Anthologie poétique: Pauvreté
Publié le 12/04/2014
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Anthologie poétique: Pauvreté
... n'est pas vice.
X...
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GUIZOT
Je n'ai pas subi la misère, je l'ai épousée par amour, ayant pu choisir une autre compagne.
LÉON BLOY
Quand ils criaient au secours Ils se croyaient punissables ou fous Leur drame était le repoussoir De la félicité des maîtres.
PAUL ELUARD
RUTEBEUF
LA GRIÈCHE D'HIVER
Au temps où arbres se défeuillent
Et qu'il ne reste en branches feuille
Qui n'aille à terre,
Pour la pauvreté qui m'atterre,
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver,
Beaucoup me sont changés les vers
Et mon dit commence divers,
De pauvre histoire.
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donnés, le roi de gloire,
Et pauvre rente
F,t droit au cul quand bise vente,
Le vent me vient, le vent m'évente
Et très souvent
Plusieurs fois je sens trop le vent.
La Grièche en ses dés me vend
Ce que me livre.
Bien me paye, bien me délivre :
Pour un sou me rend une livre
De pauvreté.
Toujours à elle suis livré,
Toujours l'accès m'est accordé.
Ah ! le riche homme!
Je ne dors que le premier somme,
De mon avoir ne sais la somme :
N'y en a point.
Dieu me fait le temps tout à point,
Noire mouche en été me point
En hiver blanche.
Je suis tel l'oiseau sur la branche.
En hiver pleure et me lamente
Et me défeuille ainsi que l'ente
Au premier gel.
En moi n'y a venin ni fiel.
Ne me reste rien sous le ciel :
Tout va sa voie.
ROGER DE COLLERYE RONDEAUX DE POVRETÉ
«
Ce que me livre.
Bien me paye, bien me délivre : Pour un sou me rend une livre De pauvreté.
Toujours à elle suis livré, Toujours l'accès m'est accordé.
Ah 1 le riche homme 1 Je ne dors que le premier somme, De mon avoir ne sais la somme : N'y en a point.
Dieu me fait le temps tout à point, Noire mouche en été me point En hiver blanche.
Je suis tel l'oiseau sur la branche.
En hiver pleure et me lamente Et me défeuille ainsi que l'ente Au premier gel.
En moi n'y a venin ni fiel. Ne me reste rien sous le ciel : Tout va sa voie.
ROGER DE COLLERYE
RONDEAUX DE POVRETÉ
D'ung tel ennuy que je souffre et endure, Femme, fleur, fruyt, ne plaisante verdure, Ne me sçauraient nullement resjouyr; Faulte d'Argent me faict esvanouyr ; Jà long temps a que ce malheur me dure.
Bource sans croix n'est que toute froidure,
Mon corps en est, de dueil, plain de laidurc, Et faict mon cueur et mes yeux esblouyr, D'ung tel ennuy.
Nul ne m'en croit, supposé que j'en jure ; Contraint je suis d'endurl'r s'on me injure; Et qui pis est, on ne me Ycult ouyr Voyant cecy, j'ayme mieulx m'enfouyr Que me monstrer, en povreté, parjure D'ung tel ennuy..
»
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