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Arts et Culture ANDRÉ GIDE

Publié le 11/02/2019

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culture

L’engagement

 

Depuis des années, Gide voyage beaucoup, en France comme à l’étranger: en Grande-Bretagne, en Suisse, en Italie, en Grèce, en Turquie, au Maroc, en Tunisie. Depuis longtemps, Gide rêve d’un ressourcement sauvage et d’un contact primitif avec la nature, mais quand il va en Afrique-Équatoriale française, le voyage est désormais engagé socialement, voire politiquement. Sa pensée passe alors d’un narcissisme sincère à un altruisme militant. Rêvant d’une autre vie, il part en 1925 pour le Congo, avec le cinéaste Marc Allégret. Il en rapporte deux livres, Voyage au Congo (1927) et Le retour du Tchad (1928), où il dénonce les injustices du système colonial. Ses prises de position sont hardies pour l’époque ; elles suscitent un débat à la Chambre des députés et l’ouverture d’une enquête sur les abus de certains colons.

 

Ayant le sentiment d’appartenir à une classe « de quelques privilégiés dont [il a] le dégoût d’être », Gide se tourne vers le communisme soviétique: «Ce qui m’amène au communisme, ce n’est pas Marx, c’est l’Évangile. » Dans Les nouvelles nourritures, publiées en 1935, il se reproche d’avoir vécu trop prudemment. En 1934, il entre au Comité de vigilance des écrivains antifascistes, et, l’année suivante, il préside le premier Congrès international pour la défense de la culture. En 1936, il se rend en URSS, invité par le gouvernement soviétique. À Moscou, il prononce un discours sur la place Rouge à l’occasion des funérailles de Gorid. Mais il déchante vite, et constate la véritable situation du peuple derrière le stalinisme. Il révèle l’existence des goulags. S’étant trompé sur le bonheur promis, il exprime ses désillusions dans Retour de l’URSS Cl 935). À la même époque, militant aux côtés d’André Malraux, il signe la déclaration des intellectuels contre la non-intervention de la France en Espagne.

 

Une vieillesse apaisée

 

Madeleine Gide meurt en 1938. L’année suivante, l’écrivain, qui a 70 ans, voyage en Égypte, écrit ses Carnets d’Égypte, et retrouve un peu de sa jeunesse. Rendant la Seconde Guerre mondiale, il rompt avec la NRE alors dirigée par Pierre Drieu La Rochelle. Condamné à l’exil par l’occupation allemande, il retourne en Tunisie, puis réside à Alger, de 1943 à 1945. C’est en Afrique qu’il termine Thésée, publié en 1946. Il adopte l’attitude d’un sage moderne, qui tire les leçons de son expérience. À travers les paroles du fondateur

culture

« André Gide PRINCIPALES ŒUVRES 1891 Le traité du Narcisse 1893 Le voyage d'Urien -La tentative amoureuse 1895 Paludes 1897 Les nourritures terrestres 1899 Prométhée mal enchaîné­ El Hadj ou Le traité du faux prophète 1902 L'immoraliste 1907 Le retour de l'enfant prodigue 1909 La porte étroite in Nouvelle revue française 1911/sabelle 1914 Les caves du Vatican 1919 La symphonie pastorale 1920 Si le grain ne meurt 1925 Les faux-monnayeurs 1932 Œdipe 1935 Les nouvelles nourritures 1936 Geneviève ou La confidence inachevée 1946 Thésée tentent de le convertir au catholicisme.

Il se confie intimement dans Si le grain ne meurt (1920-1924), où il évoque son enfance, les déchi­ rements et les métamorphoses de sa jeunesse.

Ce livre donne les clefs de ce "moi>> que Gide ne cesse d'interroger dans son Journal, qu'il tient quotidiennement depuis 1889, et qu'il commence à publier à partir de 1931.

En 1925, il publie le seul livre qu'il ait appelé "roman>> , qui est en fait un jeu ironique sur le genre romanesque dans lequel il commente son propre travail d'écrivain: Les faux-monnayeurs.

Ce livre bouleverse la conception traditionnelle du roman: il réunit les aspects multiples et contradic­ toires de l'expérience vécue par Gide.

Jetant le trouble et l'inquiétude tant par ses prises de posi­ tion morales que par la hardiesse de ses concep­ tions romanesques, il suscite des critiques et un pamphlet anonyme dénonce en lui "un mal­ faiteur».

Gide assume volontiers cette fonction d' « inquiéteur >> anticonformiste.

Dans tous ses récits, la fiction voile à peine la confidence, et cette exigence de sincérité ne cache pas les .......

André Gide et ses amis au café IV!aure par Jacques-Emile Blanche, le portraitiste de nombreux écrivains.

Très jeune, André Gide fait la connaissance de Mallarmé, Paul Valéry, Pierre Loujis, Oscar Wilde ...

Ses premières œuvres sont marquées par un style symboliste, souvent précieux.

' Gide, prix Nobel de littérature en 194 7, assiste en 1950 aux répétitions de l'adaptation théâtrale des Caves du Vatican, à la Comédie­ Française.

doutes, les hésitations, les contradictions.

Par cette exploration du gouffre intérieur de la conscience, Gide, grand admirateur de Dostoïevski, contribue à renouveler le roman psychologique.

L'engagement Depuis des années, Gide voyage beaucoup, en France comme à l'étranger: en Grande-Bretagne, en Suisse, en Italie, en Grèce, en Turquie, au Maroc, en Tunisie.

Depuis longtemps, Gide rêve d'un ressourcement sauvage et d'un contact pri­ mitif avec la nature, mais quand il va en Afrique­ É quatoriale française, le voyage est désormais engagé socialement, voire politiquement.

Sa pen­ sée passe alors d'un narcissisme sincère à un altruisme militant.

Rêvant d'une autre vie, il part en 1925 pour le Congo, avec le cinéaste Marc Allégret.

Il en rapporte deux livres, Voyage au Congo (1927) et Le retour du Tchad (1928), où il dénonce les injustices du système colonial.

Ses prises de position sont hardies pour l'époque; elles suscitent un débat à la Chambre des dépu­ tés et l'ouverture d'une enquête sur les abus de certains colons.

Ayant le sentiment d'appartenir à une classe "de quelques privilégiés dont [il a] le dégoût d'être>> , Gide se tourne vers le communisme soviétique: «Ce qui m'amène au communisme, ce n'est pas Marx, c'est l'É vangile.,, Dans Les nou­ velles nourritures, publiées en 1935, il se reproche d'avoir vécu trop prudemment.

En 1934, il entre au Comité de vigilance des écrivains antifascist es, et, l'année suivante, il préside le premier Congrès international pour la défense de la culture.

En 1936, il se rend ef! URSS, invité par le gouverne­ ment soviétique.

A Moscou, il prononce un dis- cours sur la place Rouge à l'occasion des funé­ railles de Gorki.

Mais il déchante vite, et constate la véritable situation du peuple derrière le stalinisme.

Il révèle l'existence des goula gs.

S'étant trompé sur le bonheur promis, il exprime ses désillusions dans Retour de l'URSS (1935).

À la même époque, militant aux côtés d'André Malraux, il signe la déclaration des intellectuels contre la non­ inter vention de la France en Espagne.

Une vieillesse apaisée Madeleine Gide meurt en 1938.

I.:année suivante, l'écrivain, qui a 70 ans, voyage en Égypte, écrit ses Carnets d'Égypte, et retrouve un peu de sa jeu­ nesse.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rompt avec la NRF, alors dirigée par Pierre Drieu La Rochelle.

Condamné à l'exil par l'occupation allemande, il retourne en Tunisie, puis réside à Alger, de 1943 à 1945.

C'est en Afrique qu'il termi­ ne Thésée, publié en 1946.

Il adopte l'attitude d'un sage mÇ>derne, qui tire les leçons de son expérience.

A travers les paroles du fondateur .......

Dédicace de Gide sur la page de titre des Nourritures ]i Terrestres (1897).

� Ce livre, qui � célèbre le plaisir g et la sensualité, c ne connut pas un � succès immédiat.

légendaire de la démocratie athénienne, il confie le sentiment d'avoir mené une mission authenti­ quement créatrice, malgré les erreurs et les fai­ blesses de sa vie passée:. »

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