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Analyse de Zadig (Voltaire)

Publié le 04/11/2013

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Les philosophes du Siècle des lumières ont révolutionné les manières de penser en prônant la raison plutôt que les idées. Contrairement à la volonté populaire de reproduire l’Antiquité au Moyen-Âge, ils réveillent les mentalités du peuple et ils apportent une croyance en le progrès. À l’époque, Voltaire est considéré comme un de ces philosophes et il a est même menacé vers la fin de sa vie en raison de ses textes provocateurs. Dans Zadig, par l’entremise de l’ange Jesrad, il transmet sa vision du monde en utilisant l’ironie. Il exploite les concepts de mal, qui est présenté comme nécessaire aux humains, et de destinée, qui se manifeste comme une grande force qui prédomine sur la vie de tous les humains.   D’une part, un enjeu important de l’extrait est la notion de mal qui y est attachée. Premièrement, l’envoyé du ciel, Jesrad, révèle au Babylonien que le mal sert à rendre les justes meilleurs, plus vertueux : «Les méchants, répondit Jesrad, sont toujours malheureux : ils servent à éprouver un petit nombre de justes répandus sur la terre, et il n’y a point de mal dont il ne naisse un bien.« Cette phrase exprime, par l’intermédiaire d&rs...
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« sans le mal, il va de soi qu'il y ait du mal sur la Terre, ça devient plus acceptable.

D'ailleurs, la valeur de Dieu se manifeste sans cesse : «Cette immense variété est un attribut de sa puissance immense.» La répétition du mot immense confère encore plus de grandeur à Dieu, car tout comme lui, ce mot ne connait pas de limites.

Pour terminer, Zadig prend conscience que ce qui semble être mal pour un individu peut aussi lui être bénéfique, car elle profite à le rendre juste et il est inévitablement présent sur la Terre.   D'autre part, il y a la question de la destinée qui est également bien sentie dans l'extrait de Zadig.

D'abord, un des messages véhiculés par l'ange est qu'il faut s'en remettre à une force plus grande que soi, car l'humain seul n'a aucune emprise sur sa destinée : «Faible mortel, cesse de disputer contre ce qu'il faut adorer.» Être mortel est déjà considéré comme une faiblesse pour les êtres immortels, alors lorsque Jesrad l'appelle faible mortel, c'est doublement dégradant pour Zadig, mais l'antithèse est plus solide entre la fragilité de l'humain et la splendeur de la destinée, qui n'est ni vue ni comprise, mais qui mérite d'être adorée.

 Autrement dit, la destinée est vénérée parce que personne n'a de pouvoir face à elle : «Zadig, à genoux, adora la Providence, et se soumit.» De plus, en personnifiant la Providence, elle semble plus tangible tout en restant surréelle, car on peut l'adorer, mais pas la contrôler.

Ensuite, l'ange enseigne que personne n'échappe à la destinée, car toute action humaine est prévue depuis toujours : «mais il n'y a point de hasard : tout est épreuve, ou punition, ou récompense, ou prévoyance».

L'énumération des possibilités prouve qu'il n'y a pas d'autre issue que les options offertes par la destinée elle-même.

Dans un même ordre d'idées, Jesrad tente de dédramatiser la situation humaine en expliquant que les humains sont contraints à ce qu'on appelle la destinée et personne n'y peut rien changer.

Tout ce qu'il y a à faire selon lui c'est d'accepter la condition humaine, car toutes les actions des hommes sont vaines.

Il s'agit d'un élément, tellement puissant qu'il n'est pas possible de l'imaginer, qui écrit l'histoire des hommes: «et tout ce que tu vois sur le petit atome où tu es né devait être dans sa place et dans son temps fixe».

Ce segment contient une métaphore qui démontre que la destinée comprend tellement de complexités qu'à côté d'elle, même la terre entière a l'air d'un tout petit atome.

Chez Zadig, c'est justement cette destinée qui a mis l'ange sur son chemin et lui a permis d'élargir ses connaissances.  . »

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