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André Gide s'adresse ainsi à un jeune homme : « Ne cherche pas à remanger ce qu'ont digéré tes ancêtres. Vois s'envoler les grains ailés du platane et du sycomore, comme s'ils comprenaient que l'ombre paternelle ne leur promet qu'étiolement et qu'atrophie ... sache comprendre et t'éloigner le plus possible du passé. » Par ailleurs Renan a écrit : « Tous les siècles d'une nation sont les feuillets d'un même livre. Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un res

Publié le 01/09/2012

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Le passé n'est pas que le géniteur des problèmes actuels, il offre, grâce à la diversité des époques, des civilisations et de leurs coutumes, des schémas de conduite, des idées auxquels notre doute peut se rattacher. Savoir comment vivre, où se fixer, savoir comment disposer de sa vie, connaître la valeur réelle des choses, sont autant de questions qui hantent notre quotidien; perdus dans notre incertitude issue des courants de mode qui pertubent l'objectivité de notre jugement, le passé nous apparaît comme le phare de notre réflexion.

 

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« une sorte de méthode, un mode d'emploi qui aurait fait les preuves de son efficacité, pour franchir des obstacles présents ? Le passé nous apparaît donc comme un savoir mort et une réalité omnipré­ sente : savoir mort, car sa connaissance et son utilisation ne sont pas toujours adaptées à notre époque qui ne présente pas les mêmes particularités et événements que ceux qui ont provoqué les conduites passées, le passé ne peut servir de moule au présent ; mais aussi réalité présente, car passé, présent et avenir ne sont que trois repères fixés par nous en fonction de notre propre existence, et ils restent étroitement mêlés, notre avenir dépendant de ce que fut notre passé.

Devant cette ambiguïté du passé, on peut se demander si sa connaissance, incomplète et incertaine, et son utilisation, parfois inadaptée et souvent exagérée, n'entravent pas le progrès des sociétés et même la réussite de la vie de chacun, le 1 passé n'étant plus l'encyclopédie de l'avenir, mais un fardeau de plus en plus pesant? ,.-,, Devant cela, quelle doit être notre attitude présente ? Sur quoi fonder notre choix d'accepter ou de refuser l'influence du passé? Le problème à résoudre est donc celui-ci : faut-il ne pas entretenir le culte du passé et laisser ses vestiges s'enfoncer dans notre oubli afin de ne pas faire intervenir « l'avant-nous » dans la réalisation d'une vie et dans notre pensée, ou bien considérer le passé comme la fondation de notre devenir et suivre pas à pas les traces qu'il nous a laissées? Développement La position qui paraît être la plus confortable est celle qui consiste à assurer ses prises et à mettre de son côté tous les atouts possibles dans le jeu de la vie qui ne nous sera distribué qu'une seule et unique fois.

L'ambition de chacun étant de réussir« sa» vie dans laquelle on entre désarmé et mal préparé, étudier les erreurs à ne pas commettre et savoir éviter les gâchis inutiles trop souvent irréparables en découvrant son avenir avec les yeux du passé n'est pas une attitude fantaisiste.

Par exemple, devant la multiplicité des orientations scolaires et professionnelles, la seule connaissance de ses capacités est insuffisante à la détermination d'un choix, il faut envisager le problème des débouchés dans la vie active et l'étude des statistiques d'emploi, basées sur un passé proche, guide notre jugement.. »

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