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Albert Camus - l'étranger

Publié le 14/02/2013

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L'incipit de l'étranger d'Albert Camus Depuis « Aujourd'hui, maman est morte « jusqu'à « J'ai dit « oui « pour n'avoir plus à parler. « (I,1). Problématique : en quoi cet incipit est-il atypique dans la mesure où il ne respecte pas les règles classiques d'une introduction ? INTRODUCTION : à rédiger - Extrait du roman L'Etranger, d'Albert Camus, 1942 - Ce roman, s'il a fait le succès de son jeune auteur, a également dérouté la critique et le public par sa singularité. - C'est cette originalité qui frappe le lecteur dès les premières pages de l'oeuvre. - Problématique et plan : Nous verrons ainsi en quoi cet incipit est-il atypique dans la mesure où il ne respecte pas les règles classiques d'une introduction. De plus, l'auteur y dresse le portrait d'un protagoniste étrange : un anti-héros. I. UN INCIPIT ATYPIQUE : UNE INTRODUCTION QUI LAISSE LE LECTEUR DANS LE VAGUE a) Les éléments traditionnels de l'incipit : L'incipit correspond au moment où le récit se met en place : le narrateur donne des informations sur le personnage principal de l'intrigue. Dans le cas de L'Etranger, le lecteur peut recueillir certaines informations précises : - Indicateur temporel : « aujourd'hui «, (l.1) - Indicateur spatial : « Marengo, à quatre-vingt kilomètres d'Alger.« (l. 7-8) - Indication sur l'intrigue: «Aujourd'hui, maman est morte.« (l. 1) - Indications sur les personnages: «je«, le narrateur, sa mère, Céleste et Emmanuel. b) La perte des repères Malgré ces précisions, le narrateur va brouiller les pistes et le lecteur va se sentir dérouté. Dès la première phrase : «Aujourd'hui, maman est morte«, le narrateur reste évasif et ne précise pas qui est cette «maman« et à qui elle se réfère. La répétition de l'adverbe «peut-être« (l. 1-2 et 5-6) : incertitude, hésitation dans la restitution chronologique des faits : - incertitude temporelle: au-delà de deux jours, les repères sont flous: «quelques mois« (l. 35) - inc...

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