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Anthologie poétique : Inconstance

Publié le 13/04/2014

Extrait du document

 

Tous les maris sont laids.

MONTESQUIEU

Et rien au monde ne dure Qu'un éternel changement.

RACAN

Je t'aimais inconstant, qu'aurais-je tait fidèle ?

RACINE

Les chats mangent hors de l'assiette, et les gens d'esprit font l'amour en dehors du mariage.

VICTOR FIUGO

Savoir que les choses bonnes abondent, mais vou‑

loir ne jouir que d'une seule d'entre elles,

,ela qui n'est ni naturel, ni raisonnable.

H. DE MONTHERLANI

MELLIN DE SAINT-GELAIS

SONNET

D n'est point tant de barques à Venise, D'hultres à Bourg, de lièvres en Champagne, D'ours en Savoie et de veaux en Bretagne, De cygnes blancs le long de la Tamise ;

Ni tant d'amour se traitant en l'église, Ni différends aux peuples d'Allemagne, Ni tant de gloire à un seigneur d'Espagne, Ni tant se trouve à la cour de teintise ;

Ni tant y a de monstres en l'Afrique,

D'opinions en une République,

Ni de pardons à Rome un jour de fête ;

Ni d'avarice aux hommes de pratique, Ni d'arguments en une Sorbonnique, Que m'amie a de lunes en la tête.

CLÉMENT MAROT

Toutes les nuictz je ne pense qu'en celle Qui a le corps plus gent qu'une pucelle De quatorze ans, sur le poinct d'enrager : Et au dedans ung cueur, pour abreger, Autant joyeux qu'eust oncques damoyselle.

Elle a beau tainct, ung parler de bon zele, Et le tétin rond comme une grozelle ; N'ay je donc pas bien cause de songer Toutes les nuictz?

 

Touchant son cueur, je l'ay en ma cordelle, Et son mary n'a sinon le corps d'elle. Mais toutefois, quand il vouldra changer, Prenne le cueur ; et, pour le soulager, J'auray pour moy le gent corps de la belle Toutes les nuictz.

« Ni d'avarice aux hommes de pratique, Ni d'arguments en une Sorbonnique, Que m'amie a de lunes en la tête.

CLÉMENT MAROT Toutes les nuictz je ne pense qu'en celle Qui a le corps plus gent qu'une pucelle De quatorze ans, sur le poinct d'enrager: Et au dedans ung cueur, pour abreger, Autant joyeux qu'eust oncques damoysel.le.

Elle a beau tainct, ung parler de bon zele, Et Je tétin rond comme une grozelle ; N'ay je donc pas bien cause de songer Toutes les nuictz? Touchant son cueur, je l'ay en ma cordelle.

Et son mary n'a sinon le corps d'elle.

Mais toutefois, quand il vouldra changer, Prenne le cueur ; et, pour le soulager, J'auray pour moy le gent corps de la belle Toutes les nuictz.

JEAN DE LINGENDES ALCIDON PARLE Fillis auprès de cest ormeau Où paissoit son petit troupeau, Estant toute triste et pensive, De son doit escrivoit un jour Sur Je sablon de ceste rive : Alcldon est mon seul amour.

Je ne devois pas m'asseurer De voir sa promesse durer, Par ce qu'en chose plus legere. »

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