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Andromaque de Racine Les moments forts de l'acte III

Publié le 16/03/2012

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Plan :

I. Le noeud de la tragédie

a) Le comportement de Pylade dans la scène 1.

b) Les indices de l’hypocrisie d’Hermione dans la scène 2

II. L’intérêt psychologique de la scène 2 de l’acte III.

a) Situation du passage.

b) Le dialogue Oreste / Hermione.

c) Conclusion.

III. Étude de l’effet de contraste entre les deux rappels successifs de la chute de Troie (scènes 3 et 4).

IV. Les termes du champ lexical de la douleur et de la mort dans les scènes 4 et 5 ; ce qui détermine une nouvelle orientation de la tragédie.

V. Oreste parvient à se maîtriser dans la scène par le recours au langage courtois dans le dialogue.

Le noeud de la tragédie

Des termes annoncent la catastrophe dès la scène 1 de l’acte III.Le présage le plus évident est contenu dans le vers d’Oreste (vers 733) : « Ah ! plutôt cette main dans le sang du barbare… « Mais Pylade annonce également la réaction d’Hermione à l’assassinat de Pyrrhus (vers 753) : « votre amour se veut charger d’une furie / qui vous détestera… «. Oreste a décidé d’enlever Hermione, avec l’aide des Grecs compagnons de Pylade.

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« avons vu d’Hermione depuis le début de la pièce : « la gloire d’obéir est tout ce qu’on nous laisse ».

Hermione joue le rôle de la petite fille obéiss ante.

L’intérêt psychologique de la scène 2 de l’acte III .

Situation du passage.

Pyrrhus a annoncé à Oreste qu'il épousait Hermione (II, 4).

Oreste, la rage au cœur, a conçu le dessein d'enlever la princesse (II I, 1); mais, suivant le conseil de Pylade, il s'apprête à dissimuler et feint de prend re congé.

Le dialogue Oreste / Hermione.

Plutôt que de témoigner son désespoir à Hermione, O reste, pour couper court à toute discussion, préfère feindre de l'avoir serv ie : Hé bien! mes soins vous ont rendu votre conquête .

Hermione, de son côté, n'a aucun désir d'épilogue r sur le triste sort fait à Oreste; elle acquiesce ( On le dit) et lui laisse entendre qu'elle le dispense, désormais, de l'importuner avec ses sentiments : On vient de m'assurer/Que vous ne me cherchiez que pour m'y préparer .

Oreste ressent cruellement cette lointaine froideur, et il y a plus d'amère ironie que d'espoi r dans la question qu'il pose à Hermione sur ses intentions : Et votre âme à ses vœux ne sera point rebelle? Hermione, tout à sa passion, n'y répond même pas di rectement, comme si elle ne l'avait pas entendue; elle s'émerveille, dans un mo uvement presque lyrique, de voir Pyrrhus lui revenir: Qui l'eût cru...

alors qu'elle se disposait à en finir.

Mais l'imparfait allais (quand je l'allais quitter ) retentit douloureusement dans l'âme d'Oreste, com me la plus implacable des réponses; il n'est plus ques tion de départ! Si elle se souvient de nouveau qu'Oreste est devant elle, c'est pour énonc er d'avance les considérations que son dépit pouvait lui dicter, et pour s'épargne r ainsi le déplaisir de les entendre : Je veux croire avec vous qu'il redoute la Grèce...

Hermione espère sans doute un démenti, qui lui parv ient en effet : Non, madame, il vous aime, et je n'en doute plus .

Oreste se souvient peut-être comme il a été rabroué, au second acte, pour lui avoir déclaré que Pyrrhus ne l'aimait pas.

En même temps, il lui fait sentir ironiquement qu'il n e se méprend pas sur ses sentiments, à elle : Vos yeux ne font-ils pas tout ce qu'ils veulent fai re?...

Hermione discerne, non sans impatience, l'amère cla irvoyance d'Oreste; elle cherche à lui donner le change, en se drapant dans une attitude officielle de princesse fidèle à son devoir : Mais que puis-je, Seigneur? On a promis ma foi ...

Cette attitude offre le double avantage de préserver invi olés ses sentiments profonds et d'écarter par avance des reproches importuns: Tenta tive maladroite, d'ailleurs! Ses paroles, ne venant pas du cœur, résonnent faux et c onfirment Oreste dans sa douloureuse certitude: C'est à son père, dit-elle, qu'il faut demander compte d'un mariage qu'il a décidé : Lui ravirai-je un bien qu'il ne tient pas de moi? Proposition équivoque; en l'espèce, son amour pour Pyrrhus, qu' il lui plaît de passer sous silence, lui ôte toute signification; ce mariage de convenan ces est un mariage d'amour; Hermione obéit joyeusement, comme si elle avait fai t un libre choix.

D'ailleurs ses derniers vers sont tout à fait mensongers : Cependant je partais (encore un imparfait qui avive le désespoir d'Oreste); brouillant à dess ein les situations, elle prétend avoir relâché de son devoir en envisageant de quitter l'É pire, alors qu'au contraire elle obéissait à son père.. »

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