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Anthologie poétique: Poésie

Publié le 12/04/2014

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Anthologie poétique: Poésie

O Soleil c'est le temps de la Raison ardente

GUILLAUME APOLLINAIRE

Je t'apporte l'enfant d'une nuit d'IdUIllée!

STÉPHANE MALLARMÉ

Certains se font de la poésie une idée si vague qu'ils prennent ce vague pour l'idée même de la poésie.

PAUL. VALÉRY

La poésie ne rythmera plus l'action ; elle sera en avant.

ARTHUR RIMBAUD

La poésie doit être faite par tous. Non par un.

LAUTRÉAMONT

Je ne cherche pas, je trouve.

PICASSO

Bon dieu de bon dieu que j'ai envie d'écrire un petit poème

Tiens en voilà justement un qui passe

Petit petit petit

La vache

il a foutu le camp.

RAYMOND QUENEAU

Comme la magie, la poésie est noire ou blanche, selon qu'elle sert le sous-humain ou le surhumain.

RENÉ DAUMAL

PIERRE DE RONSARD

LE DON DE POÉSIE

Le don de Poésie est semblable à ce feu,

Lequel aux nuits d'hiver comme un présage est veu

Ores dessus un fleuve, ores sur une prée,

 

Ores dessus le chef d'une forêt sacrée,

Sautant et jaillissant, jetant de toutes parts

Par l'obscur de la nuit de grands rayons épars ;

Le peuple le regarde, et de frayeur et crainte

L'âme lui bat au corps, voyant la flamme sainte.

A la fin la clarté de ce grand feu décrolt,

Devient pâle et blafard, et plus il n'apparolt ;

En un même pays jamais il ne séjourne,

Et au lieu dont il part, jamais il ne retourne,

Il saute sans arrêt de quartier en quartier

Et jamais un pays de lui n'est héritier.

Ains il se communique, et sa flamme est montrée

(Ou moins on l'espérait) en une autre contrée.

... Deux sortes il y a de métiers sur le mont

Où les neuf belles Soeurs leurs demeurances font :

L'un favorise à ceux qui riment et composent,

Qui les vers par leur nombre arrangent et disposent,

Et sont du nom de vers dits Versificateurs ;

Ils ne sont que de vers seulement inventeurs,

Froids, gelés et glacés, qui en naissant n'apportent

Sinon un peu de vie, en laquelle ils avortent ;

Ils ne servent de rien qu'à donner des habits

A la cannelle, au sucre, au gingembre et au riz.

Ou, si par trait de temps ils forcent la lumière,

Si est-ce que sans nom ils demeurent derrière

Et ne sont jamais lus, car Phébus Apollon

Ne les a point touchés de son âpre aiguillon.

Ils sont comme apprentis, lesquels n'ont pu atteindre

A la perfection d'écrire ni de peindre :

Sans plus ils gâtent l'encre et, broyant la couleur,

Barbouillent un portrait d'inutile valeur.

« Ores dessus le chef d'une forêt sacrée, Sautant et jaillissant, jetant de toutes parts Par l'obscur de la nuit de grands rayons épars; Le peuple le regarde, et de frayeur et crainte L'âme lui bat au corps, voyant la flamme sainte.

A la fin la clarté de ce grand feu décroit, DeYient pâle et blafard, et plus il n'apparolt ; En un même pays jamais il ne séjourne, Et au lieu dont il part, jamais il ne retourne, Il saute sans arrêt de quartier en quartier Et jamais un pays de lui n'est héritier.

Ains il se communique, et sa flamme est montrée (Ou moins on l'espérait) en une autre contrée .

...

Deux sortes il y a de métiers sur le mont Où les neuf belles Sœurs leurs demeurances font : L'un favorise à ceux qui riment et composent, Qui les vers par leur nombre arrangent et disposent, Et sont du nom de vers dits Versificateurs; Ils ne sont que de vers seulement inventeurs, Froids, gelés et glacés, qui en naissant n'apportent Sinon un peu de vie, en laquelle ils avortent ; Ils ne servent de rien qu'à donner des habits A la cannelle, au sucre, au gingembre et au riz.

Ou, si par trait de temps ils forcent la lumière, Si est-ce que sans nom ils demeurent derrière Et ne sont jamais lus, car Phébus Apollon Ne les a point touchés de son âpre aiguillon.

Ils sont comme apprentis, lesquels n'ont pu atteindre A la perfection d'écrire ni de peindre: Sans plus ils gâtent l'encre et, broyant la couleur, Barbouillrnt un portrait d'inutile valeur.

L'autre préside à ceux qui ont la fantaisie Eprise ardentement du feu· de Poésie, Qui n'abusent du nom, mais à la vérité Sont remplis de frayeur et de divinité.

Dieu les tient agités et jamais ne les laisse ; D'un aiguillon ardent il les pique et les presse ; Ils ont les pieds à terre, et l'esprit dans les cieux : Le peuple les estime enragés, furieux ; Ils errent par les bois, par les monts, par les prées, Et jouissent tous seuls des Nymphes et des Fées.. »

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