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Anthologie poétique : Musique

Publié le 13/04/2014

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Anthologie poétique : Musique

Le silence de ces espaces infinis m'effraie...

BLAISE PASCAL

J'ai rêvé d'une fleur qui chante et jamais ne se pose.

ANDRÉ SUARÈS.

J'aime le son du cor le soir au fond des bois.

ALFRED DE VIGNY

La musique creuse le ciel.

CHARLES BAUDELAIRE

L'orchestre militaire, au milieu du jardin, Balance ses schakos dans la valse des fifres...

ARTHUR RIMBAUD

...Des séraphins en pleurs Rêvant, l'archet aux doigts...

STÉPHANE MALLARMÉ

La musique est de tous les arts le plus muet.

PIERRE REVERDY

Dis-moi quelle fut la chanson Que chantaient les belles sirènes Pour faire pencher des trirèmes Les Grecs qui lâchaient l'aviron.

MAX JACOB

 

GÉRARD LABRUNIE dit GÉRARD DE NERVAL

FANTAISIE

Il est un air pour qui je donnerais

Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,

Un air très vieux, languissant et funèbre,

Qui pour moi seul a des charmes secrets.

Or, chaque fois que je viens à l'entendre,

De deux cents ans mon âme rajeunit :

C'est sous Louis treize... Et je crois voir s'étendre

Un coteau vert que le couchant jaunit,

Puis un château de brique à coins de pierre,

Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,

Ceint de grands parcs, avec une rivière

Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;

Puis une dame, à sa haute fenêtre,

Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens...

Que, dans une autre existence peut-être,

J'ai déjà vue! — et dont je me souviens!

CHARLES BA UDELAIRE

LA MUSIQUE

« GÉRARD LABRUNIE dit GÉRARD DE NERVAL F.Ai~TAISIE Il est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, Un air très vieux, languissant et funèbre, Qui pour moi seul a des charmes secrets.

Or, chaque fois que je viens à l'entendre, De deux cents ans mon âme rajeunit : C'est sous Louis treize ...

Et je crois voir s'étendre Un coteau vert que le couchant jaunit, Puis un château de brique à coins de pierre, Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs, Ceint de grands parcs, avec une rivière Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs; Puis une dame, à sa haute fenêtre, Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens ..• Que, dans une autre existence peut-être, J'ai déjà vue! - et dont je me souviens 1 CHARLES BAUDELAIRE LA MUSIQUE La musique souvent me prend comme une merl Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile; La poitrine en avant et les poumons gonflés Comme de la toile, J'escalade le dos des flots amoncelés Que la nuit me voile ;. »

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