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anthologie sur le voyage

Publié le 14/04/2014

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Dans cette anthologie de 20 poèmes, consacrée au voyage du XVIe au XXe siècle, toutes les sortes de voyages ont leur place, de celui à travers le monde au voyage spirituel.  En effet, grâce aux progrès technologiques, des moyens de transports diversifiés et des prix à tous budgets apparaissent à travers les siècles, et le voyage devient accessible même aux plus modestes et permet à chacun de connaître de nouveaux horizons. A une certaine époque, le voyage fut considéré comme un caractère de pauvreté : il évoquait les bohémiens et leur vie nomade. Le voyage forcé, l’exil, donne un sentiment de nostalgie et de regrets. Les poètes, à travers leurs vers, donnent une voix à tous ces voyageurs et souhaitent  nous faire part de leur vision de liberté, d’évasion spirituelle et physique. En fonction des auteurs et de leur but, certains ont pour idée de nous inspirer des sentiments ou sensations diverses, d’autres de dénoncer et de critiquer le voyage. Cette anthologie a pour but de vous faire voyager à travers le monde et que vous vous forgiez une opinion sur le voyage, mais avant tout elle doit apporter un voyage intérieur à son lecteur.     Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Ou comme celui-là qui conquit la Toison,
Et puis est retourné plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province et beaucoup davantage? Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine. Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.   Joachim du Bellay (1522-1560)           Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !   Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou   Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;   Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !   Arthur Rimbaud    *   Iles Iles où l’on ne prendra jamais terre Iles où l’on ne descendra jamais Iles couvertes de végétations Iles tapies comme des jaguars Iles muettes Iles immobiles Iles inoubliables et sans nom   Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrai bien aller jusqu’à vous (Blaise Cendrars)     * ````` Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ! Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal   ``````` * Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.   * Charleroi Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent ?
L'avoine siffle.
Un buisson gifle
L'oeil au passant.

Plutôt des bouges
Que des maisons.
Quels horizons
De forges rouges !

On sent donc quoi ?
Des gares tonnent,
Les yeux s'étonnent,
Où Charleroi ?

Parfums sinistres !
Qu'est-ce que c'est?
Quoi bruissait
Comme des sistres?

Sites brutaux !
Oh ! votre haleine,
Sueur humaine,
Cris des métaux !

Dans l'he...

« que le marbre dur me plaît l'ardoise fine. Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.   Joachim du Bellay (1522-1560)           Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !   Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes.

Mon auberge était à la Grande Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou   Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;   Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !   Arthur Rimbaud  . »

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