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Anthologie poétique : Mélancolie

Publié le 13/04/2014

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Anthologie poétique : Mélancolie

Pasle, dessoubs l'arbre pasle étendu.

JOACHIM DU BELLAY

Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.

ALFRED DE MUSSET

Ah! que la vie est quotidienne...

JULES LAFORGUE

La mélancolie n'est que de la ferveur retombée.

ANDRÉ GIDE

L'anémone et l'ancolie Ont poussé dans le jardin Où dort la mélancolie Entre l'amour et le dédain.

GUILLAUME APOLLINAIRE

CHARLES, DUC D'ORLÉANS ESCHOLIER DE MERENCOLIE

En la forest d'ennuyeuse Tristesse,

Un jour m'avint qu'a par moy cheminoye ;

Si rencontray l'amoureuse déesse

Qui m'appella, demandant ou j'aloye.

Je respondy que par fortune estoye

Mis en exil, en ce bois, long temps a,

Et qu'a bon droit appeller me povoye

L'omme esgaré qui ne scet ou il va.

En sousriant par sa très grand humblesse

Me respondy : « Amy, se je sçavoye

 

Pourquoi tu es mis en ceste destresse, A mon povoir voulentiers t'aideroye ; Car ja pieça je mis ton cueur en voye De tout plaisir ; ne sçay qui l'en osta ; Or me desplait qu'a présent je te voye L'omme esgaré qui ne scet ou il va. «

— « Hélas, dis-je, souveraine princesse, Mon fait sçavez ; pourquoy le vous diroye? C'est par la mort, qui fait a tous rudesse, Qui m'a tollu celle que tant amoye En qui estoit tout l'espoir que j'avoye. Qui me guidoit, si bien m'acompOgna En son vivant, que point ne me trouvoye L'omme esgaré qui ne scet ou il va. «

Aveugle suy, ne sçay ou aler doye

De mon baston, affin que ne forvoye,

Je vais tastant mon chemin ça et la

C'est grant pitié qu'il convient que je soye

L'omme esgaré qui ne scet ou il va.

« Pourquoi tu es mis en ceste destresse, A mon povoir voulentiers t'aideroye; Car ja pieça je mis ton cueur en voye De tout plaisir ; ne sçay qui l'en osta ; Or me desplait qu'a présent je te voye L'omme esgaré qui ne scet ou il va.

" - " Hélas, dis-je, souveraine princesse, Mon fait sçavez ; pourquoy le vous diroye? C'est par la mort, qui fait a tous rudesse, Qui m'a tollu celle que tant amoye En qui estoit tout l'espoir que j'avoye.

Qui me guidoit, si bien m'acompf!igna En son vivant, que point ne me trouvoye L'omme esgaré qui ne scet ou il va.

" Aveugle suy, ne sçay ou aler doye De mon baston, affin que ne forvoye, Je vais tastant mon chemin ça et la C'est grant pitié qu'il convient que je soye L'omme esgaré qui ne scet ou il va.

GÉRARD LABRUNIE dit GÉRARD DE NERVAL EL DESDICHADO Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé, Le prince d'Aquitaine à la tour abolie : Ma seule étoile est morte, -- et mon luth constellé Porte le soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé, Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie, La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé, Et la treille où le pampre à la rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus? ...

Lusignan ou Biron? Mon front est rouge encor du baiser de la reine ; J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène ...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé !'Achéron : :\Iodulant tour à tour sur la lyre d'Orphée Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.. »

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