Devoir de Philosophie

Annexes

Publié le 27/03/2015

Extrait du document

Annexes

- CITATIONS-CLÉS

Les citations sont restituées à leurs auteurs, c'est-à-dire les personnages. Perken, La Voie royale

« Vous savez aussi bien que moi que la vie n'a aucun sens : à vivre seul on n'échappe guère à la préoccupation de son destin... La mort est là, comprenez-vous, comme... la preuve irréfutable de son absurdité. «

« On ne se tue jamais que pour exister. Je n'aime pas qu'on soit dupe de Dieu «. « Ce n'est pas pour mourir que je pense à ma mort, c'est pour vivre. «

Garine, Les Conquérants

Il n' y a pas de compassion profonde pour ceux dont la vie n'a pas de sens. Vies murées. Le monde se reflète en elles grimaçant, comme dans une glace tor­due. Peut-être montre-t-il là son véritable aspect, peu importe : cet aspect-là, per­sonne (...) ne peut le supporter. On peut vivre en acceptant l'absurde, on ne peut pas vivre dans l'absurde. «

« On ne se défend qu'en créant. «

« Au fond je suis un joueur. Comme tous les joueurs, je ne pense qu'à mon jeu, avec entêtement et avec force. Je joue aujourd'hui une partie plus grande qu'autre­fois, et j'ai appris à jouer : mais c'est toujours le même jeu. Et je le connais bien ; il y a dans ma vie un certain rythme, une fatalité personnelle, si tu veux, à quoi je n'échappe pas. Je m'attache à tout ce qui lui donne de la force... (J'ai appris aussi qu'une vie ne vaut rien, mais que rien ne vaut une vie...).

Kyo, La Condition humaine

« Mais moi, pour moi (...), que suis-je ? Une espèce d'affirmation absolue, d'af­firmation de fou : une intensité plus grande que celle de tout le reste. «

« L'étreinte par laquelle l'amour maintient les êtres collés l'un à l'autre contre la solitude, ce n'était pas à l'homme qu'elle apportait son aide ; c'était au fou, au monstre incomparable, préférable à tout, que tout être est pour soi-même et qu'il choie dans son coeur. «

« ...il mourrait parmi ceux avec qui il aurait voulu vivre ; il mourrait, comme chacun de ces hommes couchés, pour avoir donné un sens à sa vie. Qu'eût valu une vie pour laquelle il n'eût pas accepté de mourir ? Il est facile de mourir quand on ne meurt pas seul. «

Katow, La Condition humaine

« ... C'est moi qui leur ai donné le cyanure. «

L'officier hésita :

« Et vous ? « demanda-t-il enfin.

 

— « Il n'y en avait que pour deux «, répondit Katow avec un joie profonde.

« Gisors, La Condition humaine « Il faut soixante ans pour faire un homme, soixante ans de sacrifices, de vo­ lonté, de.tant de choses 1 Et quand cet homme est fait, quand il n'y a plus rien en lui de l'enfance, ni de l'adolescence, quand, vraiment, il est un homme, il n'est plus bon qu'à mourir.» « Que de souffrances ( ...

) disparaîtraient, si disparaissait la pensée.

» « Il faut aimer les vivants et non les morts.

» Barca, L'Espoir «Le contraire de l'humiliation, c'est pas l'égalité.

Ils ont compris quand même quelque chose, les Français, avec leur connerie d'inscription sur les mairies: parce que le contraire d'être vexé.

c'est la fraternité.

» Garcia, L'Espoir.

«Les communistes veulentfaire quelque chose.

Vous et les anarchistes, pour des raisons différentes, vous voulez être quelque chose ...

C'est le drame de toute révolution comme celle-ci.

» Manuel, L'Espoir « Manuel entendait pour la première fois la voix de ce qui est plus grave que le sang des hommes, plus inquiétant que leur présence sur la terre -la possibilité infi­ nie de leur destin.

» ...

Il -JUGEMENTS CRITIQUES •Jean Carduner : La Création romanesque chez Malraux, Nizet, 1968.

Malraux distingue dans la littérature française un double courant héroïque et mo­ raliste.

Montaigne, Molière.

La Bruyère, Chamfort, Stendhal sont « des gens à qui on ne la fait pas», «des rectificateurs de rêves, des moralistes »,qui tentent de« réduire au minimum la part de comédie naturelle à la condition humaine».

Pascal, Corneille, Bernanos, Montherlant, Giono sont liés à « la tradition héroïque de la France », et cette tradition est( ...

) au moins aussi constante et aussi profonde que l'autre».

Mal­ raux se range lui-même dans cette catégorie d'écrivains qui tentent de« faire partici­ per l'homme à une part privilégiée de lui-même, ou à ce qui le dépasse ».

•Gaëtan Picon : André Malraux par lui-même.

Écrivains de toujours, Seuil, 1953.

«Il semble que Malraux ait toujours été à la recherche.

d'une plénitude d'être qu'il ne veut recevoir que de l'action, mais que l'action ne peut lui apporter.

Une réconciliation, une adhésion de soi à soi, une jonction de toutes les forces antago­ nistes, dans l'intensité d'un geste ou d'un instant vécus.

À la fois homme du sen­ sible (de l'acte, du moment, de l'histoire) et homme de la plénitude intérieure (de l'absolu), il ne peut que poursuivre en vain cet accord inaccessible ...

» •Micheline Tison-Braun: Ce monstre incomparable ...

Malraux ou l'énigme du moi, Armand Colin, 1983.

« S'il (A.

Malraux) a placé le centre de ses intrigues dans la conjoncture histo­ rique, ce n'est pas pour exalter !'Histoire, mais parce qu'il voit dans celle-ci la forme moderne de la fatalité et le moyen d'en triompher( ...

).

Dans la mesure où elle (1 'action historique) met en conflit la destinée personnelle et un idéal qui la LES ROMANS DE MALRAUX~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles