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analyse princesse de cleves

Publié le 17/01/2016

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Lecture Analytique : Mme de la Fayette, La princesse de Clèves, 1678. Introduction Mme de la Fayette entre dans l'aristocratie grâce à son mariage avec le comte de la Fayette. Son nouveau statut social lui permet de tenir un salon où elle invite intellectuels et écrivains. Elle développe ainsi une grande amitié avec le duc de La Rochefoucauld, un des maîtres du classicisme. Son œuvre majeure, La Princesse de Clèves, est publiée en 1678. Elle est considérée comme le premier grand roman de la littérature française car il est le premier qui dote son héroïne d'une psychologie complexe.Le passage que nous allons étudier se situe au début du roman, l'héroïne est présentée à la cour d'Henri II pour la première fois. Le lecteur la découvre également pour la première fois. Son portrait s'inspire du roman héroïque et de la préciosité mais relève du roman psychologique par l'importance accordée au portrait moral et surtout à l'analyse à laquelle se livre Mme de la Fayette pour expliquer les vertus dont est dotée sn héroïne.Il s'agit d'étudier en quoi ce portrait de Mlle de Chartres laisse présager un destin exceptionnel. I. Une incarnation de la perfection Le portrait brossé par Mme de la Fayette présente Mlle de Chartres comme une incarnation de la perfection par sa beauté physique, sa noblesse de haut rang et sa vertu. 1. Le portrait physique Il s'agit de la première apparition de Mlle de Chartres, le lecteur s'attend à ce que l'auteur brosse son portrait  qui débute traditionnellement avec le portrait physique. Mais le narrateur se contente de reprendre  au début de la description le terme « beauté » pour la désigner : « Il parut alors une beauté », « une beauté parfaite » avec l'emploi de l'adjectif hyperbolique « parfaite » soulignant sa grande beauté et « son esprit et sa beauté ». Cela donne l'impression de théâtraliser l'entrée en scène de la jeune femme et la triple occurrence du mot « beauté » traduit l'admiration qu'elle suscite chez les courtisans. -> idéalisation propre au roman héroïque.Ce n'est qu'à la troisième phrase de l'extrait (« Son père était mort jeune […] madame de Chartres, sa femme ») que le lecteur comprend qu'il s'agit de Mlle de Chartres et que à la fin de l'extrait que son portrait devient plus détaillé. Ce portrait se fait à partir de la vision du « vidame », c'est donc une focalisation interne. Il se concentre sur les canons de la beauté classique : « blancheur de son teint » qui est un signe de noblesse et de pureté morale, « traits réguliers » qui traduisent l'harmonie du classique et les « cheveux blonds » qui sont souvent associés à l'or et au soleil. Les dernières lignes utilisent à nouveau des expressions à valeur superlative : « la grande beauté », «&...

« 3.

L'importance du portrait moral En outre, le narrateur s'attache davantage à construire le portrait moral du personnage, ce qui fait entrer l'œuvre dans la catégorie du roman psychologique.

En effet, pour aider le lecteur à saisir le personnage, Mme de la Fayette effectue une analepse : le passé de Mlle de Chartres nous permet de comprendre sa personnalité.Elle a été élevée par sa mère dans un milieu féminin étant donné que « son père était mort jeune ».

Elle a passé son enfance éloignée de la vie de cour et des aventures galantes comme suggère l'expression « elle avait passé plusieurs année sans revenir à la cour ». Mme de Chartres a entièrement dédié cette absence à l'éducation de sa fille, éducation non seulement consacrée à cultiver son esprit mais aussi sa vertu pour la préparer à la vie de cour comme nous le montrent les expressions « à cultiver son esprit et sa beauté » et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à lui rendre aimable ».

Tout cela permet d'expliquer l'admiration et la surprise des personnes de la cour devant Mlle de Chartres et permet au lecteur de saisir sa personnalité. Ainsi, Mme de la Fayette fait de son héroïne une incarnation de la perfection en lui dotant d'une beauté exceptionnelle propre aux héroïnes de roman héroïque, en soulignant son appartenance à la haute noblesse et en insistant sur sa vertu.

Comme dans la logique du roman d'analyse, elle s'efforce de remonter aux origines de la perfection morale de son héroïne en insistant sur l'éducation que lui a transmise sa mère afin de la préparer à la vie mondaine et de lui enseigner les valeurs de l'« honnête femme ». II.

Une éducation irréprochable 1.

Eloge de Mme de Chartres chargée de l'éducation de sa fille Tout d'abord Mme de la Fayette fait un éloge de Mme de Chartres qui s'est chargée de l'éducation de sa fille et lui a transmis ses valeurs.

Elle est présentée comme une femme méritante car elle était seule à élever sa fille après le mort de son époux.

Elle abandonne toute vie mondaine pour se consacrer entièrement à l'éducation de sa fille comme l'indique l'expression « elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour », faisant ainsi un sacrifice de soi.

Elle consacre toute son énergie à l'éducation complète de sa fille comme le montre l'opposition entre les expressions « elle ne travailla pas seulement à » et « elle songea aussi à ».

« cultiver » suggère un travail régulier, patient, long et minutieux.

Le narrateur insiste par ailleurs sur ses qualités morales.

Elle est présentée comme une femme « dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires ».

Le narrateur utilise ici un groupe ternaire souvent associé à l'éloge dans la littérature classique.

Elle respecte le long deuil après la mort de son mari en s'éloignant longtemps de la cour.

Elle est très fière des qualités exceptionnelles de sa fille dont elle est en partie responsable comme l'indique « extrêmement glorieuse ».

L'éloge est d'autant plus appuyé que le narrateur utilise des superlatifs tels que l'adjectif qualificatif « extraordinaire » et l'adverbe « extrêmement ».

Ce portrait semble suggérer la perfection morale de Mme de Chartres qui est présentée comme irréprochable. 2.

Préparation à la vie de cour et aux risques qu'elle comporte De surcroît, l'éducation de Mme de Chartres est surtout originale par l'enseignement moral qu'elle donne à sa fille.

Le narrateur insiste sur la différence entre Mme de Chartres et les autres mères.

La phrase « La plupart des mères s'imaginent qu'il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner » mentionne l'attitude habituelle des mères qui dissimulent les dangers de la séduction.

La phrase longue qui vient après, composée de courts segments séparés de point-virgules déclare au discours narrativisé que Mme de Chartres, au contraire, ne cache rien à sa fille.

L'anaphore de « elle lui » insisite sur l'implication de Mme de Chartres dans l'éducation de sa. »

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