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Analyse : « L’Ecole des femmes » Acte I scène 1 v.21-80 - Molière

Publié le 12/09/2011

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A travers les propos d’Arnolphe, le lecteur peut également voir que la plus grande peur d’Arnolphe = être cocu c’est pourquoi il se moque des maris cocus, il se cache derrière cette facette en se persuadant que ca ne peut pas lui arriver. Le lecteur le comprend car c’est le sujet principal du discours d’Arnolphe, mais aussi parce qu’Arnolphe a l’air d’être un grand connaisseur dans ce domaine, il connait toutes les techniques des femmes et les réactions des maris cocus (v.39-42) mais Adolphe le dit clairement au vers 80 « qui peut sauver mon front de maligne influence (sort diabolique) « pour Adolphe être trompé = être possédé par le diable, la pire chose qu’il puisse lui arriver

« trompés car le cocuage peut arriver à tout le monde (« Oui ; mais qui rit d’autrui doit craindre qu’en revanche on rieaussi de lui » v.45-46),* Rôle du raisonneur : Chrysalde tente de raisonner Arnolphe en lui expliquant que le moquerie pourrait lui retomberdessus (v.66-72) s’il ne fait pas attention* Pour Chysalde, être trompé n’est pas une obsession comment pour Arnolphe car il qualifie ceci de disgrâcehumaine (v.60)Personnage sans grande influence sur Arnolphe puisque ce dernier réussit à le contredire par la suite en disant quenon le cocuage ne peut pas lui arriver, à travers son discours critique les présentations nobiliaires d'Arnolphe tout enle mettant en gardeChrysalde est un homme plus sage (v.53-54 il ne se moque pas des maris trompés lui), plus équilibré et plus mûrqu'Arnolphe.

Le portrait d’Agnès et de la femme* Agnès : Personnage de premier plan et pourtant elle n’est pas présente dans cette scène portrait d’Agnès vue parAdolphe (=présentation indirecte)* Arnolphe la décrit comme une femme innocente (v.79) double sens du mot innocence car signifie « qui ne nuitpas » référence à l’obsession d’Arnolphe d’être trompé (adjectif perçu de manière positif par Arnolphe car il se sent àl’abri du cocuage).

Mais ce terme signifie aussi naïve et sans esprit (terme plutôt péjoratif en tant que trait decaractère)* La femme : Arnolphe se fonde sur une vision péjorative de la femme rapport à la religion.

C’est elle qui sert depoint de départ à sa méfiance : pour lui, elles sont comme d'Eve, des pécheresses.Chiasme entre tours rusés et subtils trames (vers 75), “comme on est dupé par leurs dextérités” (v.77) au senspéjoratif pour Arnolphe les femmes sont rusées.

Il généralise les femmes et cela lui permet de juger que toutes “lesfemmes” possèdent le pouvoir de tromper les hommesConclusion locale* Ce texte constitue la première apparition du héros, qui fait de lui un personnage antipathique, par son mépris desfemmes mais aussi par son air de supériorité.* Chrysalde, lui, a le rôle de raisonneur mais on peut aussi penser que Molière l’a introduit dans la pièce pour éviterla censure.* Quant à Agnès, son portrait ne peut être que péjoratif puisqu’il est présenté par Arnolphe qui méprise les femmes. Axe 2 : la satyre (le ridicule des maris trompés et d’Arnolphe et le rabaissement de la femme)Comme on l’a vu précédemment, le ridicule est très présent dans ce passage.

Les hommes trompés sont présentéscomme ridicules, et les femmes sont rabaissées.La moquerie des maris trompés qui ridiculise Arnolphe :* Maris sont patients (v.21-22) : cela pourrait être perçu comme une qualité mais par la suite, le lecteur comprendque la patience est un défaut qui ridiculise l’homme car aux vers 23-24, beaucoup de maris sont maltraités la femmemaltraite son mari mais il ne fait rien, il se laisse faire.* v.23-24 : « de toutes les espèces » il y en a de toutes sortes, il y a beaucoup de maris touchés, puis Arnolphefait une description précise de chaque « type » de mari qui est touché : v.25-42 : ceux qui couvrent leur femme decadeaux, ceux qui savent mais qui laissent aller, ceux qui ne se rendent pas compte.

Il dit que toutes les espècesde mari peuvent être trompées contradiction avec le fait qu’il pense que lui-même ne puisse pas être trompé* v.41 : mari benêt* v.44-45 : « et comme spectateur, ne puis-je pas en rire ? Puis-je pas de nos sots ? » Arnolphe se moque desmaris trompés, il les ridiculise durant toute sa tirade et pense qu’il peut en rire, vu qu’il n’est qu’un spectateur.

Leridicule de sa tirade réside dans le fait qu’il va être trompé ensuite, alors qu’il est sûr et certain qu’il n’est qu’un« spectateur ».

Il croit connaître tous les genres de maris qui se font trompés, et les traitent même de benêt, sanssavoir qu’il sera lui aussi bientôt trompé, et, comme eux, ne s’en rendra pas compte.

Il se moque exactement de cequ’il va devenir, ce qui donne du ridicule à son personnage.* Chrysalde essaie cependant de mettre en garde Arnolphe durant toute sa tirade.

: v.46-47 : « mais qui rit d’autruidoit craindre en revanche qu’on rit d’autrui.

», v.56 : « il faut craindre un revers de satyre », v.72 : « gare qu’aucarrefour on ne vous tympanise (ridiculise) ».

Mais Arnolphe reste sûr et certain qu’il ne sera pas trompé : v.73-74 :« ne vous tourmentez point ; bien huppé qui pourra m’attraper sur ce point » ridiculise encore plus le personnaged’Arnolphe, car il pense vraiment qu’il ne sera pas trompé, même si qqn lui dit que ça peut lui arriver à lui aussi.* Le ridicule d’Arnolphe est aussi amplifié par le fait qu’il présente son point de vue sur les maris trompés comme uneargumentation trop bien construite :- v.21-24 : tous les maris peuvent être trompés -> IPP- v.25-43 : exemples de tous les maris qui peuvent être trompés- v.43-45 : conclusion : ne puis-je pas en rire ?* Le ridicule est aussi amplifié par le fait qu’il croit que juste parce qu’il va épouser une femme innocente, elle ne letrompera pas v.

79 une femme innocente ne va-t-elle pas se laisser influencer plus facilement ? Le rabaissement des femmes* Arnolphe présente les femmes de manière très négative.* V.35-36 : « l’une de son galant en adroite femelle, fait fausse confidence à son mari fidèle », v.

39-40 : « l’autre,pour se purger de sa magnificence, dit qu’elle gagne au jeu l’argent qu’elles dépensent » les femmes sontmenteuses, elles cachent bien leur jeu.* V.75-77 : « je sais les tours rusés… par leurs dextérités » les femmes sont malignes, elles utilisent de tours pourque les hommes ne se rendent pas compte qu’ils sont trompés.

Elles sont donc intelligentes, mais elles utilisentcette intelligence de façon négative.. »

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