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Anthologie poétique: Prière

Publié le 12/04/2014

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Anthologie poétique: Prière

Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer.

PAUL CLAUDEL

Hélas! en guerre avec mov-même Où pourrais-je trouver la pair?

JEAN RACINE

Il y a dans la prière une opération magique.

CHARLES BAUDELAIRE

Notre Père qui êtes aux Cieux Restez-y Et nous nous resterons sur la terre Qui est quelquefois si jolie.

JACQUES PRÉVERT

FRANÇOIS VILLON

BALLADE POUR PRIER NOTRE MAITRESSE

Dame du Ciel, régente terrienne,

Emperière des infernaux palus,

Recevez-moi, votre humble chrétienne,

Que comprise soye entre vos éleus,

Ce non obstant qu'oncques rien ne valus.

Les biens de vous, ma Dame et ma Maîtresse,

Sont trop plus grands que ne suis pécheresse,

Sans lesquels biens âme ne peut mérir

N'avoir les cieux. Je n'en suis jongleresse :

En cette foi je veux vivre et mourir.

A votre Fils dites que je suis sienne ;

De lui soyent mes péchés abolus ;

Pardonnez-moi comme à l'Egyptienne,

 

Ou comme il fit au clerc Théophilus,

Lequel par vous fut quitte et absolus,

Combien qu'il eut au diable fait promesse.

Préservez-moi de faire jamais ce,

Vierge portant, sans rompure encourir,

Le sacrement qu'on célèbre à la messe :

En cette foi je veux vivre et mourir.

Femme je suis povrette et ancienne,

Qui rien ne sait ; oncques lettre ne lus.

Au moustier vois, dont je suis paroissienne,

Paradis peint, où sont harpes et luths,

Et un enfer où damnés sont boulins :

L'un me fait peur, l'autre joie et liesse.

La joie avoir me fait, haute Déesse,

A qui pécheurs doivent tous recourir,

Comblés de foi, sans feinte ni paresse :

En cette foi je veux vivre et mourir.

« Ou comme il fit au clerc Théophilus, Lequel par vous fut quitte et absolus, Combien qu'il eut au diable fait promesse.

Préservez-moi de faire jamais ce, Vierge portant, sans rompure encourir, Le sacrement qu'on célèbre à la messe : En cette foi je veux vivre et mourir.

Femme je suis povrette et ancienne, Qui rien ne sait ; oncques lettre ne lus.

Au moustier vois, dont je suis paroissienne, Paradis peint, où sont harpes et luths, Et un enfer où damnés sont boullus : L'un me fait peur, l'autre joie et liesse.

La joie avoir me fait, haute Déesse, A qui pécheurs doivent tous recourir, Comblés de foi, sans feinte ni paresse : En cette foi je veux vivre et mourir.

V ous portâtes, digne Vierge, princesse, J ésus régnant qui n'a ni fin ni cesse.

L e Tout-Puissant, prenant notre faiblesse, L aissa les cieux et nous vint secourir, 0 ffrit à mort sa très chère jeunesse; N otre Seigneur tel est, tel le confesse : En cette foi je veux vivre et mourir ..

CHARLES PÉGUY PRÉSENTATION DE LA BEAUCE A NOTRE-DAME DE CHARTRES Étoile de la mer, voici la lourde nappe, Et la profonde houle et l'océan des blés Et la mouvante écume et nos greniers comblés, Voici notre regard sur cette immense chape Et voici votre voix sur cette lourde plaine Et nos amis absents et nos cœurs dépeuplés, Voici le long de nous nos poings désassemblés Et notre lassitude et notre force pleine.. »

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