Devoir de Philosophie

Analyse Critique Novecento Pianiste

Publié le 06/09/2018

Extrait du document

En lisant Novecento : pianiste, on se laisse envahir par l’élan créatif de l’auteur et par le ressac de la mer, il arrive à nous faire sentir un mouvement infini et fluide. La voix de Baricco est porteuse d’un style très baroque par la dominante du décor, l’instabilité et la mobilité du récit, son foisonnement et sa fragmentation. Ce monologue est constitué de passages poétiques, de péripéties fantastiques, de courtes et de très rares descriptions qui sont tout de même très efficaces, ainsi, ils forment une production sensible et spasmodique. À la lecture du texte, se manifeste la prise de conscience que nous nous trouvons face à un monologue, qui a beaucoup de points en commun avec une partition de piano, pleine d’indications sur les nuances et les sonorités dont il faut tenir compte. Le style de Baricco semble enlacer l’impulsion des vagues, ce qui nous laisse fascinés et confus à la fois. Il joue beaucoup avec la forme de l’œuvre. Elle s’apparente en plusieurs points au texte de théâtre, par les nombreuses didascalies et le vocabulaire à saveur orale qui est employé. La disposition du texte est informelle, il passe du récit conventionnel à la prose, de la prose aux vers. Dégagé des conventions, l’esthétisme de Novecento : pianiste laisse place à une infinité d’interprétations et de songes. Une sorte de charme émane du texte, et les mots prennent vie.

«Mais c’est que la vie humaine est finie, délimitée, quand le monde, lui, est immense, infini, merveilleux et terrible. Et de cette multiplicité infinie du monde, aucun texte jamais, aucune musique, ne pourra rendre compte.» Françoise Brun

« En lisant Novecento : pianiste, on se laisse envahir par l’élan créatif de l’auteur et par le ressac de la mer, il arrive à nous faire sentir un mouvement infini et fluide.

La voix de Baricco est porteuse d’un style très baroque par la dominante du décor, l’instabilité et la mobilité du récit, son foisonnement et sa fragmentation.

Ce monologue est constitué de passages poétiques, de péripéties fantastiques, de courtes et de très rares descriptions qui sont tout de même très efficaces, ainsi, ils forment une production sensible et spasmodique.

À la lecture du texte, se manifeste la prise de conscience que nous nous trouvons face à un monologue, qui a beaucoup de points en commun avec une partition de piano, pleine d’indications sur les nuances et les sonorités dont il faut tenir compte.

Le style de Baricco semble enlacer l’impulsion des vagues, ce qui nous laisse fascinés et confus à la fois.

Il joue beaucoup avec la forme de l’œuvre.

Elle s’apparente en plusieurs points au texte de théâtre, par les nombreuses didascalies et le vocabulaire à saveur orale qui est employé.

La disposition du texte est informelle, il passe du récit conventionnel à la prose, de la prose aux vers.

Dégagé des conventions, l’esthétisme de Novecento : pianiste laisse place à une infinité d’interprétations et de songes.

Une sorte de charme émane du texte, et les mots prennent vie. «Mais c’est que la vie humaine est finie, délimitée, quand le monde, lui, est immense, infini, merveilleux et terrible.

Et de cette multiplicité infinie du monde, aucun texte jamais, aucune musique, ne pourra rendre compte.» Françoise Brun Lorsque l’homme est impuissant face à l’infinité, il tente de la restreindre, de la mesurer, de l’expliquer. L’œuvre de Baricco comporte de ces personnages qui tente de happer l’immensité de l’Océan, de la terre, de l’horizon, d’autres en sont effrayés et préfèrent s’ancrer fermement dans l’un des paysages de ce monde, toujours bien trop grand pour y deviner quelques bornes.

Le grand pianiste orphelin commence à y réfléchir, à poser le pied par terre, à descendre du VIRGINIAN pour voir la mer… de la terre, pour y goûter autrement à l’horizon.

L’embarcation sera dynamitée, toutefois, le pianiste refusera de descendre, la vastitude du monde et des possibilités qui s’y rattachent lui semblent incalculables et angoissantes. «C’est ça que j’ai appris, moi.

La terre c’est un bateau trop grand pour moi.

C’est un trop long voyage. Une femme trop belle.

Un parfum trop fort.

Une musique que je sais pas jouer.

Pardonnez moi.

Mais je ne descendrai pas.

Laissez moi revenir en arrière.» Ce passage fait écho à l ‘essence même du monologue ; l’impuissance de l’homme face à l’infinité.

Ainsi sont évoqués les dangers qui peuvent être liés au voyage, à l’éparpillement de l’être dans l’amplitude de l’horizon.

On ne peut pas saisir le monde en sillonnant, il faut savoir s’arrêter, attraper un instant, l’endroit, l’assumer, s’en approprier.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles