Anthologie poétique: La Chasteté
Publié le 19/02/2012
Extrait du document
... Une froideur secrètement brûlante
JOACHIM
DU BELLAY
... L'âme de Renée était intacte, son corps l'était plus encore, le mariage semblait avoir seulement changé sa virginité de jeune fille en virginité d'épouse.
JEAN GIRAUDOUX
Une fille bien élevée rougit d'une parole déshon-nête, un homme sege et modéré rougit des louanges excessives ; en l'une et en l'autre de ces rencontres, la modestie fait baisser les yeux et monter la rougeur au front.
BOSSUET
« La violette, lui mandait-elle, produit une petite fleur d'un violet foncé, qui aime à se cacher sous le buisson ; mais son charmant parfum l'y fait bientôt découvrir. «
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
Paul et Virginie.
LA BELLE QUI FAIT LA MORTE
Dessous le rosier blanc La belle se promène, Blanche comme la neige, Belle comme le jour ; Trois jeunes capitaines Lui vont faire l'amour.
Le plus jeune des trois La prend par sa main blanche : « Montez, montez, la belle, Dessus mon cheval gris, ...
«
Qu'a Paris je vous mene,
Dedans un grand logis.
D
AussitOt arrivee, L'hetesse la regarde : Ah I dites-moi, la belle,
Dites-moi sans mentir,
Etes-vous ici par force
Ou pour votre plaisir?
La belle lui repond,
Comme une fille sage :
a Je suis ici par force
Et non pour mon plaisir,
Au jardin de mon Ore
Trois cavaliers m'ont prise.
D
N'eut pas fini ces mots,
Les capitaines rentrent :
a Soupez, soupez, la belle,
Ayez bon appetit,
Avec trois capitaines
Vous passerez la nuit.
D
Au milieu du souper,
La belle tombe morte : Sonnez, sonnez, trompettes,
Tambours et violons I
Puisque la belle est morte,
Ahi nous I'enterrerons.
a Oil l'enterrerons-nous,
Cette aimable princesse?
Au jardin de son Ore,
Dessous les fleurs de lis ;
Nous prierons Dieu pour elle,
Qu'elle aille en Paradis.
D
Tout au bout de trois jours,
Son pere s'y promene
Ouvrez, ouvrez, mon Ore,
Venez me delivrez :
Trois jours j'ai fait la morte
Pour mon honneur garder.
Qu'à Paris je vous mène, Dedans un grand logis.
»
Aussitôt arrivée, L'hôtesse la regarde : « Ah! dites-moi, la belle,
Dites-moi sans mentir,
Etes-vous ici par force Ou pour votre plaisir? »
La belle lui
répond, Comme une fille sage : « Je suis ici par force
Et non pour mon plaisir,
Au jardin de mon père
Trois cavaliers m'ont prise.
»
N'eut pas fini ces mots,
Les capitaines rentrent
: « Soupez, soupez, la belle,
Ayez bon appétit, Avec trois capitaines Vous passerez la nuit.
»
Au milieu du souper, La belle tombe morte
: « Sonnez, sonnez, trompettes,
Tambours et violons!
Puisque la belle est morte,
Ah! nous l'enterrerons.
»
« Où l'enterrerons-nous,
Cette aimable princesse?
Au jardin de son père, Dessous les fleurs de lis ;
Nous prierons Dieu pour elle,
Qu'elle aille en Paradis.
»
Tout au bout de trois jours, Son père s'y promène « Ouvrez, ouvrez, mon père,
Venez me
délivrez : Trois jours j'ai fait la morte Pour mon honneur garder.
».
»
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