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analyse linéaire le dormeur du val

Publié le 05/02/2024

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« Le dormeur du Val, Arthur Rimbaud C'est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. ­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. ­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ Les pieds dans les glaïeuls, il dort.

Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce le chaudement : il a froid. ­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille.

Il a deux trous rouges au côté droit. Introduction: Présentation de l'auteur et de l'œuvre: Arthur Rimbaud est un jeune poète du 19ème siècle.

Il est inspiré par la vie de bohême et va donc fuguer à plusieurs reprises.

C'est lors d'une de ses fugues en 1870 qu'il rédige plusieurs poèmes rassemblés ensuite dans son recueil cahier de Douai. Arthur Rimbaud est un véritable génie littéraire.

On peut voir à travers ses poèmes son envie de s'émanciper des codes traditionnelles Présentation du texte: Le "dormeur du Val" est un sonnet en Alexandrins.

Il l'écrit 3 mois après la déclaration De la guerre de l'empereur Napoléon 3, au royaume de Prusse.

Dans ce poème Arthur Rimbaud fait découvrir au lecteur le spectacle de la mort d'un jeune soldat dans une nature paisible.

Arthur Rimbaud adopte alors une stratégie particulière de dénonciation. Lecture Problématique: C’est pour cela qu’on peut se demander comment le poète dénonce de façon original les atrocités de la guerre Plan: Nous verrons que le premier quatrain évoque une nature accueillante et que le deuxième quatrain décrit un soldat endormi.

Toutefois au premier tercet on peut se demander si ce soldat est seulement endormie.

Le dernier tercet décrit une chute tragique : la mort du soldat. Développement: 1) Une nature accueillante - L'ouverture du poème par le présentatif "c'est" montre une volonté de description picturale où le poète va s'adresser à l'imaginaire du lecteur. - Dès le début, le poème décrit un paysage idyllique (synonyme= idéal), mais aussi ambigu. - Le "trou de verdure" évoque un havre de paix, mais peux également désigner une tombe à la deuxième lecture du poème. - Pourtant dans cette première strophe, la gaité l'emporte.

La nature est personnifié "chante une rivière", "accrochant follement", "la montagne fière") ce qui donne un impression de fête et d'harmonie. - Le tableau est également celui d'un paysage lumineux avec le champ lexical de la lumière: "d'argent" ; "luit" , "rayons".

Les deux enjambements des vers 3 et 4 participent d'ailleurs à mettre en valeur cette lumière omniprésente. - Enfin, le retour du présentatif au vers 4 permet de clore la description par la métaphore "un petit val qui mousse de rayons".

Cette métaphore est intéressante, puisqu'elle permet en plus de renforcer la lumière du tableau, d'évoquer la nature comme un tout, avec des éléments qui fusionnent, donc une image d'harmonie. Transition: Dans ce premier quatrain, Arthur Rimbaud dresse le cadre d'une nature verdoyante et agréable.

En ajoutant un personnage dans le second quatrain, le poète peaufine peu à peu son tableau. 2) Un soldat seulement endormie (description) - Le groupe nominal "un soldat jeune" permet d'introduire le personnage.

Il est introduit par l'indéfini "un" qui permet d'universaliser le propos.

Il pourrait s'agir de n'importe quel soldat. - L'adjectif épithète "jeune", permet à Rimbaud de rappeler qu'un grand nombre des appelés à la guerre sont très jeunes. - La position du soldat est porteuse d'ambiguïté.

Elle fait penser au sommeil avec un champ lexical dans l'ensemble de la strophe: "bouche ouverte", "dort", "étendu", "lit". - Le verbe "dort" est d'ailleurs repris 3 fois: au vers 7;9;13 pour insister sur l'immobilité du corps. - De plus, au niveau des couleurs, l'antithèse du vers 8 permet d'opposer "pâle" avec la métaphore "la lumière pleut". - Donc dans cette strophe, la nature continue d'évoquer la continuité de la vie et de l'harmonie, mais le soldat fait tâche. Transition:.... »

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