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Aube De Rimbaud

Publié le 26/04/2011

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rimbaud

 

Ce poème est tout d’abord l’occasion d’une fête de la nature en éveil "Aube" est ainsi, le récit d'un songe poétique conduit en dehors de l'espace et du temps réel et qui se dissipe lorsque l'on reprend conscience de ce temps. Rimbaud décrit une heure indicible, première du matin, moment éphémère, fragile, fugace, fulgurant et qui vient décolorer les visions de la nuit. Le paysage qui ouvre le poème est celui d'un clair-obscur immobile, celui la même que déteste le poète toujours en quête de mouvement, de voyage. L'eau est figée comme une morte, les respirations lentes, les ailes sont repliées. Cette immobilité n'est qu'apparence, la vie reprend joyeuse au seul passage du promeneur qui ranime les énergies. Chaque matin est ainsi une renaissance. "les ailes se levèrent", et on notera la référence aux Fleurs du Mal de Baudelaire « une fleur me dit son nom «. Une élévation semble être le leitmotiv de la scène, tout tendant a s’élever : De la cime des arbres aux clochers et aux dômes de la ville, au simple réveil provoqué par le passage du narrateur. Même le "wasserfall" ordinairement une cascade, une simple chute d'eau passive prend des allures de mouvement désordonnés, elle s'échevelle parmi les sapins. Ainsi, la nature qui est tout d’abord décrite comme horizontale et figée, devient joyeuse, en fête , au passage du Rêveur. Mais c’est le poème est aussi une métaphore de l’amour. L'octosyllabe qui ouvre le poème, "J'ai embrassé l'aube d'été", suggère la métaphore amoureuse qui, au milieu du texte, va convertir la nature exaltée en une créature mythique : "je reconnus la déesse." En face du Moi-enfant, tel que se décrit Rimbaud, et qui finira le poème, la Nature dans son éveil va prendre l'apparence d'un désir. Cette nature, dans son rêve va lui réincarner dans les airs, au sommet des arbres, une créature merveilleuse, une déesse qui va naître de l'eau du wasserfall. Féerie du "promeneur solitaire", "Aube" devient alors le récit fantasmagorique d'un amant esseulé. Le "dévoilement" du paysage dans le jour grandissant se confond avec l'effeuillage de notre Vénus, "je levai, un à un ses voiles". L'"Aube" reprenant son sens littéral d'une naissance au monde et pour Rimbaud devient un éveil aux vertiges et aux fantasmes d'une sexualité adolescente, ardente mais maladroite. Un octosyllabe ouvrait le poème ; un autre le referme : "Au réveil il était midi." Cette phrase, d'une accablante tranquillité, sanctionne l'échec d'une quête sentimentale, dissipe le songe, gomme et annule aussi le Moi qui n’existait que dans et par ce songe. L'"aube" rimbaldienne qui promettait un grand jour s'éteint brutalement dans l'éblouissement d'un midi aveuglant. Impressions : Ce poème en prose , parle grâce a la véracité du rêve décrit par Rimbaud. Qui n’a pas rêvé d’un amour idéal avant de se réveiller, déçu ? Ce rêve fait ainsi penser au Rêve Familier de Verlaine, mais il est traité d’une manière plus symbolique, plus mystérieuse avec la figure de la « Déesse « qu’il poursuit sans pouvoir l’atteindre.. J'ai embrassé l'aube d'été. MANON LESCAUT, ABBE PREVOST PARTIE 1 : LA REVELATION AMOUREUSE : A) Une rencontre totalement inattendue : Le narrateur est là par hasard avec un ami. Il agit au début par simple curiosité, sa démarche est complètement innocente. Dans ces conditions le narrateur est en situation de vulnérabilité, il n'est pas prêt au coup de foudre. B) La métamorphose : La rencontre a un effet immédiat que l'on remarque à travers l'utilisation d'un vocabulaire hyperbolique, termes qui expriment un élan incontrôlable, une véritable métamorphose. L'amour qui naît brusquement lui donne de la force et du courage, il prend tout à coup des initiatives surprenantes, impensables. Le personnage est comme hypnotisé, attiré par Manon. On note une succession de verbes d'action et de parole. A la vue de Manon, le personnage devient un autre homme. De plus l'utilisation du passé simple insiste sur la rapidité et l'enchaînement des actions. C) Une révélation des sens : Cette révélation de la sensualité de Manon transparaît à travers les rares adjectifs la décrivant et surtout lui-même indique qu'il la voit vraiment comme une femme, comme la 1ère femme qu'il voit avec son côté féminin et non comme une personne. Ce coup de foudre est également un appel des sens. Ce coup de foudre qui enflamme le personnage fait intervenir une part de sensualité. Conclusion : On a un épisode classique du coup de foudre dans lequel le jeune homme se laisse tenter par les délices de la passion et de l'amour profane. Manon qui n'est que peu discrédité devient pour lui à tors une figure angélique de l'amour, un symbole et une promesse de bonheur. PARTIE 2 : LA MISE EN DISTANCE REVELATRICE DU CARACTERE TRAGIQUE DE LA PASSION : A) La mise à distance : 1. Le récit est fait après la mort de Manon de la sorte, ce recul dans le temps permet au narrateur un regard lucide et critique sur cette première rencontre.La mise à distance se traduit par des remarques que l'on peut considérer comme ironiques. Le narrateur souligne son inexperience de l'époque pour expliquer ce qu'il s'est passé. B) La tragédie et la fatalité de la passion : A plusieurs reprises, le narrateur indique la difficulté qu'il y a d'échapper à la passion. Cette fatalité s'exprime à travers des métaphores qui font de la passion un coup fatal. On a une scène de rencontre paradoxale qui mêle le bonheur du coup de foudre, le ravissement amoureux et le malheur qui va lui succéder. La passion amoureuse est présentée à la fois comme une ivresse et un danger. Ce roman considéré comme libertin met cependant en garde contre le libertinage.   

 

rimbaud

« Rimbaud, Illuminations, “Aube”, 1873 b.

Les sons : du silence ; au frottement imperceptible (haleine, ailes) ; au mot d’une fleur ( me dit son nom...) ; à la rumeur liquide, assourdie mais continue de la chute d’eau (on l’a vu : sifflantes [s – f – s – ch – v], liquides, [a]) ; à la déclamation de l’enfant ( je l’ai dénoncée au coq), peut -être reprise en écho par les cloches implicites des clochers.

2.

La lumière en devenir a.

Cohabitation ombre / lumiè re : le blanc et noir  Str.

2 : les camps d’ombre (métaphore militaire), une ombre retranchée, qui résiste ; puis les pierreries , éclat encore faible.

 Str.3 : les frais et blêmes éclats : quelques fleurs dont les pétales accrochent les premières vibrations de la lumière ? L umière encore ténue et blanche ( blême = d’une blancheu r maladive…)  Str.

4 : cime argen tée : lumière blanche encore b.

Extension progressive de la lumière : des touches : éclat, cime, blond ; puis étendue : la plaine, les arbres, la grand’ville (les clochers et les dômes) c.

Le midi : lumière en antithèse par rapport à tout le début du poème : lumière dorée, violente, verticale donc écrasant les contours et les ombres, résorbant la rosée ( pierreries).

(Voyez d’ailleurs les sonorités en i de l’octosyllabe final.) L’aube est éteinte par le midi aveuglant.

II.

Merveilleux et conte de fée 1.

Hors -temps (aucune indication de temps) et étrangeté du lieu (Voyez le poème « Vie antérieure » de Baudelaire) a.

ville/campagne :  un mélange de nature sauvage , de nature apprivoisée et de ville , dans une composition où les éléments se succèdent sans logique apparente : grand’ville ; palais ; quais ; dômes ; clochers / sentier ; allée / bois ; wasserfall ; plaine ; sapins  la ville elle -même semble être une étrange composition d’ éléments architecturaux disparates mais grandiose s : palais, quais de marbre ( ? !) ; dômes b.

nature bucolique /nature inquiétante : aux éléments « riants » de la nature : le wasserfall ; la fleur s’opposent les éléments d’une nature plus sauvage, obscure, inquiétante : l’eau morte ; les camps d’ombres ; les sapins (sombres) dans le topos de la forêt inquiétante, labyrint hique.

2.

La nature personnifiée : plusieurs éléments du poème participe de cette personnification : le front ; morte ; haleines ; les pierreries regardèrent ; la fleur dit son nom ; le corps et les voiles de la Déesse ; ainsi que des éléments syntaxiques par lesquels les éléments de la nature deviennent les sujets des verbes d’action.

3.

Les Mille et une N uits : richesse et magnificence du monde évoqué : pierreries, argentée , monde de la joaillerie ; quais de marbre ; palais, clochers et dômes ( au pluriel) III.

L’enfant et la Déesse: une initiation? 1.

Le « je » de l’énonciation : ce « je » semble recouvrir plusieurs personnages : enfant, démiurge, mendiant… a.

Le magicien : un narrateur -poète doté de pouvoirs magiques. »

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