHARTIER : sa vie et son oeuvre

Publié le 14/11/2018

Extrait du document

alain

ALAIN CHARTIER (v. 1385-1433). Écrivain et diplomate. Sa vie se déroule dans l'une des périodes les plus sombres du Moyen Age, lors de la « grande pitié du royaume ». Clerc (notaire royal, chanoine de Paris en 1420), homme de cour, secrétaire du Dauphin à Bourges en 1422, ambassadeur qui a parlé devant Sigismond de Hongrie (1424), le pape Martin V (1425) et le duc de Bourgogne (1426), il participe à l’actualité autant par sa vie que par son œuvre. C’est donc surtout comme « écrivain engagé » qu’il nous est familier. Il a laissé des poèmes courtois, rondeaux et ballades : Débat des deux fortunés d’Amour, Débat de Réveille-Matin, Lai de Plaisance, Complainte ou la Belle Dame sans merci, et des écrits inspirés par la situation du pays : Livre des Quatre Dames, Quadrilogue invectif, Débat patriotique, Lai de Paix, Traité de l'Espérance ou Consolation des Trois Vertus.

 

Ses trente poèmes courts sont des variations sur les motifs obligés de l’amour courtois : « Inamorammento » (XXXI), protestation d’amour (XXI), « Timidité du poète » (« Comme osera la bouche dire ce que le cuer pas penser n’ose », II), imploration de la pitié pour l’amant (VII, IX, XV), séparation (X, XIII), rivalité (XI), mort de la dame (XXIV, XXVII, XVII). N’y cherchons pas l’originalité ou la sincérité que revendiquerait le moderne. L’art est ailleurs : dans la maîtrise de la forme du « couplet carré »; dans l’antithèse systématique (« Triste plaisir et doloreuse joie »); dans le jeu des rimes; dans l’élaboration subtile et discrète de l’allégorie (« J’ay un arbre de la plante d’Amour/Enraciné en mon cuer »). Le débat fournit à la casuistique courtoise un cadre privilégié : l’amour apporte-t-il plus de bienfaits que de méfaits? (Débat des deux fortunés, 1412), le dormeur et l’amant insomniaque (Débat de Réveille-Matin). Chez Alain prédomine le ton mélancolique : « Je suis dolent, triste et dessaisonné » (XXIV). Du Lai de Plaisance, opposant la joie des amoureux à la solitude du poète, à la Complainte (1424), il choisit le mode mineur. Ce « simple clerc », « Qui parle ainsi d’amours par ouïr-dire », va porter le scandale dans la fête courtoise, avec la Belle Dame sans merci (1424), débat en huitains qui le fit exclure de la cour d’Amour d’Issoudun.

alain

« royaume».

Clerc (notaire royal, chanoine de Paris en 1420), homme de cour, secrétaire du Dauphin à Bourges en 1422, ambassadeur qui a parlé devant Sigismond de Hongrie (1424), le pape Martin V (1425) et le duc de Bourgogne (1426), il participe à l'actualité autant par sa vie que par son œuvre.

C'est donc surtout comme« écri­ vain engagé » qu'il nous est familier.

Il a laissé des poèmes courtois, rondeaux et ballades : Débat des deux fortunés d'Amour, Débat de Réveille-Matin, Lai de Plai­ sance, Complainte ou la Belle Dame sans merci, et des écrits inspirés par la situation du pays : Livre des Quatre Dames, Quadrilogue invectif, Débat patriotique, Lai de Paix, Traité de l'Espérance ou Consolation des Trois Vertus.

Ses trente poèmes courts sont des variations sur les motifs obligés de l'amour courtois : « Inamorammento » (XXXI), protestation d'amour (XXI), «Timidité du poète >> ( « Comme osera la bouche dire ce que le cuer pas penser n'ose>>, Il), imploration de la pitié pour 1' amant (VII, IX, XV), séparation (X, XIII), rivalité (Xl), mort de la dame (XXIV, XXVII, XVII).

N'y cherchons pas l'originalité ou la sincérité que revendiquerait le moderne.

L'art est ailleurs : dans la maîtrise de la forme du « couplet carré»; dans l'antithèse systématique ( « Triste plaisir et doloreuse joie » ); dans le jeu des rimes; dans l'élaboration subtile et discrète de l'allégorie (. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles