Devoir de Philosophie

Albert Camus L'étranger

Publié le 10/02/2013

Extrait du document

camus
L'étranger, Albert Camus - Lecture analytique 4 : l'épilogue De « Alors je ne sais pas pourquoi... « à « qu'ils m'accueillent avec des cris de haine « Problématique : Comment le personnage narrateur vit-il ses derniers instants avant son exécution ? I / La révolte En présence du prêtre, Meursault s'adonne à une profonde révolte : il se rebelle contre les faux semblants, affirme sa propre vérité et finalement s'interroge sur le sens d'une vie absurde. A / La rébellion contre les faux semblants 1/ L'insurrection Meursault s'insurge, se révolte « Il y a quelque chose qui a crevé en moi « « je me suis mis à crier à plein gosier et je l'ai insulté « La colère gronde comme un élan intérieur profond qu'il ne peut refreiner. 2 / Le rejet du prêtre Meursault refuse l'aide du prêtre. « Je lui ai dit de ne pas prier «, « je l'ai pris par le collet de sa soutane « Meursault s'oppose à ce qu'il croit vain et qu'il considère comme une hypocrisie, il rejette la religion. « Il n'était pas sûr d'être en vie puisqu'il vivait comme un mort «. Meursault condamne les faux sem...
camus

« « Que m’importaient la mort des autres, l’amour d’une mère … puisqu’un seul destin devait m’élire moi-même » · Meursault est traversé d’interrogations.

L’anaphore avec « Qu’importait…? » montre qu’une seule réalité a un sens pour lui : sa condamnation mais les autres hommes, eux aussi, sont condamnés à mourir. Nous venons de voir la révolte de Meursault qui tout en s’affirmant, rejette les faux semblants et se confronte violemment à l’absurdité de la vie mais une fois seul cet homme va se recueillir dans l’apaisement. II / L’apaisement Dès que le prêtre est parti Meursault va s’apaiser « Lui parti, j’ai retrouvé le calme ».

Dans ses derniers instants, Meursault va écouter ses sensations, parvenir à un sentiment de paix et même de libération malgré son exécution prochaine. A / Des sens en éveil 1 / Des sensations vivaces · Lors de sa dernière nuit en prison, Meursault garde ses sens en éveil.

« des bruits de campagne montaient jusqu’à moi» « Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes » ces images suggèrent l’ouïe, l’odorat, le toucher de Meursault. 2 / Un homme sensuel · Cette dernière scène nous donne à voir un homme sensuel qui se réveille avec « des étoiles sur le visage » comme si la poésie de la vie pouvait encore l’effleurer.

Meursault reste connecté avec ses sensations intérieures notamment un sentiment de paix qu’il sent entrer en lui. B / Un sentiment de paix 1 / La sérénité · Le passage comprend un champ lexical de la sérénité « le calme, la merveilleuse paix, une trêve mélancolique ».

On perçoit également l’apaisement du narrateur au travers des verbes tels que « je comprenais » qui montre sa prise de recul par rapport aux événements. 2 / Le souvenir · Meursault comprend et se souvient.

Le sentiment de paix qu’il éprouve le rend libre de penser à sa mère comme le confirme son aveu « Pour la première fois depuis bien longtemps j’ai pensé à maman ».

Il s’agit de souvenirs pacifiés, où il rend honneur à la femme qu’était sa mère.

C / Une libération 1 / L’affranchissement des contraintes · Suite à sa révolte, Meursault est comme un homme purifié « comme si cette grande colère m’avait purgé du mal vidé d’espoir ».

C’est un homme complètement détaché de toute contrainte et Meursault avoue stoïque « je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde » 2 / L’acceptation · L’acceptation de la mort est très paradoxale chez Meursault.

C’est au moment où il se sent prêt à pouvoir « revivre » qu’il affronte sa mort avec courage et lucidité.

Et peu importe le jugement d’autrui même la haine ne l’atteindra pas : la paix est en lui. Au travers son monologue intérieur, Meursault se met à nu et révèle toute sa densité d’homme face à l’absurdité de la vie.

Cet épilogue dévoile également les fondamentaux de la philosophie de Camus.

L’homme ne peut fuir. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles