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Analyse et commentaires du poème « Génie » d'Arthur Rimbaud.

Publié le 11/06/2012

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rimbaud

Pourtant, la première impression de stupeur une fois dissipée, nous découvrons que cet univers poétique ne nous est pas inaccessible, et nous goûtons la saveur charnelle de ces évocations étranges : « J'ai tendu des cordes de clocher en clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.« (‘’Phrases’’).  L'écriture porte trace de l'univers qu'elle détruit et recrée d'un même geste. Rimbaud use d'une langue fortement exclamative et hyperbolique ; la phrase nominale et l'ellipse explosive côtoient les tournures célébratives et les élans lyriques. Syntaxe et lexique multiplient les effets de rupture et de rugosité à même la langue. Certains textes sont quasiment dépourvus d'« images« (‘’Conte’’), d'autres proposent des images énigmatiques : « Oh ! le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques « (‘’Barbare’’). La désorganisation et les images y règnent en maîtresses au détriment du sens puisqu'on suit ce qui est dit, mais on ne sait trop de quoi il est question. Rimbaud y jeta une lumière toute neuve sur la question de la langue. Car nous sommes en face d'un poète qui fut un chantre de la culture classique, mais dont la langue ici n'était presque plus du français mais surtout une composition musicale. La phrase, abrupte, souvent nominale et elliptique, confine parfois à l’abstraction, juxtapose des exclamations, brise la cohérence logique du... 

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