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«Alchimie du verbe», Arthur RIMBAUD

Publié le 09/09/2012

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=> Poème étudié : A moi. L’histoire d’une de mes folies. Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne. J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures popu- -laires ; la littérature démodée, latin d’église, livres éro- -tiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rhythmes naïfs. Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n’a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de mœurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements. J’inventai la couleur des voyelles ! – A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. – Je réglai la forme et le mouve- -ment de chaque consonne, et, avec des rhythmes instinc- -tifs, je me flattai d’inventer un verbe poétique acces- -sible, un jour ou l’autre, à tous les sens. Je réservais la traduction. Ce fut d’abord une étude. J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges.

( Le regard présent que Rimbaud porte sur son passé est fait de désillusion. ( Il s’accuse alors d’avoir été présomptueux, orgueilleux : l.2 : « je me vantais «, l.18 : « je me flattai « ( Il s’accuse également de ne pas s’être mieux fait comprendre : l.19-20 : « je réservais la traduction « (cela sous-entend qu’il la remettait à plus tard) ( Enfin, il se moque et remet en cause avec ironie ses goûts qu’il déprécie avec une accumulation de termes péjoratifs : l.5-10 : « niais, idiotes, vieux, niais, naïfs « = il porte un regard assez moqueur sur celui qu’il était.

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« nouveau langage accessible à tous les sens : l.18 « un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens » = synesthésie* ex 2: son travail sur les consonnes et le rythme : l.16-17 : « Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne »( Enfin, Rimbaud est en quête de l'inconnu, du nouveau : l.21-22 : « J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable.

Je fixais des vertiges » B/ Une poésie en prose : ( La prose est une autre expérience qui lui permet de se démarquer de ses contemporains parnassiens.( C'est une poésie en prose, qui se présente sous forme de paragraphes .

La 2ème phrase « L'histoire d'une de mes folies » annonce la narration .

De plus, le fait que cesoit une phrase nominale donne l'impression d'être un titre.( Comme il est question de prose, on note la présence de procédés narratifs : il est fait mention d'indices temporels : l.2 : «depuis longtemps », des temps du récit :passé simple et imparfait , et d'une formule présentatrice : l.21 : « ce fut d'abord »( Mais il s'agit d'une prose poétique.

En effet, le rythme est nerveux, haché, avec des phrases courtes, voire nominales : l.1, 15-16, 21-22.

C'est un rythme fluide enalternance : ex : longues énumérations : l.5 à 10, l.11 à 14 C/ Désillusion : ( Le regard présent que Rimbaud porte sur son passé est fait de désillusion.( Il s'accuse alors d'avoir été présomptueux, orgueilleux : l.2 : « je me vantais », l.18 : « je me flattai »( Il s'accuse également de ne pas s'être mieux fait comprendre : l.19-20 : « je réservais la traduction » (cela sous-entend qu'il la remettait à plus tard)( Enfin, il se moque et remet en cause avec ironie ses goûts qu'il déprécie avec une accumulation de termes péjoratifs : l.5-10 : « niais, idiotes, vieux, niais, naïfs » = ilporte un regard assez moqueur sur celui qu'il était. ( Conclusion ( Rimbaud, dès qu'il a commencé à écrire des poèmes (à l'adolescence) n'a pas voulu suivre la voie de ses contemporains parnassiens, lesquels n'accordaientd'importance qu'à la forme poétique et non au contenu de leur poésie.

C'est la raison pour laquelle il se lance dans son entreprise du « voyant » afin de faire de l'oravec les mots et révolutionner ainsi l'écriture poétique.

Ce désir de liberté et d'anticonformisme se retrouve tout au long de son œuvre poétique, et en fait, de nosjours, non pas l'échec qu'il évoque dans « Alchimie du verbe », mais une des poésie la plus moderne et la plus originale du XIXème siècle …. »

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