analyse linéaire Vénus Anadyomène Rimbaud

« Lecture linéaire : Vénus Anadyomène Intro : Le XIXe siècle poétique et pictural se distingue par sa recherche de la beauté où le critère esthétique est mis en avant qui répond l’ambition du Parnasse d’atteindre une beauté absolue, transcendante, dans la perfection d’une forme dominée par l’harmonie.

Les représentations contrastées de Vénus, déesse de l’amour mais aussi paradigme des grâces du corps féminin, portent ainsi une conception de la beauté, elles constituaient aussi un prétexte pour dévoiler la nudité féminine. Rimbaud, poète fr du XIXe s appartenant au mvt du symbolisme, dans Les Cahiers de Douai (1870), il propose dans son contre-blason sous le titre de « Vénus Anadyomène » (« sortant des flots »), la vision d’une femme s’extirpant de son bain à visée parodique car il la rend très laide, il transforme donc l’or en boue. ---Lecture--« Vénus Anadyomène » consiste en un sonnet régulier à rimes plates (premier quatrain) puis embrassées (second quatrain).

Le premier quatrain s’ouvre sur une comparaison qui structure l’ensemble du poème, et décrit le surgissement de la femme.

Le second quatrain décrit de haut en bas la laideur concertée d’un corps féminin vieilli et boursouflé.

Le premier tercet suggère un infléchissement dans l’horreur de la vision d’ensemble du corps.

Enfin, le dernier tercet approfondit la description du corps du visible au caché (l’ulcère à l’anus). Problématique : Ce poème est-il porteur d’une réflexion esthétique profonde renouvelant l’idéal de la beauté ou relève-t-il du jeu littéraire, de la pure jouissance que procure la parodie interlope (douteux) du modèle antique ? Analyse : Strophe 1 V1 : ouverture s/ comparaison (perspective parnassienne) de Vénus qui sort « d’un cercueil »//paradoxe mort/ naissance à une « baignoire »v3 ; paronomase « cercueil vert en fer »=>en zinc dc qualité médiocre+ annonce de laideur « une tête De femme »=> enjambement +contre rejet à valeur humoristique car impression tête isolée corps V2 : « cheveux bruns » # blonds =>opposition représentations traditionnelle Vénus ; « fortement pommadées »=>laideur+ beauté non naturelle (cosmétiques) pas rimes embrasées dc irrégulier=> parodie portrait Anti-Vénus v3,4 : « vieille »=> pauvreté du décor ; venus sort baignoire et nn coquillage ds mer ; « émerge »=> peu harmonieux ; « lente »=> mvt pénible du perso ; « bête»=>polysémique (stupidité /animalisation ?)+ contraire à déesse rusée (métis) ; «déficits» connote prostitution ; métaphore péjorative « mal ravaudés »=> vêtements usés, dégradation physique.

Rimbaud porte dc l’accent s/ ce qui fait défauts Strophe 2 V5 : description pervertie haut vers bas (descriptio puellae) ; « gras, gris, larges »=> hideur, impression lourdeur et grosseur # corps idéal et d’une parfaite harmonie du mythe + description de dos dc anonymat renforce laideur ; allitération en gr renforce description dépréciative V6 : enjambement « omoplates Qui saillent » mime visuellement le relief des omoplates ; « qui rentre et qui ressort »=> difforme, disgracieuse V7 : anaphore « puis » => rythme lourd ; « rondeurs des reins »=>allitération en r (encore disgracieux) + cliché de taille de guêpe inversée.... »