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Analyse Zadig - Chapitre 3 de Voltaire

Publié le 25/07/2010

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Voltaire, un écrivain et philosophe du siècle des lumières, a publié, en 1747, Zadig et la destinée. Il s'agit d'une histoire se déroulant en Orient qui raconte le destin d'un jeune héros, nommé Zadig. Il recevra des honneurs mais aussi des persécutions pour être un homme riche et plein de qualités. Le passage étudié est le chapitre trois du conte, où Zadig est condamné pour avoir volé et menti à l'eunuque et au grand veneur du roi et de la reine. Voltaire est un grand défenseur de l'esprit rationnel, de la connaissance et des sciences. C'est pour cela qu'il détourne, par divers procédés de décalage, le caractère merveilleux du conte pour, ainsi, lui donner une fonction de dénonciation du système judiciaire de son époque. Tout d'abord, l'analyse démontre que l'esprit scientifique mérite un éloge puis dénonce le système judiciaire de l'époque de Voltaire.    Tout d'abord, par sa composition, Voltaire démontre l'éloge de l'esprit scientifique. Zadig donne avec exactitude les descriptions de la chienne et du cheval recherchés lors de sa rencontre avec l'eunuque et le grand veneur. «C'est une chienne et non pas un chien.−−− Vous avez raison reprit le premier eunuque.« (l.206-207) est un extrait qui prouve que Zadig donne des détails exacts sur la chienne de la reine et que l'eunuque confirme qu'il dit vrai. C'est le même principe pour ce qui est du cheval du roi; «C'est le cheval qui galope le mieux…ses fers sont d'argent à onze deniers.« (l.219-222). Zadig donne une description parfaite du cheval au grand veneur qui ne peut qu'approuver ses dires. Zadig peut donner autant de renseignements sur chacun des animaux grâce à l'observation d'indices ainsi que les déductions faites sur celles-ci. Dans l'extrait de la ligne 242 à la ligne 252, «J'ai vu sur le sable les traces d'un animal, et j'ai jugé aisément que c'étaient celles d'un petit chien… était un peu boiteuse.«, Zadig donne des références pour chaque renseignements qu'il a fourni à l'eunuque par rapport à la chienne. Il en est de même pour l'extrait de la ligne 254 à la ligne 267, « Les marques des fers d'un cheval… onze deniers de fin.« où Zadig défend sa cause en expliquant comment il a fait chaque déduction sur le cheval. Ainsi, Zadig dévoile comment, grâce à son esprit scientifique, il a pu découvrir tous ces détails sur les animaux de la seigneurie. Par contre, cela ne veut pas dire pour autant que le système de justice de l'époque l'a acquitté si facilement.    Dans l'extrait étudié, Voltaire amène le lecteur à comprendre, de façon ironique, le fonctionnement du système judiciaire de son époque. Lors de sa première condamnation, Zadig est accusé d'avoir volé le cheval du roi et la chienne de la reine. «Le grand veneur et le premier eunuque ne doutèrent pas que Zadig n'eut volé le cheval du roi et la chienne de la reine.«, Tous deux croient déjà que Zadig est coupable alors qu'il ne s'est même pas expliqué encore. Cela démontre que le système judiciaire est un système arbitraire. Il en est de même pour l'assemblée qui le croit aussi coupable sans avoir entendu son plaidoyer, « devant l'assemblée du grand Desterham, qui le condamna au knout«. Puis Zadig se fait accusé pour une second fois, pour avoir menti. «Ils condamnèrent Zadig à payer… pour avoir dit qu'il n'avait point vu ce qu'il avait vu.« (l.231-232), les juges condamnèrent Zadig après avoir retrouvé les deux animaux. Ils l'accusèrent de mensonge en utilisant leur pouvoir d'autorité, toujours en ayant pas entendu sa version des faits. Puis, après avoir payé sa dette, Zadig peut faire son plaidoyer. Il le fait en utilisant une tonalité ironique dans le but de critiquer les abus de pouvoir de l'assemblée. «Étoiles de justices, abîmes de science miroirs de vérité, qui avez la pesanteur du plomb, la dureté du fer, l'éclat du diamant et beaucoup d'affinités avec l'or.«, dans cet extrait, le héros crée une ironie, car en se moquant d'eux, il dit le contraire de ce qu'il pense réellement de leur assemblée. Ensuite, lors de l'acquittement de Zadig, Voltaire fait ressortir la cupidité des juges et des procureurs. Ceux-ci sont en soif d'argent et ne redonnent pas un sous à Zadig malgré le fait qu'il est innocent. Ils gardent cet argent pour payer les frais. C'est ce que dit l'extrait suivante : «lui rapporter ses quatre cents onces; ils en retinrent seulement trois cent quatre-vingt-dix-huit pour les frais de justice, et leurs valets demandèrent des honoraires.«(l.274-277).    Finalement, le système judiciaire de l'époque est injuste envers Zadig. Les juges ne le laissent même pas s'expliquer avant de le condamner à deux reprises. Puis, après son plaidoyer de nature ironique, il découvre qu'il est innocent mais l'assemblée fait tout de même acte de cupidité et garde tout l'argent de Zadig pour payer des frais de justice. Forcément, son esprit scientifique lui a permis d'expliquer ce qui s'est réellement passé. Par contre, il n'est pas sans oublier que c'est ce même esprit qui l'a apporté jusque là. Ainsi Zadig se promit que, à la première occasion, il ne dirait point ce qu'il avait vu, car il a découvert qu'il peut être quelque fois dangereux d'être trop savant.

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