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Apollinaire: Mai (analyse du poème)

Publié le 25/10/2023

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« Intro : Guillaume Apollinaire, grand poète du XXe siècle, a participé aux révolutions littéraires et esthétiques de son époque.

Défenseur de l'art moderne, il est l'inventeur du mot « surréalisme » et ouvre une nouvelle voie poétique.

Le recueil « Alcool » publié en 1913 par Guillaume Apollinaire est un recueil qui joue la surprise, les contrastes, l'inventivité lexicale et syntaxique.

« Mai » est un poème paru en 1913 dans son recueil Alcools.

Il se réfère au mois de mai 1902, époque où Annie Playden est le centre de l'attention d'Apollinaire.

« Mai » reprend les thèmes chers à Apollinaire.

On retrouve en effet un paysage pittoresque, celui des rives du fleuve, et une femme aimée dont l’absence est rappelée de manière discrète mais non moins réelle par la nature ellemême.

Apollinaire semble restituer une simple promenade une barque sur le Rhin, mais il évoque aussi sa solitude au fil de l’eau, une solitude marquée par le souvenir d’une passion fanée. /LECTURE/ Prb : comment le temps est -il représenté dans ce poème ? Le poème compte dix-sept vers, alexandrins classiques, répartis sur trois quatrains et un quintil, chaque strophe renvoyant à une étape de cette promenade fluviale. Dans ce poème nous observons 4 mouvements.

Le premier mouvement débute du vers 1 jusqu’au vers 4, définis un cadre spatio-temporel et plonge le lecteur dans une atmosphère particulière.

puis le second des vers 5 à 8 qui marquent un éloignement, le troisième du vers 9 à 13 qui confirme la navigation et le quatrième du vers 14 à 17, ou il y a un retour au quatrain avec une reprise des premiers mots du poème qui évoque la fin de l'évocation poétique. Mouv 1 : définir un cadre spatio-temporel et plonge le lecteur dans une atmosphère particulière o « Mai » -> titre -> est le mois de l’amour, du renouveau, du bonheur retrouvé.

Cependant, l’absence d’article ne permet pas de préciser ce mois de mai dont la symbolique va être finalement contredite par la tonalité mélancolique du poème.

L’impression qui domine à la lecture du texte n’est pas en effet celle de la joie provoquée par la renaissance liée au printemps, mais au contraire celle d’une vague tristesse, suscitée par la mort ou la disparition venant s’introduire subrepticement dans l’évocation du paysage. o « Le Mai le joli mai » (vers 1) -> répétition initiale -> pourrait avoir une dimension ironique.

L’épithète naïve ne correspond pas aux sentiments du poète marqué par la solitude et l’abandon, mais renvoie plutôt à un topos qu’Apollinaire s’emploie à contester. o « en barque sur le Rhin » (v1) -> expression -> pose un problème d’interprétation en introduisant une ambiguïté : est-ce c’est le mois de mai personnifié qui se trouve sur l’embarcation ou bien s’agit-il du poète lui-même ? l’absence de ponctuation ainsi que la syntaxe désarticulée où les vers semblent suivre une autre logique que la règle grammaticale ne permet pas de trancher cette question o Le vers deux offre ainsi l’image de femmes restées sur la rive et regardant le poète partir o le poète interpelle directement ces « dames » (v2) qu’il ne peut rejoindre « mais la barque s’éloigne » impossibilité qui nourrit son regret comme le laisse entendre le dernier vers avec une o personnification toute romantique de la nature « Qui donc a fait pleurer les saules riverains », en jouant sur la dénomination du saule pleureur, Apollinaire réactive une image traditionnelle pour souligner la tristesse de cet éloignement, On remarque enfin que le poème mêle ici le récit et le discours, que l’abandon de la ponctuation rendent plus perméables l’un à l’autre. Mouv 2 : marque L’éloignement qui va aussi rappeler le souvenir de la femme qu’il a tant aimée o « or » (v 5) -> conjonction de coordination introduit une forte opposition entre les deux strophes, comme pour mieux souligner cet éloignement irrémédiable qui renvoie dans le passé figé les souvenirs du poète. o Le tableau des « vergers fleuris » (v 5) est ainsi fixé pour mieux évoquer dans une analogie subtile l’amour perdu. o « pétales » (v 6 et 8) -> anaphore avec cependant une épithète différente à chaque fois, « tombés » (v 6) et « flétris » (v8).

Dès lors, si l’image s’explique aisément.... »

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