Albert Camus L'étranger
Publié le 10/02/2013
Extrait du document


«
« Que m’importaient la mort des autres, l’amour d’une mère … puisqu’un seul destin devait m’élire
moi-même »
· Meursault est traversé d’interrogations.
L’anaphore avec « Qu’importait…? » montre qu’une seule
réalité a un sens pour lui : sa condamnation mais les autres hommes, eux aussi, sont condamnés à
mourir.
Nous venons de voir la révolte de Meursault qui tout en s’affirmant, rejette les faux semblants et se confronte
violemment à l’absurdité de la vie mais une fois seul cet homme va se recueillir dans l’apaisement.
II / L’apaisement
Dès que le prêtre est parti Meursault va s’apaiser « Lui parti, j’ai retrouvé le calme ».
Dans ses derniers
instants, Meursault va écouter ses sensations, parvenir à un sentiment de paix et même de libération malgré son
exécution prochaine.
A / Des sens en éveil
1 / Des sensations vivaces
· Lors de sa dernière nuit en prison, Meursault garde ses sens en éveil.
« des bruits de
campagne montaient jusqu’à moi» « Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes »
ces images suggèrent l’ouïe, l’odorat, le toucher de Meursault.
2 / Un homme sensuel
· Cette dernière scène nous donne à voir un homme sensuel qui se réveille avec « des étoiles sur le
visage » comme si la poésie de la vie pouvait encore l’effleurer.
Meursault reste connecté avec ses
sensations intérieures notamment un sentiment de paix qu’il sent entrer en lui.
B / Un sentiment de paix
1 / La sérénité
· Le passage comprend un champ lexical de la sérénité « le calme, la merveilleuse paix, une trêve
mélancolique ».
On perçoit également l’apaisement du narrateur au travers des verbes tels que « je
comprenais » qui montre sa prise de recul par rapport aux événements.
2 / Le souvenir
· Meursault comprend et se souvient.
Le sentiment de paix qu’il éprouve le rend libre de penser à sa mère
comme le confirme son aveu « Pour la première fois depuis bien longtemps j’ai pensé à maman ».
Il
s’agit de souvenirs pacifiés, où il rend honneur à la femme qu’était sa mère.
C / Une libération
1 / L’affranchissement des contraintes
· Suite à sa révolte, Meursault est comme un homme purifié « comme si cette grande colère m’avait purgé
du mal vidé d’espoir ».
C’est un homme complètement détaché de toute contrainte et Meursault avoue
stoïque « je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde »
2 / L’acceptation
· L’acceptation de la mort est très paradoxale chez Meursault.
C’est au moment où il se sent prêt à
pouvoir « revivre » qu’il affronte sa mort avec courage et lucidité.
Et peu importe le jugement d’autrui
même la haine ne l’atteindra pas : la paix est en lui.
Au travers son monologue intérieur, Meursault se met à nu et révèle toute sa densité d’homme face à l’absurdité
de la vie.
Cet épilogue dévoile également les fondamentaux de la philosophie de Camus.
L’homme ne peut fuir.
»
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